Tout juste a-t-elle fait ses premiers pas comme chef de parti sur la scène politique, que la presse turque la présente déjà comme la rivale principale de Recep Tayyip Erdoğan dans la course à la présidentielle de 2019. Meral Akşener, 61 ans, a lancé mercredi son mouvement le "Bon parti" (Iyi parti en turc). Son slogan ? "La Turquie sera meilleure."
"La Turquie et ses habitants sont fatigués. L'ordre public a été dissous. Il n'y a pas d'autre moyen que de changer tout le climat politique", a-t-elle déclaré lors de son premier discours à la tête de sa formation. "Il est temps de dire de nouvelles choses. Oui, nous avons des problèmes majeurs. Mais la Turquie a assez de pouvoirs pour les résoudre. Nous avons des espoirs et des rêves. Nous voulons une Turquie prospère et juste. Nous voulons une société libre. Nous voulons une Turquie heureuse", a ajouté celle qui est parfois surnommée la "dame de fer" turque.
Ministre de l’Intérieur en 1996 et ancienne membre du parti ultranationaliste MHP, Meral Akşener espère réunir dans sa formation à la fois des partisans du parti au pouvoir, des ultranationalistes et des kémalistes. Certains membres du MHP, ainsi que le député Aytun Cirayn, du parti social-démocrate CHP, ont d'ores et déjà annoncé avoir rejoint son mouvement.
Meral Akşener a été évincée du MHP en septembre 2016 après avoir échoué à en prendre la tête face à Devlet Bahçeli. En avril dernier, tandis que le MHP soutenait la réforme constitutionnelle, Meral Akşener s’est imposée comme l’une des principales figures du "non" au referendum.
Solène Permanne (http://lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 27 octobre 2017
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