

Actuel ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique, maire de Donzère (Drome), ancien député du département (2002-2007), ministre de l'Immigration de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire de janvier 2009 à novembre 2010, Eric Besson représentera l'UMP aux législatives de la 5eme circonscription qui regroupe 4 pays : le Portugal, l´Espagne, Andorre et Monaco. Ces élections qui se tiendront les 10 et 17 juin 2012 permettront, pour la première fois, aux Français de l´étranger d´élire leurs députés ; ceux-ci seront au nombre de onze. Eric Besson a bien voulu à un an des élections répondre à nos questions
Lepetitjournal.com : Quelles sont selon vous les principales attentes des Français de l'étranger dans la Péninsule Ibérique ?
Eric Besson : Je les crois à la fois très attachés à la France et bien intégrés en Espagne et au Portugal. Ils veulent être reconnus dans leur singularité tout en participant à la définition de la politique française.
Quels sont les sujets que vous comptez défendre en priorité devant le Parlement ?
Il faut attendre 2012 et la publication des programmes des partis et des candidats pour s'engager en toute honnêteté. Mais il est évident que les questions scolaires et les situations sociales doivent faire l'objet d'une attention particulière.
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Que pensez-vous de la question soulevée par le député P.S. Jérôme Cahuzac sur la fiscalité des Français de l'étranger ?
Elle traduit une méconnaissance de la réalité des Français de l'étranger. La mettre en oeuvre serait une grossière erreur. Mais attendons de voir si elle est reprise par son propre parti...
Vous êtes candidat à la députation pour la 5ème circonscription qui regroupe le Portugal, l'Espagne, Andorre et Monaco. Que pouvez-vous nous dire de celle-ci ?
C'est une circonscription qui se caractérise par une grande proximité avec la France. Géographique évidemment, mais aussi historique et culturelle. Même si le Portugal est bercé par l'Atlantique, c'est une circonscription "méditerranéenne" par ses références. Les échanges humains avec la France sont nombreux et les Français y sont bien intégrés.
Votre rival Arnaud Leroy estime que sa proximité et son expérience de l'expatriation est un atout majeur pour défendre sa candidature. Vous n'êtes pas résident expatrié dans la zone, certains électeurs pourraient s'en formaliser. Comment allez-vous défendre votre candidature compte tenu de ce point ?
Personne ne pourra résider à la fois en Espagne, au Portugal, à Monaco et en Andorre ! Un député partage son temps entre Paris pour l'Assemblée Nationale et sa circonscription. Il faudra donc avoir plusieurs antennes et permanences et partager son temps entre les différents pays. Je me suis rendu plusieurs fois depuis 2 ans en Espagne, au Portugal et à Monaco. Et je crois savoir comment il faut s'organiser pour être proche du terrain et actif à Paris.
Comment va se dérouler votre campagne électorale ?
Je serai très présent sur le terrain pour aller à la rencontre de nos compatriotes. Je serai bien aidé en cela par le fait que j'ai, en la personne de Laurence Saillet, une excellente députée suppléante, qui vit à Barcelone et se déplace souvent à Madrid. Par ailleurs le ministre du numérique que je suis, sait qu'Internet réduit les distances...
Comment pensez-vous gérer vos permanences dans les différents pays de votre circonscription pour être au plus près des Français basés dans la région ?
Pour répondre précisément et honnêtement à cette question, il faut attendre de connaître les moyens que l'Assemblée Nationale mettra à disposition des députés représentant les Français de l'étranger. Mais il faudra a minima avoir une permanence ou une antenne dans chaque pays.
Quelles attentions particulières méritent le Portugal et l'Espagne ?
L'Espagne et le Portugal méritent tout notre soutien pour affronter leurs turbulences économiques et financières actuelles. Nos liens sont grands, nos intérêts convergents.
J'essaie d'ailleurs, dans mes responsabilités ministérielles d'y contribuer dans l'industrie, l'énergie et le numérique. Nous avons beaucoup de projets en commun.
Propos recueillis par Vincent GARNIER (www.lepetitjournal.com - Espagne) Lundi 6 juin 2011






































