Édition internationale

PATRICK BRUEL – "Chanter en anglais ? C’est très envisagé"

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 19 novembre 2023, mis à jour le 8 juin 2024

Le 22 septembre, le Royal Albert Hall accueille pour la première fois Patrick Bruel, artiste aux multiples talents, dans le cadre de sa tournée Alors regarde, 25 ans. Après plusieurs dates en France, c'est sur le territoire britannique qu'il revient sur ses plus grands succès, mais aussi sur les titres de son dernier album Lequel de nous. Malgré un agenda plus que chargé, il nous parle de cette date à venir, ainsi que de l'ensemble de ses projets.

C'est à Lille, à une heure d'Eurostar de la capitale anglaise, que Patrick Bruel retrouve son public pour une dernière date française. Et pour cause, l'album Alors regarde, vendu à près de 3 millions d'exemplaires, a 25 ans ? comme ses titres phares, Place des grands hommes, J'te l'dis quand même, ou Casser la voix. Alors bien sûr, ce soir à Lille, nous retrouvons ces classiques, dont les paroles sont rapidement reprises par les 25 000 spectateurs présents ? pas étonnant qu'il nous ait déclaré être un peu nerveux. Mais preuve est faite que la Bruel mania a encore de beaux jours devant elle.

A côté de ces titres, le chanteur dévoile ses petits nouveaux, issus de l'album Lequel de nous. Ce dernier est sorti en 2012, six ans après Des souvenirs devant. "J'écris très lentement. C'est pour cela que les albums ne se suivent pas régulièrement". Un album aux thèmes lourds, aux paroles parfois dénonciatrices, comme en témoigne la chanson Maux d'enfants. "On m'a dit à plusieurs reprises que l'album était triste. Au moment de faire les choix des chansons qui resteraient sur l'album, la légèreté a un peu disparu". Peut être cela a t-il un lien avec l'engagement porté par certains textes, qu'il revendique ouvertement. "C'est mon mode d'expression. Quand on est touché ou interpelé par quelque chose et qu'on a la possibilité de le traduire en musique par des textes, c'est idéal". En écoutant l'album, on pense rapidement à Où es-tu, qui raconte l'histoire des familles de journalistes enlevés. "Tout dépend du point de vue que l'on choisit pour écrire un sujet. Là j'ai cherché celui du mari de la journaliste qui s'en va. Il est totalement impuissant, ne peut rien faire d'autre qu'attendre. C'est insupportable. Cela m'avait touché lors d'un concert de solidarité pour des journalistes français enlevés. C'est comme cela que la chanson est née".


A Lille, nous obtenons un aperçu de ce qui se fera à Londres, même si "chaque concert est unique". Nous sommes rapidement entrainés par l'ambiance, et séduits par l'échange entre le chanteur et son public, lors des chansons ou à l'aide de simples dialogues. Nul doute, le spectacle est bien rodé, mais veille à laisser une part à l'improvisation : ce soir là, et contrairement à la veille où la diffusion en direct de TF1 créait une course à la montre, le public profita d'une heure de rappel. Un travail complexe, et un défi réussi.

Et puis, au détour d'une chanson, il nous rappelle que son prochain concert est à Londres, au Royal Albert Hall - "la cerise sur le gâteau", comme il le dit lui-même. "Je n'ai encore jamais joué à Londres. C'est un plaisir de venir dans cette ville riche de tellement de choses, surtout au niveau musical". Pour autant, il est un habitué de l'Angleterre, de son histoire et sa musique. "J'ai toujours aimé ce pays, j'y ai passé beaucoup de temps, j'y ai vécu beaucoup de choses. La musique anglaise m'a inspirée". A l'image de She's gone, premier titre de ce nouvel album, qui suit les traces d'une femme rencontrée dans la capitale anglaise. "Chanter en anglais ? C'est très envisagé. She's gone est une première étape", nous avoue t-il. D'ailleurs, il y aura, ce 22 septembre, quelques reprises inédites dans la langue de Shakespeare. "C'est un spectacle libre, qui change au gré de notre humeur". Nul doute donc que ce premier rendez-vous londonien saura faire parler de lui.


Et pour la suite ? D'autres projets sont en cours, comme la promotion de Tu veux ou tu veux pas, où il partage l'affiche avec Sophie Marceau. "C'est un film qui traite de l'addiction sexuelle, je pense que ça peut faire rire les anglais". Le retrouvera t-on alors sur Londres pour la sortie du film ? "Je serai ravi de venir". L'invitation est lancée. D'ici là, ce n'est pas encore l'heure de se reposer. "Le principal est de prendre du temps pour se ressourcer et ainsi repartir dans la création. Tout s'est tellement enchainé depuis quelques années. L'objectif est de continuer à faire de mon mieux, et être à la hauteur des espérances des gens". En attendant, le Royal Albert Hall ouvre ses portes pour un spectacle inédit. Prochain arrêt : Londres.

 Cindy Jaury (lepetitjournal.com/londres) lundi 22 septembre 2014

lepetitjournal.com londres
Publié le 21 septembre 2014, mis à jour le 8 juin 2024
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.