Entre gestes de partage, faits inattendus et moments d’émotion, le Bayram 2025 a marqué les esprits. Voici ce qu’il ne fallait pas manquer et nos coups de cœur de la semaine.


Un Bayram suspendu entre héritage et nouveaux repères
Dans les ruelles d’Istanbul comme sur les routes d’Anatolie, les visages affichaient cette expression familière des grands départs. Sacs chargés, plats préparés, drapeaux rouges flottant aux balcons… Le Bayram 2025 a suspendu le pays, comme chaque année, dans un autre tempo.
Derrière les retrouvailles et les gestes de partage, une autre réalité s’est imposée : celle des prix en hausse, des habitudes qui évoluent, des sacrifices transformés en dons.
Pourtant, entre élans de solidarité, instants de grâce et nouvelles manières de célébrer, cette fête aura une fois encore dessiné les contours d’une Turquie à la fois fidèle à ses rites et attentive à ses mutations.
Voici ce qu’il ne fallait pas manquer et nos coups de cœur de la semaine.
Ce que le Bayram 2025 révèle sur la Turquie d’aujourd’hui
Face à la flambée des prix, de nombreuses familles urbaines ont renoncé à acheter un animal. Le geste du sacrifice laisse place, de plus en plus souvent, à celui du don.
Cette année, le Türk Kızılay prévoit de soutenir plus de 4 millions de bénéficiaires grâce aux sacrifices par procuration, en Turquie comme à l’étranger.
La Diyanet Vakfı, de son côté, a distribué en 2024 près de 35 millions de parts de viande, dans plus de 4.000 régions à travers 78 pays.
Beşir Derneği revendique également 4 millions de foyers aidés au fil de ses campagnes, avec une part de sacrifice fixée à 18.000 TL en Turquie.
Un élan massif que confirment aussi les chiffres : selon Halk TV, les montants collectés pour les dons de Kurban ont été multipliés par 15 en sept ans, là où la prime versée aux retraités n’a été multipliée “que” par quatre.
Un geste qui, cette année encore, conjugue sens, solidarité et pragmatisme.
Gestes de solidarité : des élans de cœur à travers le pays
Partout sur le territoire, le Bayram reste un moment de lien. Cette année encore, la solidarité a circulé autrement : par des dons, des distributions organisées ou de gestes discrets.
À Istanbul, plusieurs municipalités ont mis en place des points de collecte de viande, redistribuée ensuite à des familles identifiées comme en difficulté. À Ankara, une opération baptisée “Meat Sharing” a permis une redistribution coordonnée, dans le respect des normes sanitaires, grâce à des camions frigorifiques et à des bénévoles mobilisés pendant toute la durée du Bayram.
Les ONG se sont aussi fortement mobilisées. De la Fondation IHH à Deniz Feneri, en passant par Kızılay ou Beşir, les campagnes ont couvert tout le territoire : repas collectifs, colis alimentaires, vêtements pour les enfants.
Dans certains hôpitaux pédiatriques, des associations ont même organisé des distributions de jouets ou de petites surprises, histoire de faire entrer la fête jusque dans les chambres. Un ballon, une peluche, un dessin : autant de gestes qui ont compté
À Kadıköy, à Şişli, à Çarşamba, ces gestes sans apparat répondaient tous à un même élan : faire en sorte que, ce jour-là, personne ne soit oublié.
Nos coups de cœur de la semaine post-Bayram
Un moment de solidarité à l’hôpital
À Izmir, au Dr. Behçet Uz Çocuk Hastanesi, une cérémonie a été organisée pour les enfants hospitalisés pendant le Bayram. Quelques jouets distribués, une présence soignante attentive et une ambiance plus légère, malgré le cadre médical. Une initiative simple, mais importante pour des enfants qui n’ont pas pu rentrer chez eux pendant les fêtes.
Une campagne d’ampleur pilotée par l’IHH
L’ONG IHH a mené cette année une opération de distribution à grande échelle. 3,5 millions de personnes ont reçu de la viande dans 60 pays, et 50.000 enfants ont reçu des vêtements de fête, en Turquie comme à l’étranger. Des chiffres qui témoignent d’une mobilisation organisée, avec un impact concret dans les quartiers les plus fragiles.
Ces initiatives discrètes, mais bien réelles, auront aussi façonné l’esprit du Bayram 2025.
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