Vous êtes à la recherche d’un placement financier sécurisé, rentable et attractif en tant qu’expatrié ? Avez-vous pensé au contrat d’assurance vie luxembourgeois ? Entre cadre réglementaire protecteur, souplesse de gestion et neutralité fiscale, ce produit d’épargne haut de gamme séduit de plus en plus de Français de l’étranger. Wassila Ben Berkane, Conseillère en gestion de patrimoine spécialisée dans l’accompagnement des non-résidents chez VIA La Plateforme Patrimoniale, nous éclaire sur les spécificités et les avantages de ce dispositif.


Lepetitjournal.com - Qu’est-ce qu’un contrat d’assurance vie luxembourgeois, et en quoi diffère-t-il d’un contrat français ?
Wassila Ben Berkane - Le contrat d’assurance vie luxembourgeois est avant tout un produit d’épargne conçu pour permettre aux investisseurs de placer leurs capitaux, en bénéficiant d’un rendement supérieur à celui des placements traditionnels et d’une plus grande diversification de leurs investissements.
Il s’agit d’un produit créé au Luxembourg, une place financière internationale qui s’adresse à une clientèle mondiale. Ce contrat offre ainsi un accès élargi aux marchés financiers internationaux et une flexibilité que l’on ne retrouve pas toujours dans les contrats d’assurance vie de droit français.
Quels sont les avantages du contrat luxembourgeois pour les expatriés ?
Ils sont nombreux. Le premier avantage est lié au triangle de sécurité luxembourgeois, un mécanisme unique qui garantit la séparation totale entre les fonds des souscripteurs et les fonds propres de la compagnie d’assurance. Concrètement, les sommes investies ne sont pas détenues par l’assureur lui-même, mais placées auprès d’une banque dépositaire agréée, sous le contrôle du Commissariat aux Assurances du Grand-Duché de Luxembourg. Ce dispositif protège intégralement le capital, même en cas de défaillance de la compagnie d’assurance.
Le deuxième avantage est la transparence et la neutralité fiscales du Luxembourg. Il n’y a aucune fiscalité locale : la fiscalité applicable dépend exclusivement du lieu de résidence du souscripteur. Cela signifie qu’en cas de changement de pays, la fiscalité du contrat s’adapte automatiquement à la nouvelle résidence fiscale de l’investisseur. Cette mobilité est particulièrement précieuse pour les expatriés.
De plus, un autre atout important réside dans la souplesse en matière de devises. Le souscripteur peut choisir la devise dans laquelle il souhaite investir (euro, dollar, livre sterling, etc.) et même en changer ultérieurement. Il est possible, par exemple, de souscrire en euros et de sortir en dollars. Bien sûr, cela implique une gestion des risques de change, mais c’est un levier intéressant à étudier selon les stratégies patrimoniales.
Enfin, les conditions de succession sont un autre point fort du contrat luxembourgeois. En cas de décès, c’est le lieu de résidence du souscripteur et des bénéficiaires qui est pris en compte, et non la France, sauf si les bénéficiaires y résident. Cela permet d’adapter la stratégie successorale à la situation réelle des expatriés et d’éviter les mauvaises surprises.
Dans quels cas recommandez-vous ce type de solution patrimoniale à vos clients expatriés ?
Je le recommande principalement aux expatriés qui s’installent à l’étranger pour plus d’un an et qui savent que leur parcours professionnel ou personnel les amènera probablement à changer de pays plusieurs fois.
Dans de telles situations, le contrat d’assurance vie luxembourgeois se révèle particulièrement adapté, car il s’ajuste facilement aux évolutions de la résidence fiscale, au changement de devises et aux besoins patrimoniaux du moment. À l’inverse, lorsqu’un expatrié détient un contrat d’assurance vie français, tout est géré en euros et rattaché au cadre fiscal et administratif français. Cela complique la gestion lorsqu’on vit à l’étranger et qu’on perçoit ses revenus dans une autre devise.
Avec un contrat luxembourgeois, tout est plus fluide : la fiscalité s’applique au pays de résidence, et les rachats ou arbitrages peuvent être effectués directement dans la devise du compte bancaire local. Cette flexibilité évite des conversions multiples et des contraintes administratives.
Quels types d’investissements peut-on réaliser via ce contrat ?
C’est l’un des grands atouts du contrat d’assurance vie luxembourgeois : la largeur de la sphère d’investissement. Au Luxembourg, on ne s’intéresse pas seulement au contrat en lui-même, mais aussi à la surface financière du souscripteur. Plus le patrimoine est conséquent, plus la liberté de choix des supports est grande.
En pratique, cela signifie qu’en plus des fonds classiques (obligataires, actions, etc.), il est possible d’investir dans :
- du private equity (capital-investissement),
- des fonds alternatifs,
- voire des clubs deals ou produits structurés.
Ces options, souvent réservées aux investisseurs avertis, certains ne sont pas accessibles via un contrat d’assurance vie français classique. Et d'autres sont accessibles mais avec moins de liberté dans le choix des investissements.
Comment souscrire un contrat luxembourgeois depuis l’étranger ? Quelles sont les conditions de souscription ?
Le premier point à vérifier est le pays de résidence du souscripteur. En effet, les compagnies d’assurance luxembourgeoises ne peuvent pas distribuer librement leurs produits partout dans le monde. Elles doivent disposer d’une autorisation de commercialisation dans chaque pays où elles souhaitent opérer. Certaines ont des filiales locales qui facilitent cette démarche, mais il faut s’en assurer au cas par cas.
La provenance des fonds est également un point clé. Si les capitaux proviennent d’un pays figurant sur une liste noire, il sera impossible d’ouvrir un contrat. En revanche, si les fonds sont détenus en France ou dans un pays coopératif, la souscription reste envisageable. Chaque profil est donc étudié individuellement pour vérifier la conformité de la situation.
Un autre aspect essentiel du contrat luxembourgeois est sa modularité : le souscripteur choisit lui-même sa compagnie d’assurance, sa banque dépositaire, sa société de gestion et son conseiller en gestion de patrimoine. Tout est personnalisable et sur mesure, afin d’adapter la stratégie d’investissement au profil et aux objectifs du client.
Enfin, il faut garder en tête le ticket d’entrée. Au Luxembourg, il est plus élevé qu’en France. Certaines compagnies acceptent une souscription à partir de 50 000 euros, mais avec des limitations en matière d’investissements : les supports proposés se rapprochent alors de ceux d’un contrat français classique.
À partir de 125 000 euros, en revanche, le champ des possibles s’élargit considérablement. On peut diversifier davantage, chercher des rendements supérieurs et accéder à des classes d’actifs plus dynamiques, tout en conservant la sécurité du cadre luxembourgeois.
Pourquoi se faire accompagner pour souscrire un contrat d’assurance vie luxembourgeois ?
D’abord parce que la libre prestation de services entre les pays européens rend le cadre juridique parfois complexe. Un professionnel saura immédiatement identifier quelles compagnies acceptent d’ouvrir un contrat selon le pays de résidence du client, là où un particulier pourrait perdre beaucoup de temps à chercher.
Ensuite, un conseiller pourra vérifier la provenance des fonds et proposer des alternatives adaptées. Par exemple, il est parfois possible de transférer un compte-titres existant pour alimenter le contrat, ce que peu d’investisseurs savent.
Quel accompagnement proposez-vous chez VIA La Plateforme
Patrimoniale ? Pourquoi faire appel à vos services ?
Notre rôle, c’est avant tout de remettre la stratégie au centre du dispositif. Avant de choisir un produit, il faut savoir pourquoi on souhaite réaliser cet investissement, et s’assurer qu’il s’agit bien de la solution la plus adaptée.
Ensuite, nous jouons un rôle de facilitateur. Une fois la décision prise, il faut concrétiser : comment ouvrir le contrat et comment atteindre les objectifs fixés ? Cela passe par la mise en place d’une stratégie d’investissement personnalisée et cohérente, qui tient compte de l’appétence au risque et du profil de chaque client. L’idée, c’est d’établir un accompagnement global, de la souscription jusqu’au suivi du contrat.
Le suivi est particulièrement important pour les expatriés, car la distance rend parfois les démarches plus complexes. En tant que conseillère en gestion de patrimoine, j’assure donc le lien entre les différentes parties : la compagnie d’assurance, la société de gestion et la banque dépositaire. Je suis, en quelque sorte, le porte-parole du client auprès de ces acteurs, et je m'assure que tout se déroule de manière fluide et transparente.




















