Voilà bientôt deux ans que Sébastien Thomas a lancé son blog The Frenglish Affaire. Passionné d’écriture et des relations entre français et britanniques, il nous y offre des articles drôles et décalés en anglais et en français sur ce vaste sujet. Français d’origine, son cœur balance entre les deux cultures. Pourquoi choisir ? Sébastien Thomas est un Frenglish Man.
(Images : www.thefrenglishaffaire.com)
Sébastien Thomas, après avoir suivi des études de commerce à Paris puis à Lille, s’est installé à Londres. Comme beaucoup d’expatriés, il ne pensait pas rester plus d’un an de l’autre côté de la Manche. Aujourd’hui, il est londonien depuis 12ans. "J’ai travaillé pendant pas mal d’années dans les vins et spiritueux, en marketing. Ça m’a aidé à voyager tout en restant basé à Londres. Au fil des années, j’ai développé beaucoup d’affinités avec cette ville qui offre de belles opportunités, un panel culturel ainsi qu’un melting-pot incroyable".
Sébastien Thomas porte un regard curieux et amusé sur son pays d’origine et sur ce qui se passe en Angleterre. Rapidement il se met à l’écriture. Il est l’auteur de "Qu’est-ce qu’on a à perdre ?" et publiera bientôt un second roman. Ses observations sur ce qui rapproche ou sépare Anglais et Français, les a priori qu’il peut y avoir entre ces deux communautés l’amusent et c’est ainsi qu’il se lance dans l’écriture d’articles et crée The Frenglish Affaire.
Une « troisième culture »
"Ce qui est assez drôle c’est que Français comme Anglais ont des a priori extrêmement forts et pas forcément négatifs de ce qui se passe de l’autre côté de la Manche. Les clichés ont la vie dure parce qu’il y a parfois une belle part de vérité. Je n’ai pas voulu faire simplement une comparaison. J’adore l’humour anglais, l’humour décalé. On est capable de rire de soi-même en permanence". C’est ainsi que Sébastien Thomas voit son blog. Toujours avec humour, il observe les différences entre Anglais et Français tout en offrant une nouvelle approche. "Que se passerait-il si on pensait autrement ?". Avec légèreté il nous propose une réflexion sur cette double culture à l’affinité tellement forte qu’elle amène parfois dit-il à "une troisième culture".
"Ce n’est pas l’un ou l’autre. Je suis clairement français à la base, je viens de ma petite ville de Cognac et c’est cette idée un peu d’une troisième culture, une alternative qui ne veut pas se prendre au sérieux non plus. C’est parti de ça."
Culture, sport, business, politique, société, nourriture, parfois même des anecdotes personnelles, the Frenglish Affaire n’épargne aucun thème. "Je viens d’être papa par exemple et l’expérience de la grossesse et avoir un bébé est différent en France quand on compare. Il y a deux univers différents et c’est amusant d’en parler. En effet ça a fait réagir pas mal d’internautes."
Un projet à développer
Toujours dans le marketing, Sébastien Thomas, jeune papa, partage son temps libre entre le sport et l’écriture. « Ecrire pour moi est une sorte de soupape, j’adore écrire, mais ça prend beaucoup de temps. J’écris donc en fractionné ». Pour autant il garde plusieurs projets en tête. Lorsqu’on lui demande s’il est ouvert aux propositions des internautes, qui pourraient avoir leurs avis, leurs façons de voir ces sujets, il nous répond "Je suis toujours ouvert. Collaborer avec d’autres personnes qui vivent ces expériences là et avoir leurs points de vue serait très intéressant. C’est comme ça qu’on enrichit le débat et le fun des sujets".
Sébastien Thomas pense également à un troisième roman. Un roman qui serait dans l’esprit de The Frenghlish Affaire. "Dans les mois, les années qui viennent je voudrais voir ce que ça donne, comment ça évolue, à quoi ça pourrait ressembler. Pourquoi pas en faire une marque ? C’est un thème marrant que j’aimerais continuer à exploiter. Je vais le faire grandir et j’ai clairement un projet d’écriture derrière".
The Frenglish Affaire apporte un regard frais et amusant sur les relations franco-britanniques, sur deux modèles qui, quand ils paraissent différents, peuvent en fait se rapprocher.
Raphaël Suspène (lepetitjournal.com/londres) vendredi 20 mars 2015
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