Après la chute du régime de Bachar al-Assad, Londres annonce un soutien humanitaire massif et défend une transition politique inclusive. Retour sur une semaine décisive pour l'avenir de la Syrie.
50 millions pour répondre à l'urgence humanitaire et la crise politique
Le Royaume-Uni a débloqué une aide de 50 millions de livres destinée aux Syriens vulnérables, tant à l’intérieur du pays qu’aux réfugiés au Liban et en Jordanie. Cette aide, répartie entre nourriture, abris et soins médicaux, sera mise en œuvre par l’ONU et plusieurs ONG. Le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, a souligné l’importance de répondre aux besoins immédiats : « La chute du régime d’Assad offre une opportunité unique pour le peuple syrien, mais les défis humanitaires restent immenses. »
Au-delà de l’aide d’urgence, le Royaume-Uni travaille à poser les bases d’une transition politique durable. Lors de pourparlers à Aqaba, réunissant des représentants de l’Union européenne, des États-Unis, de pays arabes et de l’ONU, un consensus s’est dégagé sur la nécessité d’un gouvernement syrien "non sectaire et représentatif", garantissant les droits humains et l’accès à l’aide humanitaire.
Une transition sous tension et des incertitudes majeures
Alors que le régime d’Assad s’est effondré sous l’offensive du groupe rebelle Hayat Tahrir al-Cham (HTS), des questions subsistent sur la gestion du pouvoir post-Assad. Le Royaume-Uni, comme d’autres gouvernements occidentaux, reste prudent face au rôle de HTS, connu pour ses liens passés avec al-Qaïda.
Keir Starmer a déclaré au G7 lors d’une réunion virtuelle : « La chute du régime brutal d’Assad doit être saluée, mais un vide du pouvoir pourrait favoriser le retour de groupes comme l’État islamique. » Entre soutien humanitaire et diplomatie, Londres entend peser dans une transition historique pour la Syrie.