Si Hong Kong, centre économique majeur en Asie, n'a pas toujours donné l'exemple en matière de comportements éco-responsables, certaines initiatives récentes sont encourageantes.
Toute personne habitant à Hong Kong a ressenti à un moment ou l'autre les effets de la pollution. Les plastiques flottant dans la mer ou l'air rempli de particules PM2,5 à certaines périodes de l'année sont autant d'indices qui soulignent le rôle à jouer par les acteurs de l'économie dans le respect de l'environnement. Dans le domaine des emballages ou du traitement des déchets, la façon dont sont conditionnés les produits et respectée la chaine de recyclage est déterminante. Sur le volet de la pollution atmosphérique, si l'on accuse souvent la voisine Shenzhen d'être à l'origine des rejets de particules en direction de Hong Kong, n'oublions pas que le territoire produit encore son énergie grâce à quatre centrales thermiques situées à quelques encablures du centre-ville, exposant certains quartiers comme Kowloon dont la densité de population est l'une des plus hautes au monde.
Conscience écologique
Or la conscience écologique ne caractérise pas toujours les entreprises hongkongaises dont 75% ne fournissaient pas en 2018 les informations requises par la réglementation ESG (actions dans les domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour le secteur de l'emballage, ne donnant aucune explication pour 25% d'entre elles. Pourtant, il existe aussi des exemples de comportements vertueux puisque 52% des acteurs économiques indiquent prendre des mesures en faveur de l'écologie. Parmi les créations récentes également, nombreux sont ceux qui basent leur modèle économique sur le développement durable. Après tout, la French Chamber of Commerce of Hong Kong ne vient-elle pas de distinguer 4 jeunes pousses sur la base de leur engagement pour la sustainabilité comme c'est le cas de Bain Marie qui propose des livraisons de plats dans les bocaux en verre réutilisables.
Enjeux économiques
A un moment où la ville est à la croisée des chemins, les critères environnementaux comme la montée des eaux et les inondations, et plus généralement les risques environnementaux sont autant des éléments qui conditionnent désormais les choix des investisseurs. Philippe Branche, journaliste pour Forbes et également analyste pour un fond de startups à Hong Kong, indique sur ce thème: "Hong Kong a une carte à jouer en marquant son engagement au service de la planète. Un exemple vient avec l'intelligence artificielle qui permet de mieux contrôler l'impact environnemental des entreprises. Ainsi des sociétés hongkongaises comme Miotech se sont lancées sur ce créneau en proposant des analyses de risques ESG dans la chaine de valeur des entreprises et des particulier, à partir de sources telles que les sites web gouvernementaux, de protection de l'environnement, media sociaux et autres communications.
Incitations légales
Parmi les engagements pris par le gouvernement hongkongais depuis deux ans, figure d'ailleurs celui de réduire ses émissions de Co2 de 65% à 70% d’ici à 2030. Plusieurs mesures ont déjà été prises dans ce sens comme la mise en place d’une aide de 2 milliards de dollars aux propriétés privées afin qu’elles installent des stations de recharges de voitures électriques. Cette mesure a été saluée par les associations écologistes, qui préconisent la nécessité de mieux encadrer l'usage des voitures. Le Green Group Friends of the Earth recommande en particulier la mise en place d'un système de quotas d'utilisation des voitures à Hong Kong.
L'avenir reste donc encore à écrire.
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