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A la rencontre des Bordelais de Hong Kong

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Cette semaine, nous partons à la rencontre des Bordelais de Hong Kong.
Écrit par Marsha Gau
Publié le 12 septembre 2021, mis à jour le 13 septembre 2021

 

Après les Marseillais, les Alsaciens, les Lyonnais, les Chtis, et les Bretons, nous sommes allés interroger les Bordelais de Hong Kong. Découvrons le portrait de trois Français installés de longue date à Hong Kong. Alexandre est chef des ventes Asie pour une société dans le lait organique. Sophy, de son côté, est brand operations director dans le secteur aérien, tandis que Jean-Baptiste est caviste importateur de vins français. Ces fins gourmets, amateurs de cannelés, entrecôte bordelaise et huîtres d'Arcachon, vantent les charmes de Hong Kong à leur entourage et nous parlent de leurs vies hongkongaises.

 

« Arrivé de Bordeaux, cela fait 14 ans que je vis à Hong Kong  »

Depuis combien de temps êtes-vous à Hong Kong ?

Alexandre : Je suis arrivé en 2012 pour un stage de fin d’études. J’ai tout de suite aimé l’archipel de Hong Kong, son dynamisme et l’accès très rapide à la nature.

Sophy: Je suis d’origine cambodgienne, née dans les Landes et j’ai grandi à Bordeaux. J’ai ensuite vécu à Taïwan, Paris et Shanghaï avant de m’installer à Hong Kong, il y a un peu plus de 11 ans.

Jean-Baptiste : Je suis arrivé en 2007 avec pour objectif de trouver du travail. Je ne savais pas si j'allais rester plus de 6 mois... Cela fait maintenant 14 ans.

 

Bordeaux Hong Kong
Place de la Bourse à Bordeaux photo@Guillaume Flandre unsplash.com

 

« L’architecture de Bordeaux est bien différente de Hong Kong »

Comment vivez-vous l’éloignement par rapport à Bordeaux ? 

Alexandre : Très bien ! Avec l’abondance des moyens de communication, rester en contact avec ses proches reste très facile. Puis, je retourne en France une fois par an. Bordeaux est une ville très attractive et la région nouvelle aquitaine vous offre le littoral atlantique, la plus grande forêt d’Europe de pins maritimes, la chaîne montagneuse des Pyrénées. Ajoutez à cela une bonne quille de vin rouge, un pain gascon et un bon fromage, il ne vous manque plus grand-chose pour être heureux. La plus grande différence se ressent dans l’architecture : Bordeaux est une ville magnifique, connue pour ses pierres de taille, ses échoppes et ses places. 

Sophy: La vie hongkongaise est riche et unique et je ne souffre pas franchement de l’éloignement. Mes enfants sont nés ici et pour ma famille comme pour moi, Hong Kong est notre maison. J’ai sans doute un point de vue un peu différent mais vivre à Hong Kong me rappelle paradoxalement mon enfance au sein de la vibrante communauté asiatique de Bordeaux : les repas pris autour d’immenses tables rondes, les fruits et épices exotiques et bien sûr la bande sonore des « Tontons » aux multiples accents !

Jean-Baptiste : Le principal changement a été dans mon rythme de vie notamment au niveau professionnel. J'ai tout de suite dû m'adapter à une nouvelle industrie avec des enjeux très importants. J'ai compris dès les premiers mois que le seul moyen pour tenir le coup était de m’échapper de la densité de la ville le plus souvent possible, et de me faire des amis. En vivant à Bordeaux où la nature et la mer sont à portée de main, et où sont ma famille et amis proches, je ne m’étais jamais rendu compte à quel point ils m'étaient vitaux. Heureusement, Hong Kong est une ville très diversifiée, il y a beaucoup de nature à explorer, et beaucoup de rencontres à y faire.

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Théâtre cantonais construit de bambous pour le pavillon Hong Kong, lors de Bordeaux fête le vin en juin 2016/photo personnelle

 

« On trouve de l'excellent vin de Bordeaux à Hong Kong »

Comment parvenez-vous à maintenir le lien avec Bordeaux ?

Alexandre : J’ai un de mes frères qui vit également à Hong Kong donc c’est top de pouvoir partager des moments ensemble, ici, puis ma famille ayant des racines vietnamiennes, j’essaie petit à petit de les rapprocher. Sinon, la pratique de différents sports, tels que le rugby me rappelle au bon souvenir.  

Sophy: Avant la pandémie, nous avions l’habitude de rentrer plusieurs fois dans l’année et il m’arrivait de profiter d’un déplacement professionnel pour faire un saut à Bordeaux et me ravitailler en cannelés et en foie gras ! Mes parents nous rendaient aussi visite régulièrement et c’était d’ailleurs pour eux l’occasion à l’inverse d’acheter des produits de Thaïlande dans les échoppes du marché de Wan Chai ! Depuis dix-huit mois, le lien se fait par internet et appels vidéo – heureusement on peut toujours trouver du bon vin de Bordeaux !

Jean-Baptiste : Je reste bien sûr en contact autant que possible avec la famille par messagerie et appels, et j'ai la chance de travailler avec des vignerons dont certain-e-s sont des ami-e-s. Même si nous n'échangeons pas forcément très souvent j'ai naturellement le sentiment d’être connecté à eux dès que je me mets au travail. Avec cette longue période de Covid qui a rendu les voyages presque impossibles, j'essaie d’éviter de trop penser aux moments que je pourrais manquer en France avec mes amis et ma famille. Je me contente de savoir qu'ils sont en bonne santé, mais au fond de moi, je trépigne à l'idée de rattraper le temps perdu.

 

Note: Le cannelé ou canelé est une recette inventée par les religieuses qui transformaient les restes de farine récupérés dans les cales des bateaux au retour des îles

 

« Cannelés et huîtres à Hong Kong rappellent la Place des Quinconces»

Avez-vous des bonnes adresses pour les Bordelais ou fans de Bordeaux à Hong Kong ?

Alexandre : J’affectionne beaucoup le quartier de Tai Ping Shan, où l’on peut se balader à pied sans trop de trafic et avec une vue à peu près dégagée, sans gratte-ciel autour. De ce fait, arrêtez-vous prendre un verre de vin à la Guinguette puis attablez-vous chez Bouillon pour déguster quelques huîtres. 

Sophy: Le vin est bien sur le produit bordelais iconique que l’on trouve partout. Chacun semble avoir son « bon plan » et pour remplir sa cave, je recommanderais d’être à l’affût des offres des innombrables marchands sur internet. Pour ce qui est des cannelés — l’autre icône bordelaise — j’aime beaucoup ceux de Plumcot à Tai Hang. Enfin, pour conclure cette trinité gourmande: le foie gras. Je le fais désormais moi-même en commandant des foies entiers sur MyMarket

Jean-Baptiste : On peut toujours aller sur le Victoria Harbour et faire un tour de grande roue pour se rappeler les quais et la Place des Quinconces, mais pour les amateurs, rien ne remplacera une bonne bouteille de vin de Bordeaux. Il y aurait, parait-il, un bon caviste bordelais The Wine Guild sur Mosque street !

Le Tram de Bordeaux
Bordeaux aussi a son tram / photo personnelle

 

« Hong Kong plait aux Bordelais qui la visitent »

Comment vos amis de Bordeaux parlent de Hong Kong ?

Alexandre : Certains sont venus et ils ont adoré ce mélange de nature et d’urbanisme. Ils ont beaucoup aimé l’efficacité des transports et la bienveillance des gens. Pour ceux qui ne sont pas encore venus, c’est plutôt moi qui leur parle des charmes de Hong Kong.  

Sophy: Ceux qui ne connaissent pas Hong Kong sont parfois peu curieux de découvrir la ville et c’est souvent à la faveur d’une escale vers une autre destination en Asie qu’ils s’y arrêtent : je me fais alors l’ambassadrice du territoire !

Jean-Baptiste : Pour tous ceux qui m'ont rendu visite, l’expérience a été éblouissante. Tout est évidemment très différent quand on y habite, mais le charme de la ville que lui confèrent son exotisme, sa diversité et son dynamisme vous marquent à jamais.

 

« Rencontrer des Bordelais à Hong Kong, ce n'est pas les occasions qui manquent »

Comment rencontrer des Bordelais à Hong Kong ?

Alexandre : Les évènements tels le salon Vinexpo ou le festival Wine and Dine sont de belles opportunités pour en rencontrer.

Sophy: Je ne crois pas qu’il y ait un réseau officiel des Bordelais à Hong Kong. Il me semble que cela fonctionne au gré des affinités au sein de petits groupes : les Alumnis de l’école de commerce KEDGE, les supporteurs des Girondins, etc. Nous sommes peut-être moins revendicatifs de notre identité que d’autres régions !

Jean-Baptiste : Difficile de répondre, car je n'en connais que très peu malheureusement. J'aimerais en rencontrer plus !

 

Et sinon, vous êtes plutôt chocolatine ou pain au chocolat ?

Si vous ne connaissez pas encore Bordeaux, voici un moyen de la découvrir sans quitter Hong Kong:

 

 

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