Nous vous informions plus tôt dans la semaine du nouveau record établi par Travis Ludlow pour un tour du monde en solitaire à bord d’un monomoteur. Souhaitant en apprendre davantage, nous nous sommes entretenus avec lui afin de connaître les tenants et les aboutissants d’un tel exploit.
Propos recueillis par Elzéa Colomb.
Vous avez été le plus jeune pilote de planeur du Royaume-Uni, ce record n’est-il pas la concrétisation de vos aptitudes de vol ?
À 14 ans je suis effectivement devenu le plus jeune pilote de planeur de Grande-Bretagne, mais en réalité 5 autres jeunes comme moi peuvent également revendiquer ce titre. Il est clair que ce voyage constitue un véritable accomplissement, ne serait-ce que pour les conditions dantesques en terme de vent le jour de mon départ ! J’ai bien cru que mon formateur ne me laisserait pas partir dans de telles conditions. Mais le résultat est là, j’ai pu montrer à tous, y compris les sponsors, que je pouvais faire ce que je disais et établir ainsi un record.
Qu’est-ce que ça fait d’avoir voler au tour du monde ?
C’est incroyable. Les sites que j’ai pu contempler et les personnes que j’ai rencontrées ont été merveilleuses. J’ai définitivement changé en tant que personne et j’ai en prime décroché un record du monde.
Est-ce qu’il y a un moment particulier qui vous a marqué durant votre voyage ?
Survoler la Sibérie en Russie avec rien en dessous, sauf des milliers de kilomètres de toundra et zéro communication avec le contrôle du trafic aérien. Cela m'a fait réaliser à quel point je pouvais me trouver seul.
Aviez-vous déjà visité les pays dans lesquels vous vous êtes arrêtés ? Y a-t-il des paysages qui vous ont marqué encore plus que d’autres ?
Le seul pays que j’avais visité auparavant avaient été les Etats-Unis. J’avais suivi une formation à Phoenix pour obtenir une qualification de vol. J’ai pu y retourner et revoir mon formateur. De nombreux autres paysages m’ont marqué tels que l’époustouflant Grand Canyon ou encore de nombreuses parties de la Russie. Voler au-dessus des calottes glaciaires du Groenland comme survoler les Pyrénées en plein coucher de soleil, sont des spectacles que je n’oublierai jamais.
Quelles difficultés avez-vous rencontré durant votre périple ?
La météo et le Covid-19 ont été les principaux obstacles. J’ai dû ajuster mon itinéraire quasiment chaque jour, sans que cela ne s’avère trop coûteux au niveau du chrono. J’ai été très chanceux de n’avoir totalisé que deux jours de retard à cause du temps et deux autres supplémentaires à cause de problèmes techniques.
Connaissez-vous la date exacte de votre entrée dans le Guinness des Records ?
J’ai malheureusement manqué la possibilité d’entrer dans le Guinness des Records de cette année mais je figure sur la liste pour l’édition 2022.
Avez-vous des plans similaires dans le futur ?
J’ai un nombre incalculable d’idées et d’options pour le futur. Je ne sais pas encore par quoi je commencerais mais restez attentifs !
Vous avez la possibilité de suivre les actualités de Travis Ludlow via son Instagram