Vous aimez Istanbul ? Vous aimez l’art ? Pourquoi ne pas allier les deux en faisant une bonne action grâce au Printemps des Artistes ("PDA") ? Créé en 2006, cette exposition annuelle de vente d’art caritative est organisée par l’association Istanbul Accueil et son partenaire le lycée Sainte-Pulchérie, dans sa galerie Od’a-Ouvroir d'art. Focus sur l’édition 2022 !
Au fil des printemps, cette exposition reconnue par les communautés francophone et internationale, ainsi que par tous les amateurs d’art à Istanbul, est devenue un lieu de rencontres artistiques incontournable.
Comme son nom l'indique, l’exposition d’art a lieu… au printemps. L’objectif est double : révéler de nouveaux artistes (turcs et internationaux) au public, et collecter des fonds pour des œuvres caritatives.
L’équipe du PDA 2022
Cette année, l’équipe du Printemps des Artistes est composée de sept femmes, des bénévoles d’Istanbul accueil, toutes passionnées d’art.
Le PDA 2022, c’est quand ?
L’exposition se tiendra virtuellement et en présentiel du 27 mai au 5 juin, de 11h à 18h le week-end et de 11h à 15h en semaine. (Sur rendez-vous uniquement le dimanche 5 juin.)
Le vernissage de l’exposition aura lieu le vendredi 27 mai, à partir de 18h30.
Des visites de l'exposition avec les artistes seront organisées la semaine du 30 mai, ainsi que des ateliers pour enfants le samedi 4 juin. Les renseignements sont à retrouver sur le site du PDA.
Les artistes de l’édition 2022 du PDA
Ils sont 11 artistes (turcs et étrangers), à faire partager leur vision sur le thème "Lumières", grâce à la diversité de leur art : peinture, photographie, collage et assemblage.
Erdinç Babat
Originaire d’Alaşehir, Erdinç Babat est diplômé de la Faculté d'Éducation, département des Beaux-Arts de l'Université Dokuz Eylül à Izmir. Il a participé à de nombreuses expositions individuelles et collectives. À Izmir jusqu'en 2010, il travaille désormais dans son propre studio à Istanbul. La vie quotidienne et ses fluctuations constantes sont le point de départ de ses peintures. Le mouvement, inévitable dans la vie, devient sa langue principale. Devant ses tableaux, le spectateur est confronté à l'inconnu comme au familier, et questionne sans cesse le processus et la structure de l'œuvre, comme s'il questionnait toujours la vie.
Zeynep Can
Originaire de Kocaeli, diplômée de la faculté des Beaux-Arts de l'Université Dokuz Eylül à Izmir, elle a participé à l'exposition BASE en 2011, présentant le travail de jeunes artistes turcs émergents. Ses peintures s'inspirent principalement de la ville comme lieu de vie. À travers son travail, elle cherche à toucher les sentiments, les souvenirs et l'histoire que les bâtiments créent pour nous.
Valérie Çelebi
Française installée en Turquie, Valérie Çelebi a consacré sa vie à la peinture. Elle a déjà participé au PDA.
À travers son travail, elle nous invite à poser notre regard sur les tankers naviguant sur le Bosphore, et à nous interroger sur leur place dans la ville.
Loin du jeu de lumière et d'ombre, elle utilise l'éclairage dans le seul but de créer du contraste. Elle affiche dans ses œuvres à la fois détresse et attrait plastique, avec des formes simples et peu de couleurs.
Recep Çiftci
Parti s’installer à Paris avec sa famille en 1975, il y étudie la Philosophie et l'Art. Il est diplômé de l'École des Beaux-Arts de Reims en 1989.
De retour en Turquie en 2001, il poursuit ses études d'art et se concentre sur les thèmes de la création et du voyage intérieur. Il décrit ce voyage, point de départ le plus important de son art : "La vérité n'est pas quelque chose que nous pouvons toucher ou saisir. Nous devons changer notre perspective. Si nous exprimons chaque idée avec une couleur, passer d'une idée à l'autre ou produire une pensée cohérente, c'est créer une harmonie sur l'échelle des couleurs. Lorsque nous atteignons cette harmonie, nous pouvons sentir la Vérité."
Poursuivant son travail dans son atelier à Istanbul, l'artiste a organisé 9 expositions personnelles internationales, et participé à de nombreuses expositions collectives.
Serhan Devran
Serhan Devran découvre la photographie en 2012 à San Francisco. Sur la route de Jack Kerouac, il arpente les rues tortueuses de la ville, "le Paris de l'ouest", armé de son appareil photo numérique. Mais c'est à son retour à Istanbul un an plus tard qu'il découvre sa véritable passion : la photographie argentique.
Dès lors, il quitte le numérique pour se concentrer uniquement à l'art de la photographie argentique et ses méthodes de développement.
Aujourd'hui il partage sa passion aux quatre coins du monde, et plus particulièrement à Istanbul.
Elif Işik Töreci
Originaire d’Izmir, Elif Işik Töreci est diplômée du Lycée français Saint Joseph d'Izmir, et de l'Université de Galatasaray en Génie Informatique.
Sa passion pour la peinture, qu'elle renforce par diverses formations, expositions et concours, est restée longtemps au second plan par rapport à sa formation universitaire et son choix de travailler en entreprise.
Quittant la vie professionnelle en 2019, Elif réoriente sa vie vers la peinture. Dans ses œuvres à l'acrylique et à la gouache, des couleurs vives, des formes rondes illustratives, des fleurs et des figures féminines sont mises en avant, visant à transmettre au spectateur positivité et énergie vitale.
Dans sa série "Femme Lumineuse" l’artiste souhaite souligner l'importance du pouvoir des femmes en dépeignant des femmes fortes et inspirantes à travers un monde coloré.
Sayeh Gauvin
Architecte de formation, Sayeh Gauvin a travaillé comme architecte d'intérieur et conceptrice de mobilier urbain. En tant qu'artiste, elle s'exprime à travers de nombreuses techniques et matériaux tels que la fabrication de bijoux, la céramique, la photographie, la peinture et les arts du papier.
Son travail est inspiré par les voyages, la rencontre de différentes personnes et de diverses cultures. Fascinée depuis toujours par les jeux d'ombres et de lumières, elle utilise diverses techniques pour souligner les perspectives et les contrastes dans des œuvres figuratives ou abstraites. Chacune de ses œuvres est réalisée à partir d'une seule feuille de papier découpée à la main ou au laser.
Becky Margonelli
Diplômée d'un BFA en sculpture et dessin du Bard College, Becky Margonelli a étudié auprès de Kiki Smith, Nancy Bowen et Vito Acconci. Après un long passage au département artistique du New York Times, elle est retournée à la pratique de l'art, travaillant plusieurs années dans le Lower East Side de New York avant d’emménager en Turquie en 2017. Elle est actuellement installée dans un studio du quartier de Cihangir.
Son travail reflète sa fascination pour l'ordre et les modèles dans la nature et la biologie, par l'impermanence combinée à la répétition ordonnée.
Ses pièces sont faites de bandes étroitement enroulées de papier usagé – courrier, papier journal, recyclable... Les rouleaux sont collés pour créer des motifs et des textures denses, principalement monochromatiques avec de subtiles variations de couleur.
Emrah Oprukcu
Emrah Oprukcu travaille comme photojournaliste indépendant depuis les manifestations du parc Gezi au printemps 2013. Collaborant notamment avec des agences de presse internationales, il est publié dans des journaux et magazines tels que The Guardian, Paris Match, Washington Post ou Le Monde. Son travail porte sur la vie quotidienne, la société, la politique, les réfugiés et les projets de photographie documentaire à travers le monde ainsi qu’en Turquie.
Gabrielle Reeves
D'origine américaine, Gabrielle Reeves est diplômée de l'Université du Wyoming "Fine arts in painting". Son travail explore les interactions réciproques entre elle et ses environnements changeants. Elle s'intéresse au sens de soi, à l'identité personnelle, à la façon dont nous affectons le monde qui nous entoure et à la façon dont nous sommes transformés par notre environnement.
Sa prédilection pour le dessin sur site ou en studio l’a amenée à observer la ville d’Istanbul et ses traditions, qu’elle isole de leur contexte pour mieux nous en faire prendre conscience.
Emine Senses
Originaire d’Adana, Emine Senses est diplômée de la Faculté des Beaux-Arts de l'Université de Mersin.
Utilisant la technique du collage, l'artiste présente des tableaux uniques : elle intègre les visuels d'Istanbul avec la vie sociale et l’histoire de la ville. De loin, les œuvres ont une esthétique et une harmonie holistique, mais de plus près, elles confrontent le spectateur aux difficultés de la vie en ville et pointent les impasses de l'époque.
Après un grand succès lors de l'édition du PDA 2021, elle participe une 2ème fois cette année.
Les bénéficiaires du PDA 2022
30% des recettes sont reversées à deux œuvres caritatives : l’hôpital de Lape, bénéficiaire traditionnel, et l'association Deep Poverty Network (DPN).
Deep Poverty Network
Cette association a été créée par un groupe de chercheurs, sociologues, psychologues et journalistes afin d'enquêter sur l'aggravation de la pauvreté. En mars 2020, en raison de la pandémie et afin de répondre aux besoins urgents de personnes vivant dans une grande pauvreté, DPN a lancé la campagne #changefromyourhome pour fournir directement un soutien alimentaire et des soins de base à plus de 3 000 ménages, dans plus de 160 quartiers et dans 32 arrondissements d'Istanbul.
L’hôpital de Lape
Cet hôpital, installé à Istanbul depuis 1857, fut offert par le sultan Abdul Hamid II en 1902 aux sœurs de St Vincent de Paul. Toujours tenu par la congrégation des filles de la charité, il continue d’accueillir des patients.
C’est naturellement que l’école Sainte-Pulchérie, fondée elle aussi par les filles de la charité en 1846, prête son concours au PDA afin de lever des fonds au profit de cet hôpital.
L’hôpital Lape versera également une partie des dons à la maison de retraite de Bomonti.
Les partenaires du PDA 2021
Adresse
Galerie Od’a-ouvroir d’art
Lycée sainte pulchérie
Çukurluçesme sok. 7 Beyoglu – Istanbul
> L’exposition se tiendra aussi virtuellement, en cliquant ICI
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