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PORTRAIT DE CAMPAGNE – Laurence Azzena-Gougeon candidate pour Les Républicains (LR)

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 1 juin 2017, mis à jour le 1 juin 2017

 

Elections législatives. Europe du nord. Quinze candidats se sont déclarés dans la troisième circonscription d'Europe du nord et briguent le mandat de député des Français établis hors de France. Qui sont-ils ? Que défendent-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Toutes les réponses ici grâce aux portraits des candidats dressés par la rédaction. 

Pouvez-vous, en quelques lignes, vous présenter ? 
Mon parcours à l'étranger est celui de beaucoup de Français(es) d'Europe du Nord et d'ailleurs : j'ai été successivement responsable associative, élue, salariée, entrepreneur. Je suis candidate de la droite et du centre, investie par les Républicains, au terme d'un engagement politique que j'ai mené en France comme à l'étranger. Je viens d'avoir 50 ans, je suis mariée et maman de deux garçons de 18 et 20 ans qui ont vécu l'expatriation depuis leur plus jeune âge.

Quel est votre ancrage local, résidez-vous ou avez-vous habité dans l'un des 10 pays de la circonscription ? 
J'ai habité, travaillé et élevé mes enfants au Royaume-Uni. Je partage aujourd'hui ma vie entre Paris et Londres. La vie de députée implique un investissement considérable : personnel, politique, familial. Je n'ai pas pris la décision de me présenter à la légère. 
Ayant vécu plus de quinze ans à l'étranger, je me sens proche de tous les Français vivant dans les pays de notre circonscription, je connais leurs vies et leurs attentes. Nous avons l'expatriation en commun.

Quel mandat avez-vous actuellement? ou avez-vous eu ?
Je ne vis pas de la politique malgré un engagement sur le long terme, un engagement bénévole depuis que j'ai quitté la France en 2000. J'ai été Conseiller élue à l'Assemblée des Français de l'Etranger (siégeant donc à l'AFE), en 2006 pour la circonscription du Royaume Uni. J'ai exercé ce mandat jusqu'à mon départ à Singapour fin 2010. C'est la première fois que je me présente à une élection nationale, et je serai fière de participer au renouvellement politique de notre pays.

Vous êtes issu(e) de la société civile, dans quel secteur travaillez-vous ? Ou quel(s) métiers avez-vous exercé ?
J'ai exercé plusieurs métiers dans plusieurs pays. En France, j'ai travaillé dans le secteur politique, à l'Assemblée nationale, dans la communication à la fois en entreprise et en agence conseil. A l'étranger, j'ai du me réinventer sans cesse : activité associative, Head of Membership à la Chambre de Commerce Française de Grande Bretagne, j'ai également créé ma propre entreprise à Singapour dans le domaine de l'accompagnement commercial pour des PME françaises ou franco-britanniques. Un vrai challenge !

Quels sont les moteurs de votre candidature et raisons de votre engagement ?
J'ai contribué lors de l'élection présidentielle de 2007 à la création des députés des Français de l'étranger. Nous sommes devenus une véritable diaspora, et nous avons tellement de choses à dire. Je m'engage d'abord pour que nous soyons davantage écoutés et défendus. A Singapour, j'ai pris de la distance avec la vie politique nationale : j'ai réfléchi au sens de mon engagement. J'en suis revenue avec une double conviction : le monde ne nous attend plus, mais la France doit être davantage entendue. Je m'engage aussi parce que je crois en mon pays au sein d'une Europe riche de sa diversité culturelle.

Vous serez notamment l'élu(e) présent(e) pour accompagner le Brexit et la sortie du pays de l'EU. Sur quels relais, soutiens, réseaux pouvez-vous compter ici ?
Dans ce contexte nouveau du Brexit, j'ai fait le choix précisément de travailler avec un suppléant qui vit et travaille au Royaume Uni. Au-delà du fait que nous partageons avec Philippe CHALON les mêmes convictions, son profil « public affairs » et sa parfaite insertion dans le milieu économique et entrepreneurial franco-britannique est un atout précieux. 
Nous avons installé en septembre dernier un comité de pilotage avec plusieurs avocats et un fiscaliste qui suivra pas à pas l'évolution des négociations. En revanche, je me suis refusée à surfer sur les peurs : pour beaucoup de Français durablement installés au Royaume Uni, le résultat du vote en juin dernier a constitué un choc presque affectif. Tant que les négociations n'étaient pas enclenchées, il m'a paru essentiel de ne pas alimenter des rumeurs anxiogènes. 
Ma connaissance du monde parlementaire français, mes réseaux politiques mais aussi les contacts que notre équipe entretient avec les parlementaires britanniques ici à Londres m'aideront défendre nos intérêts. 
Comme dans tout travail de lobbying, il faudra avoir la bonne information au bon moment, mais surtout savoir auprès de qui et comment actionner les leviers. Les conseillers et délégués consulaires doivent enfin pleinement jouer leur rôle de relais auprès de nos concitoyens. Certains sont présents dans mon équipe ; je saurai travailler avec tous.

Elu(e) à l'assemblée nationale, ferez-vous partie de la majorité gouvernementale ou de l'opposition ? 
Pour vous répondre, il faudrait savoir quelle majorité sortira des urnes le 18 juin : ce sera le choix démocratique des Français ! Je souhaite que ce choix se fasse dans la clarté des projets et des valeurs. Je me bats pour une majorité de droite libérale, humaniste et réformatrice.  Je voterai les lois qui me paraissent utiles à l'intérêt de mon pays, à la lumière de ce que nous avons appris à l'étranger. 

Dans les 10 pays de la circonscription, pouvez-vous citer trois problématiques ou sujets particulièrement importants (hors Brexit) sur lesquels vous serez amené(e) à vous investir ?
Certains Français rencontrés en Europe du nord et en Irlande m'ont fait part de leur crainte d'être délaissés pour cause de Brexit. J'aurais à coeur de défendre leurs intérêts, communs à beaucoup de Français vivant à l'étranger.

Sur 3 dossiers essentiels, je défendrai 3 idées force : 

  • Fiscalité : ne plus considérer les Français de l'Etranger comme une variable d'ajustement de la politique fiscale ou budgétaire française, 
  • Education : valoriser les dépenses de scolarité de nos enfants qui sont aussi un investissement stratégique pour la France, 
  • Mobilité : faciliter la mobilité et faire en sorte que tout retour temporaire ou définitif ne soit plus un parcours du combattant

Il y a aussi les dossiers locaux, comme la fermeture partielle des services consulaires d'Edimbourg ou l'absence de convention bilatérale France/Danemark, pour ne citer que ces exemples, où un parlementaire peut jouer un rôle de facilitateur.

Pour conclure, 5 mots clés qui résument votre motivation et votre détermination.
Ensemble, faire avancer la France !

A Londres, Dublin et Stockholm, toutes les équipes du site LePetitJournal.com se mobilisent autour des Législatives de la 3e circonscription d'Europe du Nord. Suivez-nous et vivez en direct sur Facebook live les deux débats organisés dans la capitale britannique les 23 mai et 13 juin à 19h au King's College.

Consultez les portraits des autres candidats ici.

Antoine Engels (www.lepetitjournal.com/londres), le 17 mai 2017

 

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Publié le 1 juin 2017, mis à jour le 1 juin 2017