Cela faisait 30 ans qu'un film indien n'avait pas été nominé pour la Palme d'Or à Cannes.
Pour rappel, les 3 précédents films indiens sélectionnés pour le Festival étaient :
Neecha Nagar (''Lowly City'') de Chetan Anand, seul film indien à avoir remporté la Palme d'or en 1946 ;
Kharij (''The Case is Closed'') de Mrinal Sen, qui a remporté le prix du jury en 1983.
Et Swaham (''My Own'') de Shaji N Karun, dernier film indien nominé pour la Palme d'or en 1994.
Le long métrage All We Imagine As Light de Payal Kapadia était donc très attendu.
All We Imagine As Light de Payal Kapadia est une production indo-française mettant en vedette Kani Kusruti, Diyva Phahba et Hridhu Haroon. Ce film dramatique se déroule à Mumbai et raconte l'histoire de Prabha, une infirmière, qui reçoit un cadeau inattendu qui fait ressurgir le passé. Sa jeune colocataire, Anu, tente quant à elle en vain de trouver un logement pour elle et son petit ami. En quête d'identité et d'autonomie, les deux infirmières partent en road trip et la forêt tropicale transformera leurs rêves en réalité.
Payal Kapadia n'est pas nouveau à Cannes. Son documentaire à la fois poétique et puissant, « A Night of Knowing Nothing », a remporté le Golden Eye du meilleur documentaire en 2021. Le film, présenté en première dans la section Quinzaine des Réalisateurs, capture les troubles sur un campus à travers des lettres écrites par une étudiante à son amant, fusionnant la réalité avec un état onirique. Les autres œuvres acclamées de Kapadia incluent les courts métrages « Afternoon Clouds » (2017), également sélectionné pour la projection à Cannes, et « And What Is the Summer Saying ? » (2018).
Outre le film de Kapadia, Santosh, le premier long métrage de la cinéaste anglo-indienne Sandhya Suri, sera également présenté dans la catégorie Un Certain Regard. La sélection Un Certain Regard est une sélection parallèle à la compétition du Festival de Cannes qui met en avant le jeune cinéma. Le film qui raconte l'histoire d'une femme, Zwigato (interprétée par Shahana Goswami), qui se voit proposer le poste d'agent de police de son mari décédé tragiquement dans une région rurale du nord de l'Inde.
Sandhya Suri s'était fait connaitre avec le long métrage documentaire "I For India " (2016) et le court-métrage The Field (2018).