Sam Szafran, les obsessions d’un peintre au Musée de l’Orangerie

Un escalier, une imprimerie, des plantes… le peintre Sam Safran (1934-2019) cumulait les obsessions. Une première rétrospective est présentée au Musée de l’Orangerie pour ce peintre peu connu du grand public mais qui a fait des lieux du quotidien de vrais chefs d’oeuvre.

 

Sam Szafran aimait la solitude. La faute certainement à une enfance dans une famille d’origine juive-polonaise marquée par la Seconde Guerre mondiale. Ce sont donc des intérieurs, souvent vides, que représentait cet amoureux de la technique et cet obsédé du détail. A travers 60 pastels, aquarelles et fusains, le musée de l’Orangerie présente une vue d’ensemble de son oeuvre, le tout divisé en autant d’obsessions, qu’étaient pour l’artiste son atelier, l’imprimerie Bellini, les escaliers, les paysages urbains ou encore les serres et les feuillages.

 

 

@lepetitjournal.com Une imprimerie, un escalier, des plantes… Sam Szafran, une rétrospective au @museeorangerie ♬ No - Louane

 

Sam Szafran, l’obsession de l’expérimentation

L’économie parcimonieuse des représentations est contrebalancée par une fièvre d’expérimentation envoutante, qui fonctionne comme une ancre jetée dans l’histoire de l’art. En autodidacte d’une curiosité inépuisable, il s’est initié au pastel puis à l’aquarelle, terrains de recherche artistique qu’il a ardemment poursuivis. Szafran met à l’épreuve le regard, en déformant et déconstruisant la perspective, dans des lieux clos, hermétiquement fermés sur eux-mêmes.

 

 

Avec le temps, ceux-ci s’ouvrent, se fragmentent pour donner naissance à des visions éclatées où se multiplient les plans de temporalité dans lesquels les espaces se conjuguent et se confrontent, symboliques d’un ordre à jamais disparu.