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Les Houthis ordonnent à des citoyens britanniques et américains de quitter le Yémen

En réaction aux frappes du Royaume-Uni et des États-Unis sur le Yémen, les autorités Houtis ont fait savoir par le biais d’une lettre que le personnel britannique et américain pour le compte de l’ONU et d’ONG internationales devait quitter le territoire d’ici un mois.

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© Abdullah Sarhan
Écrit par Yoni Binh
Publié le 24 janvier 2024

Une nouvelle étape franchie dans les tensions entre le Yémen et la coalition Royaume-Uni-États-Unis

"Le ministère tient à souligner que vous devez informer les fonctionnaires et les travailleurs de nationalité américaine et britannique qu'ils doivent se préparer à quitter le pays dans les 30 jours" a expliqué une lettre destinée au coordinateur humanitaire de l’ONU au Yémen et rédigée par le ministère des Affaires étrangères du groupe Houthi. 

Cette annonce tonitruante fait suite aux frappes aériennes menées par les États-Unis et le Royaume-Uni au Yémen depuis le 11 janvier 2024. Les deux pays occidentaux sont en effet impactés directement par les attaques houthis sur les navires commerciaux en mer Rouge, visant à nuire à tous les échanges commerciaux maritimes liés à Israël.

 

Houthis : le Royaume-Uni et les États-Unis désignés “terroristes” par le Yémen

 

Les frappes étasuniennes et britanniques sur le Yémen à l’origine de la crise diplomatique

Face aux coûts stratosphériques engendrés par le changement d’itinéraire des compagnies maritimes étasunienne et britannique - qui doit permettre d’éviter la mer Rouge - les administrations Biden et Sunak ont décidé de mener des opérations militaires aériennes afin d’empêcher les attaques des Houthis.

 

Après avoir désigné les États-Unis et le Royaume-Uni de “terroristes” et malgré la nécessité d’une présence humanitaire, les leaders Houthis intensifient encore davantage les tensions avec leurs homologues occidentaux.

 

Nous ne cherchons pas la confrontation. Nous demandons instamment aux Houthis et à ceux qui les soutiennent de mettre fin à ces attaques illégales et inacceptables. (Rishi Sunak, le 21 janvier 2024)

Contactée par l’agence de presse Reuters, l'ambassade des États-Unis a déclaré qu'elle était au courant de ladite-lettre d’expulsion, mais qu'elle "ne peut pas parler au nom de l'ONU ou des organisations humanitaires au Yémen de ce qu'elles ont pu recevoir des autorités houthies".

Côté britannique, aucune instruction n’aurait pour l’instant été reçue, a indiqué l’ambassade du Royaume-Uni au Yémen. Le 21 janvier 2024, Rishi Sunak déclarait “ne pas chercher la confrontation”, mais “demander instamment aux Houthis et à ceux qui les soutiennent de mettre fin à ces attaques illégales et inacceptables”.

Mais, si besoin, le Royaume-Uni n'hésitera pas à répondre à nouveau dans le cadre de la légitime défense”, a-t-il ajouté devant la Chambre des Communes.

yoni binh
Publié le 24 janvier 2024, mis à jour le 24 janvier 2024
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