À l’approche des élections consulaires, qui auront lieu le 30 mai prochain au Royaume-Uni, Lepetitjournal.com vous présente les huit listes candidates dans la circonscription londonienne. Aujourd’hui, Christine Leleux et Stéphane Rambosson, qui conduisent la liste Au service des Français du Royaume-Uni, reviennent sur leurs projets et leurs ambitions.
Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter aux élections consulaires ?
Christine Leleux : Il s’agit d’une décision mûrie et prise pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est une vraie continuité dans mon parcours. Ce dernier est jalonné depuis plus de 15 ans par des projets et des missions au service des Français de l’Étranger de mes pays d’accueil, à savoir Singapour et le Royaume-Uni. Par ailleurs, je crois dans le rôle essentiel des élus consulaires, qui constituent de vrais élus de proximité. Nous comptons dans notre liste – c’est une de nos spécificités - une équipe de quatre élus consulaires qui multiplient des actions d’information, d’aide et de représentation sur le terrain. Enfin, je suis depuis de nombreuses années les sujets touchant les Français de l’étranger. En me présentant, c’est aussi une façon de soutenir les actions des cinq sénateurs de notre famille politique représentant les Français établis hors de France. Ils se mobilisent pour nous sur des sujets comme l’enseignement, la simplification de nos démarches administratives ou encore la fiscalité. Stéphane et moi-même sommes un relais direct auprès de ces derniers, l’occasion de faire remonter les messages des Français du Royaume-Uni et de faire avancer certains sujets.
Stéphane Rambosson : Se présenter me paraissait naturel pour des raisons comparables à celles mises en avant par Christine. Il me semble essentiel d’assurer une continuité vis-à-vis des compatriotes avec lesquels nous avons des dossiers en cours, mais également des personnes que nous avons aidées et que nous représentons. La crise n’est hélas pas finie et nous ne pouvons pas laisser certains au milieu du gué comme cela. Les actions que nous avons engagées doivent se poursuivre. Je souhaite aussi continuer à me pencher sur l’amélioration de la vie de nos compatriotes, en particulier des plus fragiles, par le biais des travaux que nous pourrons mener à l’Assemblée des Français de l’Étranger. En ce sens, se battre contre les politiques hostiles aux Français de l’étranger est, pour moi, fondamental.
Comment définiriez-vous votre liste et son orientation politique ?
Nous sommes la seule liste investie par les LR, Le Nouveau Centre/Les Centristes. Pourquoi ? Parce que les conseillers et délégués ont aussi un rôle politique, celui d’élire en tant que grands électeurs les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Nous ne cachons donc pas le positionnement que nos élus prendront dans le cadre des prochaines élections sénatoriales.
Mais notre liste est avant tout engagée dans ces élections de proximité pour tous les Français du Royaume-Uni et ce, sans esprit partisan. Nous sommes des femmes et des hommes dont la diversité de profils -salariés, entrepreneurs, enseignants, acteurs de la vie associative, retraités, étudiants-, l’ouverture et l’expérience de terrain sont des forces au service de notre communauté, pour comprendre faire valoir les intérêts des Français du Royaume-Uni.
Quels sont les trois principaux projets que vous portez ?
Nous travaillerons dans la continuité de nos actions de proximité pour informer, aider et représenter les Français du Royaume-Uni. Depuis un an, nos quatre conseillers et délégués consulaires sortants agissent plus que jamais sur le terrain en raison des nombreuses problématiques posées par les mesures de confinement et l'entrée en vigueur du Brexit. Une autre de nos priorités est de faciliter l’accès financier et structurel à la scolarité française au Royaume-Uni. Nous comptons dans notre liste une équipe de cinq personnes spécialement dédiée à cette thématique. Enfin, notre dernier grand pôle de propositions concerne la défense des droits des Français de l’étranger. Nous sommes un relais direct auprès de nos élus nationaux, en particulier les cinq sénateurs des Français établis hors de France issus de notre famille politique. Ils font partie de la majorité sénatoriale et, de fait, peuvent avoir un poids législatif. C’est ainsi que nous les avons alertés sur le sujet des motifs impérieux et sur le sujet de nos compatriotes qui auront tardé à demander leur settled status ou pre -settled status.
Quel est, selon vous, le problème prioritaire à résoudre pour les Français établis au Royaume-Uni, et comment comptez-vous y remédier ?
Sur les 18 derniers mois, nous sommes allés à la rencontre des Français du Royaume-Uni, grâce notamment à de nombreuses visio-permanences. Le sujet prioritaire qui émerge de toutes les discussions est le suivant : comment remédier aux effets créés par le climat d’incertitude lié à la situation sanitaire et au contexte post-Brexit qui pèse sur les Français du Royaume-Uni ? Nous y répondrons en continuant les actions déjà entreprises et en développant de nouvelles, compte-tenu de l’évolution de la situation. Des actions directes et de relais auprès du consulat et de nos élus nationaux.