Originaire de Strasbourg, Caroline Le Luel, 40 ans, a posé ses valises à Londres il y a 6 ans. Avec un grand projet dans la tête : promouvoir l'art contemporain français en Angleterre. Interview de la fondatrice du French Art Studio, qui représente les artistes français auprès des galeries et des foires d'art sur Londres, et qui tiendra un stand à la Affordable Art Fair de Hampstead du 27 au 30 octobre
(Crédits: French Art Studio)
Lepetitjournal.com: Pourquoi avoir choisi de vous installer à Londres ?
Caroline Le Luel : J'étais déjà venue ici en 1995 pour mes études à la London School of Economics. Je suis ensuite retournée vivre à Paris en 1999. Lorsque mon mari et moi avons eu l'opportunité professionnelle de revenir sur Londres en 2005, nous n'avons pas hésité : nous adorons vivre ici. C'est une ville pleine d'énergie, qui a les avantages culturels d'une capitale tout en sachant mettre en valeur ses quartiers.
Comment est né le French Studio Art ?
Un peu par hasard et beaucoup par passion. J'ai commencé ma carrière dans le secteur informatique, puis je me suis arrêtée pour élever mes enfants. En 2007, un peintre que je connaissais depuis longtemps m'a demandée de le représenter sur Londres. J'ai démarché des ?art fairs? et des galeries. Le premier stand que j'ai tenu a été le déclencheur : toutes les toiles se sont vendues. Je me suis donc lancée sur ce marché, d'abord en tant qu'agent, puis ensuite en créant le French Art Studio.
Quel genre d'artistes représentez-vous ?
J'ai la chance de pouvoir choisir les gens avec qui je travaille : j'adore l'art contemporain, et mes artistes font de la peinture, de la sculpture ou des photos. Au début, le French Art Studio représentait 4 ou 5 artistes. Aujourd'hui, ils sont une douzaine.
En ce moment, j'assure la promotion avec de jeunes talents du Street Art. Le Street Art est aujourd'hui ce que le Pop Art était dans les années 60 : un art méconnu tout d'abord considéré comme pauvre avant de devenir une vraie mouvance.
Quelle clientèle avez-vous ?
40% sont des Français, le reste est international. Je pense que les Français sont sensibles à un art qui leur est familier, mais je ne saurais pas précisément définir pourquoi.
(Crédits: French Art Studio)
Est-ce que le succès de votre entreprise est dû au fait que vous l'avez lancée à Londres ?
Très certainement. D'abord, il est très facile de monter sa structure ici : peu de bureaucratie et de paperasserie, moins d'impôts à payer. Et les Anglais sont plus prompts à faire confiance. L'un de mes premiers clients avait un grand espace dont il disposait en plein c?ur de la City. Je venais tout juste de débuter mais il m'a tout de suite offert l'opportunité d'organiser plusieurs vernissages et expositions, tout simplement parce qu'il est passionné d'art contemporain.
Pensez-vous que la récession a affecté le marché ?
Il y a deux ans, les ventes avaient clairement chuté, mais depuis plus d'un an, le marché se restabilise. Je pense que les gens cherchent aussi une valeur refuge dans laquelle investir, et comme les banques et l'immobilier sont encore des secteurs très troublés, beaucoup se tournent vers l'art. Et puis, il reste toujours ce vieux rêve d'acheter les premières ?uvres d'un artiste inconnu qui deviendra le génie de demain.
Quels sont vos projets ?
Actuellement, je fais les 5 plus importantes ?art fairs? annuelles de Londres. Je me déplace aussi en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. La prochaine étape sera pour moi d'ouvrir ma propre galerie, et je pourrais ainsi me consacrer plus longuement à la promotion de mes artistes. Londres est une ville qui les fait toujours autant rêver, et je les comprends.
Loyola Ranarison (http://www.lepetitjournal.com/londres) mardi 25 octobre 2011
Pour information :
Le French Art Studio tiendra un stand à la Affordable Art Fair de Hampstead du 27 au 30 octobre 2011.
http://www.affordableartfair.com/hampstead/home/
French Art Studio : http://www.thefrenchartstudio.com/
Adresse : 121 Sulgrave Road London W6 7QH
La Société Française de Bienfaisance (SFB), la plus ancienne des associations caritatives françaises de Londres, vient en aide à des jeunes sans toit et sans argent mais aussi et surtout à des personnes âgées. Elle verse à ces dernières un petit pécule et leur propose des activités pour leur éviter l'isolemen |
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