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Des Hongkongais dans l'espace

Station spatiale chinoise de TiangongStation spatiale chinoise de Tiangong
Station spatiale chinoise de Tiangong @Shujianyang-Wikimedia Commons
Écrit par Ayman Ragab
Publié le 1 novembre 2022

Le gouvernement chinois a invité des talents hongkongais à participer à son programme spatial, lors d'un processus de sélection qui aura duré la quasi totalité du mois d'octobre. C'est la première fois que des Hongkongais sont appelés à participer à une mission spatiale habitée.

 

Qui a participé au programme de sélection ?

Près de cinquante résidents hongkongais ont participé au programme de sélection organisé par le Programme Shenzhou de vols spatiaux habités chinois.

Les heureux élus rempliront le rôle de spécialiste de charge utile, c’est-à-dire des astronautes qui effectueront des recherches et seront en charge de la maintenance technique des équipements transportées par la mission.

Les critères de sélection imposés par l’Innovation,Technology and Industry Bureau sont les suivants :

  • De sexe masculin ou féminin
  • Âgé de 30 ans à 45 ans
  • Mesurer entre 1m62 et 1m75 pour les hommes et entre 1m60 et 1m70 pour les femmes
  • Posséder un niveau doctorat
  • Être spécialisé en biologie, médecine, psychologie, sciences des matériaux, physique, chimie, ingénierie biomédicale, ingénierie mécanique, ingénierie électronique ou astronomie et avoir au moins trois années d’expérience professionnelle dans un de ces domaines.
  • Poséder un niveau excellent en chinois et anglais, mandarin fluent

La période de sélection a couru du 3 octobre au 27 octobre, période durant laquelle les candidats ont été nominés par leur université ou leur organisation, avant de passer des tests médicaux et de santé mentale.

Le gouvernement a quant à lui encouragé via un porte-parole toute personne « patriote » à participer à ce processus de sélection et afin de « réaliser ses rêves ».

 

Le programme spatial chinois

La Chine a commencé à s’intéresser à l’espace relativement tard par rapport aux deux autres superpuissances qu'étaient les Etats-Unis et l’URSS. En effet, la Chine de Mao a développé des ambitions spatiales après le lancement de Spoutnik 1 par l’URSS en 1957, et lancé son premier satellite dans l’espace grâce au lanceur Longue-marche 1 en 1970, soit un an après que la mission américaine Apollo 11 ait emmené le premier homme sur la Lune.

Jusqu’à la fin de la guerre froide, le programme spatial chinois s’est quelque peu ralenti, avant de repartir de plus belle dans les années 1990. Les premiers Chinois ont été envoyés dans l’espace en 2003, Chang’e-1, le premier alunissage d’un rover chinois, le Yutu, en 2013, et premier envoi d’un engin, le Chang’e-4, sur la face cachée de la Lune ont eu lieu en 2019.

La Chine a commencé à lancer les premiers modules de sa station spatiale Tiangong en 2021, celle-ci étant aujourd'hui opérationnelle, partageant l’orbite terrestre avec l’ISS, la station spatiale internationale.

L’ambition chinoise est à terme de pouvoir devenir une puissance spatiale capable de rivaliser avec les autres puissances mondiales et d’envoyer une mission habitée sur la Lune d’ici 2036.

 

Le secteur de la recherche spatiale à Hong Kong

Bien que limitée, Hong Kong rassemble une petite communauté académique dédiée à l’espace. L’Université de Hong Kong entretient un département consacré à la recherche spatiale, le Laboratory for Space Research, qui se spécialise actuellement dans les satellites orbitaux et la recherche sur la matière noire.

Le Laboratory for Space Research est intégré dans de plusieurs projets de recherche des universités et centres chinois, notamment l’Université de Pékin, l’Université du Zhejiang et l’Université de Nanjing, mais aussi des universités internationales comme l’université de Padoue en Italie. Parmi les projets communs, on compte la réalisation d’un télescope en collaboration avec l’université de Padoue et l’université du Zhejiang.

Le centre regroupe des experts de tout horizon, européens, chinois continentaux et hongkongais.

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