Édition internationale

INTERVIEW - Olivier Chalvon-Demersay, Directeur général de Total Oil Türkiye

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Le petit journal.com d'Istanbul vient de nouer un partenariat avec la Chambre de Commerce Française en Turquie (CCFT). Nous proposerons désormais chaque mois à nos lecteurs respectifs un ou deux témoignages de sociétés françaises ou turques. Ces interviews seront publiées dans les deux supports que sont www.lepetitjournal.com d'Istanbul et la Lettre mensuelle de la CCFT, « Les Nouvelles de la
Chambre ».
Nous inaugurons aujourd'hui ce partenariat avec l'interview d'Olivier
Chalvon-Demersay, Directeur Général de Total Oil Türkiye.

 

Olivier Chalvon-Demersay, Directeur Général de Total Oil Türkiye (photo Total)

Olivier Chalvon-Demersay a pris en novembre dernier la direction de la filiale turque du groupe Total. Précédemment responsable au Réseau France à Paris (2 500 stations) et ayant effectué toute sa carrière au sein du groupe Total, il évoque pour lepetitjournal.com d'Istanbul la position de Total Turkiye dans l'économie de son secteur, les effets de la crise et les développements à venir.

Lepetitjournal.com Istanbul : Quelles sont les activités que couvre Total en Turquie ?

Olivier Chalvon- Demersay : L'activité de Total en Turquie est essentiellement concentrée sur la distribution de produits pétroliers. Nous disposons d'environ 500 stations à travers le pays ce qui correspond à une part de marché entre 6 et 7 %. Cela peut paraître faible mais il faut savoir que nos concurrents, c'est-à-dire par ordre décroissant Petrol Ofisi, Shell, Opet et BP, sont présents pour certains depuis une centaine d'années alors que Total a démarré ici en 1992.

Outre ce réseau de distribution, Total Turkiye possède 4 dépôts pétroliers. Nous sommes également présents dans le secteur du gaz avec d'une part une activité de remplissage de bouteilles et d'autre part la distribution de gaz GPL, un mélange butane propane utilisé comme carburant et qui est beaucoup moins cher que l'essence. C'est ce qu'on appelle ici l'otogaz, très utilisé par les taxis. D'autres activités plus marginales concernent les adhésifs industriels avec Bostik ainsi que la gestion de la participation de Total dans les pipelines qui traversent la Turquie comme le BTC. L'ensemble de ces activités emploient près de 600 personnes.

LPJ.com Istanbul : Vous avez pris la direction de Total Turkiye en pleine crise économique ! Quel bilan faites-vous de cette première année ?

O.C-D. : La Turquie est l'un des pays au monde où l'essence est la plus chère notamment en comparaison du revenu moyen. Le litre coûte ici environ 1,50 euros contre 1, 25 en France. C'est donc un poste vite affecté en cas de récession et nous avons effectivement subi une contraction de la demande d'environ 5 % depuis le début de l'année. Toutefois, dans ce contexte, Total a plutôt amélioré sa part de marché.

LPJ.com Istanbul : Et quelles sont vos perspectives pour 2010 ?

O.C-D. : Elles sont bien évidemment dépendantes de la reprise économique mais également de plusieurs autres facteurs structurels. Tout d'abord les taxes sur notre activité ont été considérablement accrues alors que dans le même temps les marges des distributeurs de produits pétroliers en Turquie ont été diminuées. Cela nous met dans une situation très difficile !

Station Basaksehir Petrol à Istanbul (photo Total)

Ensuite, Il faut savoir que contrairement aux autres pays, Total ne possède pas son réseau de stations en propre. Elles sont ici la propriété de particuliers avec lesquels les distributeurs signent des accords de gérance pour des périodes très longues. Or une nouvelle législation, qui a pour but de se conformer à une disposition européenne, limite désormais la durée de vie de ces contrats à 5 ans et nous oblige à tous les renégocier. C'est compliqué mais cela ne devrait pas impacter la qualité de notre réseau.

Cela étant, au regard de l'équipement en véhicule de la population, les perspectives du marché à moyen terme restent bonnes : Il y a 120 véhicules pour 1.000 habitants en Turquie (220 à Istanbul) contre 550 environ en France. Notre objectif est d'accroître notre part de marché à 8 ou 9 %.

Enfin, nous poursuivrons bien évidemment les activités de mécénat culturel et de solidarité dans lesquelles Total Turkiye est engagée et qui nous tiennent à c?ur. Je veux parler notamment des fouilles archéologiques de la Smyrne Antique dont nous sommes sponsor officiel et que nous allons inaugurer le 12 novembre prochain. Nous allons aussi continuer l'opération sur la sécurité routière "Les premiers pas dans la rue"que nous menons en partenariat avec Renault ainsi que la rénovation des écoles primaires dans le cadre de notre projet "TOTAL supporte l'Education".

Propos recueillis par Brigitte di Benedetto (www.lepetitjournal.com Istanbul). Lundi 2 novembre 2009

 

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Publié le 2 novembre 2009, mis à jour le 13 novembre 2012
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