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« Lady Nazca », un film qui évoque la quête intime de Maria Reiche

« Lady Nazca », un film qui évoque la quête intime de Maria Reiche« Lady Nazca », un film qui évoque la quête intime de Maria Reiche
@ Gilles Porte
Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 11 juin 2021, mis à jour le 11 juin 2021

Pour son long-métrage, le réalisateur suisse, Damien Dorsaz, prévoit un tournage fin 2021, au Pérou, avec des acteurs de renom tels que Paula Beer, Guillaume Gallienne, Magaly Solier et Alice Dwyer.

Le film « Lady Nazca » s’inspire d’une histoire vraie. L’histoire d’une jeune femme allemande qui cherche sa voie et qui finit par la trouver, très loin de chez elle, au milieu du désert péruvien, en découvrant un vestige millénaire, les énigmatiques figures de Nazca. Si l’histoire s’inspire d’un personnage réel, celui de Maria Reiche, il ne s’agit en rien d’un biopic ou d’un documentaire, mais bien d’une quête. Le film pose cette question aux spectateurs : comment trouver sa place dans le monde ?

 

Damien Dorsaz a rencontré Maria Reiche, à Nazca, en 1996

Suite à cette rencontre, le cinéaste suisse a réalisé un documentaire de création qui plonge pour la première fois dans les archives personnelles de Maria Reiche. Le film « Lady Nazca » est maintenant l’aboutissement de sa passion pour ce mystère au milieu du désert et de ce destin hors du commun.

« Cette rencontre a fortement influencé le jeune homme que j’étais et je n’ai cessé, depuis, de me passionner pour ce destin et ces figures. Voici ce que j’écrivais en 1996 dans mon journal de bord : Maria Reiche restera pour les péruviens la femme qui a découvert et aimé leur culture ; pour le monde, elle restera la pionnière de Nazca ; pour moi, elle restera cette femme qui n’avale pas ce monde mais le nourrit et y participe ; elle restera cette femme qui m’a fait prendre conscience de la force de ma vie et de ce que je peux en faire ».

« Voici donc le thème et les questionnements de Lady Nazca : qu’est-ce que l’on fait de sa vie ? Est-ce que l’on ose aller « vers où l’on pèse » comme le disait Brel ? Peut-on trouver un rapport plus doux au monde ? Toute la mise en scène du film s’appuie sur cette idée : le travail de Maria sur les figures de Nazca est une métaphore de son mouvement personnel, de sa quête intime. Quand elle découvre les figures, c’est son intimité, son jardin secret qu’elle découvre. Quand elle commence à restaurer les figures, c’est son chemin qu’elle prépare. Quand elle veut sauver les figures, c’est son âme qu’elle veut sauver ».

« Lady Nazca », c’est la rencontre étonnante entre cette femme et cette énigme millénaire, mais c’est aussi une histoire intime, qui résonne en chacun de ceux qui se sont un jour posés la question de ce qu’ils voulaient faire de leur vie.

 

« Lady Nazca », un film qui évoque la quête intime de Maria Reiche
@ Gilles Porte

 

Synopsis du film « Lady Nazca »

Pérou, 1935. Maria, une jeune expatriée allemande vit à Lima avec Amy, son amoureuse anglaise qui tient un café dans la capitale péruvienne. Entre les cours de mathématiques qu’elle donne au collège San Marcos et le petit monde d’occidentaux cultivés qu’elle côtoie au café, Maria coule une existence douce et agréable.

Lorsqu’elle rencontre l’élégant Paul d’Harcourt, archéologue français qui travaille sur les civilisations pré-incas, elle ne se doute pas que sa proposition de le suivre dans le désert va changer sa vie. Dans le désert de Nazca, Maria fait la découverte d’étranges lignes parfaitement droites et de gigantesques figures animales, elle est rapidement persuadée qu’il s’agit là d’un trésor archéologique unique. Une certitude que ne partage pas l’expérimenté Paul d’Harcourt et encore moins son amoureuse Amy.

Commence alors pour Maria d’inlassables investigations dans le désert afin de percer l’énigme de ces figures millénaires et de les protéger. Mais au-delà de cet engagement qui peu à peu prend toute la place, va naître un questionnement profond : celui de savoir quel est son chemin propre, ce qui est vraiment nécessaire à son âme.

Secondée par Juana, une indienne chez qui elle a fini par trouver refuge, Maria va se lancer à corps perdu dans cette quête, quitte à tout perdre, y compris, son amour, son travail et peut-être même, sa vie. Au contact du désert et des indiens, Maria va voir son rapport au monde, et son destin bouleversé à jamais.

 

Un casting international pour « Lady Nazca »

Le film repose sur le jeu d’un quatuor d’acteurs aux personnalités extrêmement différentes et fortes. C’est l’allemande Paula Beer (Ondine, L’œuvre sans auteur, Transit, Frantz…) qui va interpréter Maria Reiche, l’héroïne de l’histoire, alors que le français Guillaume Gallienne (The French Dispatch, Yves Saint Laurent, Les garçons et Guillaume à table…) jouera le rôle de Paul d’Harcourt, le brillant archéologue qui accompagne l’héroïne dans son aventure. Le personnage de Juana, l’indienne, sera interprété par l’actrice péruvienne Magaly Solier (Mon père, Les hommes d’argiles, Fausta…). Quant à l’amoureuse de Maria, elle sera interprétée par l’actrice néo-zélandaise Alice Dwyer (Les invisibles, Heute bin ich blond, Le souvenir de toi…).

 

« Lady Nazca », un film qui évoque la quête intime de Maria Reiche
@ Gilles Porte

 

Maria Reiche, un nom indissociable des lignes de Nazca

Cette mathématicienne allemande, née à Dresde en 1903 arrive au Pérou en 1932. Après avoir été professeur de mathématiques, elle commence à travailler avec l’archéologue nord-américain Paul Kosok en 1939. Maria est fascinée par les lignes qu’elle découvre avec Kosok. Elle va consacrer toute sa vie à les comprendre et à les protéger. Dans son livre « Mystery on the desert », elle développe son idée que Nazca serait un gigantesque calendrier astronomique : le singe représenterait la Grande Ourse, constellation associée à la pluie par les Nazcas. Elle démontre que certaines lignes pointaient précisément vers l’horizon là où le soleil se couchait pendant le solstice d’hiver (21 juin) et pendant le solstice d’été (21 décembre). Le bec du colibri pointait vers l’apparition du soleil le jour de l’Inti Raymi, une preuve que cette date importante était célébrée avant les Incas. Elle explique également comment les Nazcas ont pu dessiner ces énormes figures dans de bonnes proportions : ils utilisaient la longueur d’un avant-bras comme unité de mesure, environ 32cm, et une corde fixée à une barre pour former des cercles.

 

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