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Brexit : ultimatum de Barnier sur l’accord douanier

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Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 février 2018

Inquiétudes des entreprises britanniques, désaccords entre les Conservateurs, Theresa May sous pression… Etat des lieux des négociations sur la place du Royaume-Uni dans l’Union douanière européenne.

 

Faut-il ou pas sortir de l’Union douanière européenne après le Brexit ? Cette question, toujours pas résolue par le gouvernement de Theresa May, était au centre de la rencontre du négociateur européen Michel Barnier avec la Première ministre britannique et son ministre en charge du Brexit, David Davis. Barnier s’est montré ferme, annonçant que « le temps est venu de faire un choix » et lançant un ultimatum : le gouvernement britannique devra clarifier sa décision en mars prochain, lors du sommet européen prévu pour définir les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Plus précisément, le négociateur européen a prévenu que « sans l'Union douanière et hors du marché unique, les barrières au commerce des biens et services sont inévitables ».

Plusieurs avis s’affrontent sur ce problème. Les entreprises et agents économiques britanniques préfèrent rester dans l’Union douanière, craignant que la prospérité économique du pays, mais également les accords de paix avec l’Irlande du Nord, ne soient compromis par la sortie de cette union. Des entreprises d’autant plus frustrées que Theresa May a décidé de repousser la publication de sa décision concernant le système d’immigration post-Brexit. 

Certains proposent une modification des accords douaniers actuels, qui ne concerneraient que les biens mais pas les services. Les pro-Brexit sont quant à eux fortement opposés à un maintien du Royaume-Uni dans l’Union douanière.  

Quant au gouvernement, sa position n’est pas claire, ce que regrette Michel Barnier. Accusé de vouloir le beurre et l’argent du beurre, le gouvernement, à l’image des Conservateurs, ne trouve pas de consensus. Hier, sous pression des hard-Brexiters d’après certains, Theresa May a confirmé son opposition « à l’Union douanière et à un accord douanier » avec l’Union européenne. Par son porte-parole, elle a annoncé rester sur les deux options qu’elle avait soumises : soit un « nouveau partenariat douanier », soit « des dispositions douanières allégées ».

Les négociations entre délégations européenne et britannique se prolongent jusqu’à jeudi 8 février, avant le déplacement vendredi d’Olly Robbins à Bruxelles pour qu’il y annonce ce qui aura été décidé par les membres du Cabinet britannique.

lepetitjournal.com londres
Publié le 6 février 2018, mis à jour le 6 février 2018
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