Les salariés de l'usine Renault de Bursa (nord-ouest de la Turquie), co-entreprise entre le groupe turc Oyak et le constructeur automobile français, ont repris le travail mercredi matin après douze jours de grève, rapporte le quotidien Radikal. Les représentants des salariés et la direction se sont en effet entendus sur neuf points dans la nuit de mardi à mercredi.
Renault-Oyak s'est engagé, entre autres, à verser aux salariés une prime immédiate de 1.000 TL (environ 346 euros au cours actuel), ainsi qu'un bonus de 600 TL (environs 208 euros) chaque mois, jusqu'à la fin de l'année. De la même manière, une prime annuelle basée sur la performance des salariés a été décidée lors des négociations. La direction du constructeur automobile a promis de ne pas poursuivre en justice les salariés qui ont protesté ces derniers jours.
“Nous espérons que cet accord mettra un terme à une période qui aura causé des problèmes au secteur de l'automobile”, a souligné la direction de l'entreprise dans une déclaration citée par le quotidien Radikal. Le mouvement de grève chez Renault-Oyak, initié le 15 mai dernier par quelque 2.500 salariés de l'usine du constructeur automobile, avait gagné deux jours plus tard les usines du groupe italo-turc Fiat-Tofaş et menaçait de s'étendre dans d'autres ateliers plus modestes. Le travail avait repris dès la fin de la semaine dernière chez ces derniers après la signature d'accords d'augmentation de salaires.
Interrogé par l'agence semi-officielle Anadolu, le ministre de l'Economie Nihat Zeybekçi a dénoncé ces mouvements de contestation salariale, rapporte le quotidien Daily Sabah. Selon le ministre, ces derniers jours de grève auraient causé une perte de plusieurs centaines de millions de dollars, le secteur de l'automobile comptant pour un tiers des exportations de la Turquie. “Les grèves auront des conséquences négatives sur l'industrie de l'automobile dans le long terme”, a-t-il affirmé.
Shadia Darhouche (www.lepetitjournal.com/Istanbul) jeudi 28 mai 2015





































