ArchiPol est un artiste unique, aux influences singulières. Expatrié depuis plus de 10 ans au Royaume-Uni, il mêle à son art : tendresse, humour mordant et romantisme : “Je dis souvent que je fais de la chanson cuisinée à la sauce aigre-douce. On me dit que mes thèmes sont parfois sombres, mais mes musiques dansantes.”
Originaire de Rennes, Paul joue du violoncelle depuis son enfance. “J’ai suivi une formation classique au conservatoire – instrument, solfège, musique de chambre, orchestre.” Alors qu’une guitare traîne à la maison, il commence à chanter du Georges Brassens :
Mes amis écoutaient du Nirvana, moi j’étais dans la chanson française. Je suis tombé amoureux de Gainsbourg.”
À 15 ans, Paul écrit ses premières chansons : “Je manquais de confiance en moi et je me cherchais. Rapidement, je me suis demandé si je ne voulais pas devenir violoncelliste professionnel.” Finalement, grâce à un parcours scolaire remarquable, il entame un cursus à Sciences Po.
Un parcours universitaire entre l’art et la gestion
À Sciences Po, Paul se lance dans des petits concerts et obtient un stage dans une maison d’opéra. Cette expérience changera sa vie. À la fin de ses études, Paul décroche la bourse Entente Cordiale : “Nous étions 10 à l’avoir en France, par an. Elle représentait 10 000 livres et grâce à elle, j’ai pu découvrir Londres.”
Dans la capitale britannique, il combine un Master de gestion et de culture avec sa passion. Après quelques cours de chant, il ressent un engouement autour de lui et notamment son professeur de chant. Sa décision est prise :
J’ai dit non au métier de violoncelliste et à la chanson lors de mon cursus scolaire. Quand j'écris, je me sens artisan,alors cette fois-ci est la bonne.”
ArchiPol fait son entrée sur scène
Paul a une jolie voix mais selon ses mots il “manque de technique à ce moment-là”. Ce défaut ne l'empêche pas de poursuivre son rêve, au contraire : “Je reste à Londres et tente les concours des quatre plus grandes écoles de musique de la ville. Pour la musique, je fais des petits boulots un peu partout, notamment à la billetterie du Royal Opera House à Covent Garden, où j’ai eu l’occasion d’avoir une session de chant avec Rolando Villazón.”
Grâce à ses efforts, il intègre, en 2010, le Royal College of Music. S’il pensait que cette admission serait une porte d’entrée vers une carrière couronnée de succès, il se heurte à un niveau de difficulté élevé : “J’ai fait le choix de tout reprendre à zéro. Je reste 10 ans de plus à Londres et fais de nouveaux petits travaux, à côté.” En 2012, la vie d'artiste commence véritablement pour notre expatrié. Il sort son premier album, en français, avec des influences classiques et jazz : “Au même moment, je joue toutes les semaines à Londres avec trois concerts à Paris, au Sentier des Halles. J’ai alors affirmé mon choix pour la chanson lyrique et mélodique.”
Une vie de musique et d’art oratoire
À partir de son premier album et de ce nouveau style, qu’il crée au fur et à mesure, Paul crée des exercices linguistiques, sur commande de Steve Glover, professeur de français, pour le programme de la GCSE, couvrant 12 thèmes, qu'il vend accompagnés d’un cahier d’exercices. Ce projet, Drôle de Monde, est produit par Linguascope,numéro un du e-learning.
En septembre 2018, notre artiste retourne à Paris et, depuis, partage sa vie entre deux activités : la chanson et l’enseignement de l’art oratoire : “J’apprends à différentes personnes l’art de parler en public, que ce soit à Sciences Po, l’Ecole militaire, ou HEC. Je fais travailler la voix, l’instrument et le souffle, en alliant au maximum ces deux facettes, artistique et pédagogique."
Une carrière entre Londres et Paris
Depuis 2019, il se consacre pleinement à la chanson, avec plus de 100 titres à son actif, dont 50 déposés à la SACEM. Il a sorti trois singles depuis 2019, dont « L’amour vache » qui cumule 36 000 vues sur YouTube.
En septembre dernier, il sort un nouvel album : “Au naturel”, une catharsis de ses années londoniennes : "Il était beau, le naturel londonien. Cet album est une façon pour moi de digérer une période assez fluctuante, avec des titres écrits entre 2018 et 2021, principalement sur les facettes kaléidoscopiques des amours humaines."
La réussite artistique à Londres
Paul a depuis obtenu plusieurs prix, dont un cette année au Mans Pop Festival. Alors qu’il a un large public anglo-saxon, Paul est fier d’avoir été programmé au Crazy Coqs (le 11 juillet 2024), une salle de concert mythique : “Je suis ravi d’être de retour à Londres. Après toutes ces années de travail, c’est un accomplissement de revenir avec mon répertoire. Je suis impatient à l’idée de monter sur scène.
Nous avons construit tout cela avec mon équipe : Romain Malan, Oliver Barwell-Aufray, et Ayo Vincent.”
La relève d’ArchiPol déjà assurée ?
Côté personnel, ArchiPol a récemment eu une bonne nouvelle : “Je vais bientôt avoir une petite fille. J’ai hâte de vivre cette nouvelle page pleinement !” Il compte bien lier cette naissance à sa musique, qu’il voit comme un nouveau souffle : “Je sens que je suis à un moment clé de ma carrière et cette nouvelle vie va me nourrir musicalement. Ce n’est pas facile, mais je souhaite continuer mon existence avec l’art et ma fille qui, peut-être,inscrira quelque chose dans la musique, qui sait ?”
Les plate-formes d'écoute d'ArchiPol : https://linktr.ee/archipol