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REVENUS, PAUVRETÉ… – Comment vit-on en Turquie ?

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

Depuis 2006, l’Institut turc des statistiques (TÜIK) publie chaque année une enquête qui met en relief la distribution des revenus, les conditions de vie, l’exclusion sociale et le taux de pauvreté en Turquie. Les principaux résultats de l’enquête 2014 complètent notre article du 28 septembre 2015, portant sur l’enquête Expat Explorer publiée par HSBC.

Revenu: En 2014, les 20 % les plus riches de la population turque se sont partagé 45,9 % du “revenu disponible équivalent” total. Cela représente une baisse de 0,7 point par rapport à l’année 2013. Dans le même temps, les 20 % les moins riches se sont partagés 6,2 % de ce même revenu, soit une augmentation de 0,1 point par rapport à l’année précédente. 

Le “revenu disponible équivalent” correspond au revenu total d’un ménage, après impôt et autres déductions, disponible en vue d’être dépensé ou épargné, divisé par le nombre de membres du ménage converti en équivalents adultes.

Le revenu disponible annuel moyen d’un ménage turc est quant à lui passé de 13.250 livres turques (TL) à 14.553 TL (environ 4.200 euros au cours actuel) entre 2013 et 2014, enregistrant une hausse de 9,8 %.

Selon les statistiques du TÜIK, les salaires représentent 49,1% du revenu total en Turquie, contre 20,1% pour les transferts sociaux et 18,5% pour les revenus issus de l’entrepreunariat.

 

Pauvreté : En 2014, 15% de la population turque vivait sous le seuil de pauvreté selon l’Institut turc des statistiques. Le pourcentage de population vivant en-dessous du seuil de pauvreté de l’année 2014 est ainsi identique à celui de l’année 2013. Le seuil de pauvreté est ici défini comme inférieur à 50% du revenu médian.

La pauvreté concerne 27,7% de la population illettrée mais seulement 1,3% des diplômés d’université en Turquie. L’illettrisme ou encore l’analphabétisme désigne l’incapacité ou la difficulté à lire, écrire ou encore à compter.

 

Conditions de vie : En 2014, 37,2% des personnes interrogées en Turquie déclaraient avoir des problèmes liés à l’entretien de leur logement (toit non étanche, présence de moisissures sur les fenêtres…) De même, 38,7 % des sondés ont déclaré rencontrer des problèmes pour chauffer leur habitation pendant l’hiver en raison d’une mauvaise isolation.

Au chapitre “loisirs”, 68,7 % des sondés ont admis ne pas avoir pu s’offrir une semaine de vacances loin de chez eux en 2014, tandis que 29% se sont dits incapables de faire face à toute “dépense inattendue” au cours de l’année. 

 

Privation matérielle : 29,4% de la population en Turquie subirait une privation matérielle substantielle, selon le TÜIK. La “privation matérielle sévère” pour un ménage se définit comme l’existence d’au moins quatre de ces éléments: arriérés de paiements de loyer, de factures d’énergie ou de prêts hypothécaires ; incapacité de prendre une semaine de vacances loin de son domicile : incapacité à prétendre à un repas composé de viande/poisson tous les deux jours ; incapacité à faire face aux dépenses inattendues. ; incapacité à s’offrir un téléphone (y compris mobile), une télé couleur, une machine à laver une voiture ; incapacité à chauffer son logement correctement.

Pour en savoir plus sur l’enquête et les notions utilisées, cliquez ici.

Farida Ouriachi (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 29 septembre 2015

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 28 septembre 2015, mis à jour le 8 février 2018
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