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Deux jours après l'attaque du train Doncaster-Londres : que sait-on ?

Samedi 1er novembre, un trajet ferroviaire entre Doncaster et Londres a été interrompu par une violente attaque au couteau faisant onze blessés, dont plusieurs grièvement. Deux jours après l’attaque, tout le Royaume-Uni tente de comprendre comment une telle violence a pu se produire. Les autorités se concentrent désormais sur les victimes, les héros du quotidien et une enquête qui s’annonce déterminante, on fait le point.

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Le bilan de l'attaque dans un train Doncaster-Londres
Écrit par Ewan Petris
Publié le 3 novembre 2025, mis à jour le 4 novembre 2025

Samedi 1er novembre, peu après 19h30, l’impensable se produit à bord d’un TGV (LNER) reliant Doncaster à Londres King’s Cross. Alors que les passagers croyaient rentrer d’un week-end d’Halloween, en quelques secondes, des hurlements percent les wagons. Certains pensent à une plaisanterie. “J’ai d’abord cru à une soirée Halloween”, confie un témoin. Puis la réalité : un homme armé d’un couteau s’en prend violemment aux passagers.

 

Onze blessés, dont plusieurs grièvement

 

La scène a rapidement tourné au chaos à bord de la rame. Des passagers ont tenté de se déplacer de wagon en wagon pour se mettre à l’abri, tandis que le conducteur activait le dispositif d’alerte. Le train a été arrêté en urgence à Huntingdon, dans le Cambridgeshire. Huit minutes après le premier appel au 999, des policiers montent à bord pour maîtriser la situation.

 

Selon le bilan provisoire, onze personnes ont été blessées grièvement, dont dix hospitalisées. Les familles des victimes sont prises en charge.

 

Un suspect inculpé pour 11 tentatives de meurtre

 

Un Britannique, Anthony Williams, 32 ans, originaire de Peterborough, a été interpellé sur place. Il a été inculpé de onze tentatives de meurtre, de possession d’arme blanche et de violences volontaires. L’enquête a également permis de le relier à une précédente agression au couteau, survenue le 1er novembre à Pontoon Dock, dans l’est de Londres, où un homme avait été blessé au visage. Un second individu interpellé samedi a été relâché après vérification car il n’était pas impliqué.

 

Les agents ferroviaires mis en avant pour leur sang-froid

 

La police, dans la journée de dimanche, a salué l’intervention d’un agent de la compagnie LNER qui a tenté de neutraliser l’assaillant et dont l’action “a contribué à sauver des vies”. Le conducteur du train a également été félicité pour avoir appliqué les protocoles d’urgence et facilité l’intervention rapide des forces de l’ordre.

 

La ministre des Transports, Heidi Alexander, a déclaré : “Il est allé au travail. Il en est ressorti un héros.” 

 

 

Par ailleurs, les autorités ont rapidement écarté la piste terroriste. Certains responsables politiques ont mis en garde contre les récupérations idéologiques, tandis que des messages hostiles circulent sur les réseaux sociaux.

 

 

Une sécurité renforcée dans les gares

 

Depuis dimanche 2 novembre, la police circule beaucoup plus dans les grandes gares, notamment à Londres. Les responsables du réseau rappellent que le transport ferroviaire demeure sûr, malgré la gravité de l'incident. Cependant, LNER a demandé aux voyageurs d’éviter les déplacements non essentiels, en raison des perturbations liées à l’enquête.

 

Les enquêteurs examinent désormais le parcours du suspect, ses antécédents, ses contacts, ainsi que les images de vidéosurveillance. Le Crown Prosecution Service a indiqué “qu’un volume important d'éléments est en cours d’analyse et que le nombre de chefs d’accusation pourrait évoluer. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi exprimé son soutien : “Nos pensées vont aux personnes touchées et à leurs proches. Ce qui s’est passé est profondément préoccupant.”


 

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