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Boris Johnson avoue sa dette envers les infirmiers, que va-t-il faire?

Une fresque murale à l'effigie d'une infirmière du NHSUne fresque murale à l'effigie d'une infirmière du NHS
Matthew Waring - Unsplash
Écrit par Marie Benhalassa-Bury
Publié le 20 mai 2021

Boris Johnson avait contracté le coronavirus l'an dernier. L'infirmière qui l'avait alors soigné vient de démissionner, questionnant la gratitude réelle du premier ministre, tandis qu'il vient de reconnaître pour la première fois une véritable "dette personnelle".

 

Vous n’avez probablement pas oublié cet épisode au cours duquel Boris Johnson avait, lors de son passage par les soins intensifs, inquiété le pays sur son état de santé. Or, lui-même est accusé d’avoir la mémoire courte : un manque de considération épinglé par le personnel soignant et par son opposition parlementaire, auquel est venu s’ajouter l’abandon de ses fonctions par l’une des infirmières qui avaient directement pris soin de lui, Jenny McGee.

Il est en effet reproché au Premier Ministre de ne pas avoir promulgué les mesures nécessaires pour démontrer sa reconnaissance envers les infirmiers et les aides-soignants du royaume, lesquels ne reçoivent ‘ni le respect ni la paye qu’ils méritent » d’après la principale intéressée elle-même.

Interrogé au sujet de cette infirmière résignée, Boris Johnson a admis qu’il était redevable d’une « immense dette personnelle envers les infirmiers du NHS (National Health Service, le système de santé public britannique). Il a donc expliqué, lors d’une énième session parlementaire sur cette problématique, qu’en vertu de cette dette il sommait le comité d’examen des salaires des fonctionnaires de se pencher sur une potentielle augmentation des rémunérations dans le secteur.

Cette remise en question montre-t-elle un nouveau sens des priorités pour le blond platine, ou bien ne serait-il question que d’une préoccupation de façade ? Alors que ces professionnels héroïques sont épuisés par la pandémie, financièrement et psychologiquement parlant, une telle démission témoigne d’un système qui s’essouffle.

Reste à savoir si ces belles paroles ne s’envoleront pas, car une chose est de reconnaître ouvertement ce que doivent le pays, les parlementaires et sa propre personne, une autre est d’acter une décision pour contrer cette tendance pernicieuse.

 

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