Dorothée Lépine, journaliste et essayiste, a présenté, à la librairie la Page, sa dernière œuvre "Les oubliées de l'histoire", avec pour objectif une réécriture du passé, en mettant en lumière des femmes souvent négligées : "Lorsque les femmes sont héroïques, elles le sont pour le progrès de l'humanité, non pour elles-mêmes."


Dorothée Lépine, auteure engagée et passionnée, s'est frayée un chemin dans le journalisme et notamment ITélé (ex-CNews). Aujourd'hui en freelance, son écriture vise à explorer les tréfonds de l'histoire pour y dénicher les voix féminines trop étouffées. Si tout a débuté par hasard, elle a rapidement donné naissance à son projet : "Les oubliées de l'histoire, dans l'ombre du pouvoir."
Son premier ouvrage, coécrit avec Patricia Cherra, dévoile “les femmes qui, derrière chaque grand homme, ont joué des rôles essentiels, demeurant dans l'ombre de la reconnaissance.” Ce succès a ouvert la voie à un second livre, où Dorothée Lépine se penche sur la manière dont les femmes ont parfois bravé l'interdit. Dans son deuxième livre, l'auteure dresse un tableau riche et varié, présentant 17 portraits de femmes de 17 pays différents, chacune évoluant dans des domaines divers.
“Selon l’histoire, les femmes sont restées à la maison”

Le projet est simple : reconnaître que les femmes ont parfois joué un rôle principal dans les grands événements de l’humanité. Dorothée Lépine va jusqu’à dénoncer le fait que les femmes ont trop longtemps été éduquées pour rester dans l'ombre, reléguées bien souvent à des rôles secondaires : “Simone de Beauvoir disait : "exister, c'est oser se jeter dans le monde". Je me suis demandé comment ces femmes avaient osé se jeter dans le monde et quel était ce monde interdit. Selon l’histoire, les femmes sont restées à la maison, et prenaient uniquement soin de la famille”.
Les exemples de femmes importantes au sein de l’oeuvre
Parmi les 17 protagonistes disponibles dans l’ouvrage, voici 3 femmes mises en avant par l’autrice :
La première est Rose Valland, une héroïne souvent oubliée de la Seconde Guerre mondiale. Conservatrice bénévole du musée du Jeu de Paume, elle devient l'œil vigilant face à la spoliation nazie des œuvres d'art juives. “Son rôle dans la résistance a été crucial, elle a préservé une partie du patrimoine artistique français et est souvent éclipsée par les récits masculins de guerre.”
L’auteure détaille aussi le portrait de Barbe Nicole Ponsardin, la Veuve Clicquot, une figure emblématique de notre patrimoine culturel, qui a brisé les barrières économiques pendant les guerres napoléoniennes. Elle souligne notamment “l'ingéniosité et la détermination de cette femme d'affaires visionnaire, qui a révolutionné l'industrie du champagne et laissé un héritage plus que durable.”
Enfin, Ada Lovelace, souvent oubliée en France, est aussi mise en avant par Dorothée Lépine pour son rôle pionnier dans l'informatique. Fille du poète Lord Byron, Lovelace a surmonté des obstacles personnels pour devenir la première programmeuse informatique, jetant ainsi “les bases de l'informatique moderne”.

























