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EXPO – Banksy à Bristol : du street art dans les murs de son enfance

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 30 juillet 2009, mis à jour le 13 novembre 2012
Après une expo sur Russell Street, Banksy rentre au pays pour un corps a corps avec le musée de Bristol dans une expo au titre évocateur : Banksy vs Bristol Museum ?à voir jusqu'à fin août. Même chez lui, la star du graffiti mondial reste anonyme
 

A Bristol, Banksy l'enfant terrible autrefois pourchassé par la police locale s'offre sa plus importante exposition britannique à ce jour avec 100 ?uvres exposées, pour la plupart inédites en Grande Bretagne. Banksy, icone londonienne à la provocation souvent facile, pleine d'humour et d'émotions, protège jalousement son identité.
N'espérez pas en apprendre plus sur l'homme dans sa ville natale, si ce n'est pour découvrir comment il joue avec les ?uvres du musée dans une palette d'expressions qui va bien au delà du simple graffiti. Alors qu'il était présent lors de l'installation, les employés du musée n'ont pas su qui il était!
En 2008 le Mail on Sunday a enquêté pour tenter de lever le secret et retracer la vie d'un certain Robin Cunningham né en 1973, éduqué en école privée, passionné de graphisme, avant d'abandonner ses études à 16 ans. Ses propres parents n'avaient pas su ou voulu confirmer alors qu'il s'agissait bien de Banksy et ceux qui le représentent sont restés muets?
Robin ou pas, l'artiste taggeur expose aujourd'hui dans le musée financé par les autorités locales, qui lui ont donné carte blanche. Le hall d'entrée est envahi par un camion à glace carbonisé qui remplace la réception. Le visiteur doit parfois inspecter avec détail et acrobatie la collection permanente du musée pour découvrir les additions ludiques, politiques ou provocatrices de l'artiste.
On croise ainsi Posh Spice en plein shopping et un Turner revisité par la lumiere verte d'un autre monde ou une représentation de la chambre des Communes ou les parlementaires sont transformés en chimpanzés!

De graffs en sous-verre
Banksy a donc commencé à ?uvrer à Bristol avant d'arriver à Londres au début des années 2000 pour habiller les murs de la capitale de ses tags doucement provocateurs. Sa première exposition proposait un portrait de la Reine en singe. Ses graffitis n'ont pas la poésie verbale de ceux de la parisienne MissTic mais jouent avec leur support, prolongeant les marquages des routes en fleur, s'appuyant sur un pan de mur pour dessiner une soubrette.
Pour fêter les 10 ans de présence de Banksy, Covent Garden a ainsi exposé une porte des toilettes du festival de Glastonburry agrémentée d'un rat ou des silhouettes de caravanes clownesques. Les dessins de Banksy sont plus trempés de critique sociale et politique, d'une société entièrement vouée a la consommation.
Son ?uvre néanmoins se vend à des prix exorbitants à des collectionneurs comme Brad Pitt et Angelina Jolie. C'est ainsi que l'anonyme Banksy est devenu un artiste fortuné. Il est en revanche bien plus aisé de s'offrir une copie des ?uvres de l'artistes qui sont libres de droit de copyright et abondent sur internet ou dans les rues de Covent Garden. Même si, transformées en dessous de verre, elles perdent un brin de leur aspect corrosif?
Florence Labédays. (www.lepetitjournal.com- Londres) jeudi 30 août 2009

Exposition gratuite ouverte de 10h a 17h, jusqu'au 31 aout
http://www.bristol.gov.uk/ccm/navigation/leisure-and-culture/museums-and-galleries/;jsessionid=CD480A838A8ADAD76DD2B4A0CBD78565.tcwwwaplaws3

 
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Publié le 30 juillet 2009, mis à jour le 13 novembre 2012