On le sait, le corps d’un athlète est souvent regardé… Certains d’entre eux ont décidé d’en tirer profit ! Ainsi de nombreux sportifs ont ouvert des comptes de modelling privés, comme OnlyFan. Les experts en la matière ? Les Britanniques avec Noah Williams et Jack Laugher se proclament éclaireurs, pionniers et fiers défenseurs du mouvement.
“En tant qu'ancien champion olympique, publier du contenu sur OnlyFan est un moyen utile de compléter mes revenus. Après toutes les heures et tous les sacrifices que nous avons consentis, nous, les athlètes, avons plus que mérité une activité secondaire.” Voici les mots de Jack Laugher, plongeur britannique olympique.
“My body, my choice !”
Dans les faits, l’athlète tient un compte OnlyFan depuis plus de 18 mois et ce revenu inédit lui permet de mieux gagner sa vie : “Depuis que j'ai pris ma retraite de plongeur en 2016, mes revenus ont ralenti. Je fais des conférences pour des entreprises et j'ai travaillé dans d'autres domaines, mais l'argent que je reçois d'OnlyFan m'aide vraiment à m'en sortir.”
Alors la question que l’on peut se poser, et “pourquoi faire le choix de se dévoiler autant” ? L’athlète a une réponse déjà toute prête : “My body, my choice !” (Mon corps, mon choix !, ndlr.) Pour les quelques fans de plongeurs britanniques, sachez qu’un accès aux photos pourrait tout de même vous coûter entre 5 et 25 euros… Mais alors, qu’est-ce qu’on peut trouver à ce prix-là ?
Matty Lee, un autre plongeur de la Team GB, qui a remporté l'or en 2021, est bien présent sur OnlyFan, bien qu’il ne concourt pas à Paris cette année. Il fait payer 20 dollars pour chaque cliché, assurant que la pratique est sans danger pour son travail. Sur son profil privé, il déclare : “Rappelez-vous que je suis un plongeur de Team GB, pas une star de la pornographie. Donc tout sera sans danger pour mon travail, et (OnlyFan est) un endroit où je peux interagir avec vous tous". D’ailleurs, tous les athlètes assurent qu’ils ne dévoilent rien d’obscène sur leurs profils.
Utiliser l’image sportive à différentes fins ?
L’approche qu’ont les athlètes sur le réseau privé est unique. Chacun à sa technique pour attirer du monde, que ce soit en utilisant la carte olympique, ou même simplement l’image du corps façonné par l'entraînement : “Dans ce domaine, le fait d'être un athlète performant ne garantit pas automatiquement le succès sur le site, car le média est très visuel. Si vous avez le vent en poupe et que vous vous faites connaître efficacement et régulièrement, vous pouvez susciter beaucoup d'intérêt,” relate Matthew Mitcham, un ancien champion olympique en plongeon.
Il poursuit : “Le véritable avantage d'être un champion olympique sur ce genre de réseau, c'est que vous avez plus d'adeptes sur d'autres canaux sociaux comme Instagram et X/Twitter. Plus vous vous faites connaître, plus il y a de chances que les gens vous suivent sur votre canal payant.”
Les Britanniques comme acteurs du mouvement
Et ce sont les Britanniques qui ont initié le mouvement. À l’heure actuelle, ils sont six à avoir un canal payant, et ils ont tous un point commun : ce sont de grands adeptes des bassins, ayant été nageur ou plongeur olympique ! Parmi les grands noms : Matthew Dixon, Daniel Goodfellow, Matty Lee, Noah Williams et évidemment Jack Laugher. D’ailleurs, certains sportifs, en provenance d’autres disciplines, se sont aussi jetés à l’eau, comme Elise Christie, patineuse de vitesse britannique.
Un phénomène répandu à l’international
Le phénomène plaît et de plus en plus de sportifs se plongent dans le nouveau mouvement. C’est le cas de la perchiste canadienne Alysha Newman, ou de la basketteuse australienne Liz Cambage.
Ouvrir un compte privé pour financer ses jeux
Certains athlètes peinent à trouver des sponsors pour soutenir leurs rêves olympiques et ils doivent parfois adopter des tactiques différentes. Le rameur néo-zélandais Robbie Manson déclare que les revenus générés par le service d’OnlyFan lui permettent de préparer les Jeux : "Dans les faits je gagne plus du double de ce que je gagne en tant qu'athlète - “C’est aussi un moyen de trouver des sponsors, à ce stade,” affirme-t-il, alors que l'aviron, ne bénéficie pas du même soutien financier que d'autres disciplines plus médiatisées. Il encourage d'ailleurs d'autres athlètes : “dans des situations similaires, à explorer les opportunités offertes par les contenus payants,” pour appréhender les jeux de manière sereine financièrement.
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