Le chef du CHP, Kemal Kilicdaroglu, a été victime d’une agression, hier à Ankara, lors des funérailles d’un des quatre soldats abattus vendredi à la frontière turco-irakienne au cours d’une opération anti-terroriste.
Atmosphère très tendue, hier à Ankara, lors des obsèques d’un des quatre soldats tués vendredi au cours d’une opération anti-terroriste à la frontière turco-irakienne. Lors de la cérémonie, un groupe de plusieurs individus a commencé à entonner des chants anti-PKK – l’organisation terroriste suspectée d’avoir abattu les militaires - avant de s’en prendre au chef du CHP Kemal Kilicdaroglu.
Sur les images diffusées par la télévision turque, on voit plusieurs hommes tenter de frapper le leader du principal parti d’opposition, lequel a immédiatement été transporté dans une maison se trouvant à proximité par les forces de sécurité.
Présent sur place, le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, a appelé au calme avant de rejoindre Kemal Kilicdaroglu dans la demeure où il était réfugié. Ce dernier a été exfiltré à bord d'un véhicule blindé peu après.
Bien que cette agression ait été condamnée par l'ensemble de la classe politique turque, l'opposition estime que le pouvoir en est en partie responsable. En cause notamment : les déclarations de Recep Tayyip Erdogan qui accuse depuis plus d’un an tous ses opposants – Kemal Kiliçdaroglu en particulier souligne RFI – de faire le jeu des « terroristes ».