On connait tous la Chanson française pour avoir grandi avec. Mais est-ce que ça vaut la musique hongkongaise finalement? Si vous l’ignorez, notre chroniqueur un Blond à Hong Kong vous aide à vous faire une idée en toute objectivité...
Sachez que quand j’écris un article, j’essaye toujours de vous donner des conclusions basées sur une observation, une expérience des faits. Sans vouloir me la jouer Envoyé Spécial, je mets un point d’honneur à collecter les infos moi-même et à vous les retransmettre avec des gros mots.
Voilà, c’est mon style. Un genre de mélange entre Tocqueville et Laurent Baffie, si vous voulez vous faire une image.
Pourquoi je vous dis ça? Parce qu’aujourd’hui je voudrais qu’on parle Musique. Et pour ce faire, je comptais me lancer à l’aventure la tête pleine de clichés et fort de mes plus basiques a priori. En mode Fox News à 200%!
Heureusement, j’ai su me reprendre, et me voilà de nouveau dans le droit chemin! Je vous propose donc de découvrir la musique hongkongaise en la comparant à la nôtre dans une battle aussi ridicule qu’elle est dénuée de sens... et d’impartialité.
Round 1!! Les Années 70
Déjà, zappons les années 40-50-60 histoire de comparer ce qui est comparable. Nan parce que faire une battle entre Maurice Chevalier et des opéras cantonais ça va quand même être super chaud à arbitrer. Donc commençons avec les années 70, lorsque la mondialisation des styles musicaux a véritablement commencé à se voir et prenons deux exemples au hasard. Pour Hong Kong, Teresa Teng et pour la France, Mike Brant.
Alors oui, vous allez me dire que Teresa Teng est taiwanaise et pas hongkongaise, et vous avez raison. Mais de un, elle chante en chinois, et de deux, son succès fut tel à Hong Kong que ça vous donne malgré tout une idée des goûts musicaux des locaux de l’époque. Et pis Mike Brant était Israélien et pouvait pas aligner deux mots de Français sans son prompteur, alors dans le genre français de souche excusez-moi mais pardon.
C’est parti!
Bon, sans vouloir revenir sur mes a priori de départ, vous devez quand même admettre que la Teresa s’est employée à rassembler tous les clichés possibles et imaginables en 3 minutes de clip. Tout y est. La p’tite pagode, le costume traditionnel, la robe en soie et même l’atelier d’écriture chinoise qui va bien. Allez pas me dire que y’a pas du vice.
Mais méfiez-vous, parce que sous ses airs de chanteuse de Karaoké, vous êtes là face à une artiste qui, en plus de sa monstrueuse carrière internationale, a fait un concert dans le Happy Valley Racecourse de Hong Kong où elle rassembla près de 300.000 personnes ! Alors prenez un stylo et notez... Sachant qu’en 1 semaine Mike Brant réussi à vendre les 2.000 places de son concert à l’Olympia, et qu’au même moment Teresa Teng arrive à remplir le moindre centimètre carré d’un hippodrome qui fait deux fois la taille du Stade Bollaert, combien de Chinois peut-on faire tenir dans une Deux Chevaux ? Vous avez 30 minutes.
Pour le coup y’a pas de débat, 1 – 0 pour Hong Kong ! Oui on compte les points.
Trop tard pour prier Mike. La prochaine fois réserve le Stade de France.
Round 2! Les années 80!!
Vous allez me dire que c’est trop vieux. Que les années 70 ça compte pas et que depuis on les balade. Vérifions et passons donc aux années 80.
Remettez-vous dans le contexte… On danse le Jerk, Desireless nous invite au voyage, Images nous emmène au bout de la nuit, et Michel Sardou nous sort Les Lacs du Connemara, qui deviendra plus tard l’hymne officiel des fins de soirées et de la Vie en général. Mais si, rappelez-vous...
>>>> Playlist Années 80 en France (Deezer)
Pendant ce temps, voici ce qui passe sur les ondes de Hong Kong au beau milieu des années 80.
>>>> Playlist Années 80 à Hong Kong (Deezer)
Alan Tam, Danny Chan, Paula Tsui… Alors vous avez dû remarquer que, globalement, nos copains asiatiques sont pas mal portés sur les chansons mielleuses et romantiques. Si vous avez déjà pris un taxi hongkongais avec la radio allumée, vous savez que tout ça c’est un peu leur p’tite passion : les romances impossibles, les rythmes lents, les amours déçus, les ralentis, les images de la mer qui efface sur le sable les pas des amants désunis… C’est comme si Nostalgie nous passait Je suis malade, Une belle histoire et Aline 24/24 et 7 jours sur 7. Au début ça détend, mais alors faut faire gaffe au verre de trop les soirs d’hiver pluvieux parce qu’à la longue c’est un coup à s’enfiler une bouteille de Cif et se laisser mourir sur le canap’.
Donc là clairement, les années 80 en France l’emportent.
1 – 1 Le match est serré.
Les années 90 maintenant!
Chez nous ça bouge de tous les côtés! Une vague de p’tits nouveaux apparaît sur les ondes et les vétérans de la décennie précédente installent tranquillement leur statut d’icônes des plateaux télé, le cul à jamais vissé sur le canapé rouge de Michel Drucker.
Florent Pagny, Mylène Farmer, Patrick Bruel, Johnny...... Lire la suite sur le blog Un Blond à Hong Kong