

Catherine Heymans devint il y a deux semaines, la première femme astronome royale d’Écosse. Par la même occasion, elle représente le premier visage féminin à occuper l’un des deux postes si prestigieux d’astronome royal au Royaume-Uni. L’astrophysicienne émérite est reconnue dans le monde scientifique pour ses recherches sur la matière et l’énergie noire, qui représenteraient près de 95% de l’univers. Cette chercheuse brillante est également auteure de « The Dark Universe », un livre de vulgarisation scientifique à ce sujet.
Un poste royal datant du XVIIe siècle
Le premier astronome royal est nommé par le roi Charles II en 1675, en parallèle de la construction de l’Observatoire royal de Greenwich. La fonction fut alors très claire pendant plusieurs siècles, faisant de l’astronome le directeur de l’Observatoire. Le poste d’astronome royal d’Écosse ne fit son apparition qu’en 1834 en qualité de directeur de l’Observatoire royal d’Édimbourg. Mais à terme, les deux titres décernés par la reine elle-même devinrent purement honorifiques.
Une femme engagée qui en appelle à la diversité dans le monde scientifique
S’il demeure toujours surprenant qu’en 2021 nous ayons toujours des « premières histoires féminines », Catherine Heymans souligne la difficulté « d’aspirer à avoir un métier dans lequel il n’existe aucunes représentations ». De surcroît, alors que son travail nécessite de répondre à des questions telles que « D’où venons-nous ? » ou « Pourquoi sommes-nous ici ? » elle alerte sur le fait que « si les seules personnes qui donnent une réponse viennent exactement de la même culture et des mêmes milieux privilégiés, le mystère demeurera entier ».
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