S’expatrier est aussi souvent l'occasion de repenser sa vie professionnelle. Par envie de nouveauté, d'entrepreneuriat ou parce que le contexte l’impose, l’expatriation est un véritable tremplin. Mais vers quel métier se tourner lorsqu'une vie prend un virage à 360° ?


Une remise en question naturelle, presque inévitable
Changer de pays, c’est plus qu’un simple déménagement. On sort de ses repères, on quitte son quotidien, ses collègues, son confort. Et très souvent, ce bouleversement pousse à repenser sa vie pro. Certains réalisent qu’ils ne veulent plus faire le même métier. D’autres découvrent qu’il faudra s’adapter au marché local, où leurs compétences ne sont pas forcément reconnues.
Pour beaucoup, cette transition est l’occasion rêvée de faire enfin ce qu’ils ont toujours voulu faire, mais qu’ils n’osaient pas envisager en France.
Prendre le temps de se poser les bonnes questions
Avant de tout changer, il vaut mieux prendre un peu de recul. Qu’est-ce que je veux vraiment faire ? Est-ce que je connais bien le métier qui m’attire ? Est-il accessible là où je m’installe ? Ai-je besoin d’une formation ? Est-ce que mes anciennes compétences peuvent me servir autrement ?
Ce travail d’introspection est essentiel. Il peut se faire seul, avec un bilan de compétences, ou à travers des échanges avec d’autres expatriés qui sont déjà passés par là. Lire des témoignages, écouter des podcasts, poser des questions concrètes : tout ça aide à clarifier son projet.
Se former, avant ou après le départ ?
Si certains préfèrent se former en France, histoire d’avoir un diplôme en poche avant de partir, d’autres choisissent de suivre une formation sur place, pour mieux s’insérer dans le pays d’accueil et obtenir un certificat reconnu localement.
Une troisième voie existe aussi : les formations à distance, que ce soit une formation commerciale, développeur web, assistant de gestion, ou encore formateur en ligne, parfois financées par le CPF ou Pôle emploi. MOOC, CNED, écoles en ligne… Il est tout à fait possible de suivre des cours depuis l’étranger, à son rythme, même avec un décalage horaire.
Des secteurs qui recrutent à l'international
Certains métiers se prêtent particulièrement bien à une reconversion en contexte d’expatriation :
- Le commercial, avec des opportunités d'emploi partout dans le monde ;
- L’enseignement des langues, en particulier le français (FLE) ou l’anglais ;
- Le numérique, avec des postes en développement web, marketing digital ou gestion de projet ;
- L’hôtellerie et la restauration, très prisées dans les zones touristiques ;
- La santé et le bien-être, qui offrent des perspectives variées selon les pays.
Dans tous les cas, mieux vaut viser un domaine qui correspond à ses envies, tout en gardant un œil sur la réalité du marché local.
Lle métier de commercial : une piste concrète pour se relancer
Parmi les métiers qui attirent ceux qui changent de voie, le commerce est une valeur sûre. Pourquoi ? Parce qu’il est présent dans tous les secteurs, que les profils sont recherchés… et que ceux qui aiment convaincre, argumenter, écouter et s’adapter y trouvent souvent leur compte.
Le métier de commercial offre aussi pas mal de flexibilité et d’autonomie au quotidien. Et côté salaire, les commissions et primes viennent souvent compléter une base fixe. Ce qui n’est pas négligeable.
Pour ceux qui souhaitent se former, plusieurs options existent : BTS NDRC, BTS MCO, titres professionnels… Et la plupart de ces formations sont accessibles à distance, parfois en alternance, ce qui facilite le retour à l’emploi.
Anticiper l'administratif, le marché et le terrain
Avant de se lancer, quelques vérifications :
- Le visa de travail est-il obligatoire ?
- Mon futur diplôme est-il reconnu sur place ?
- Quels sont les secteurs porteurs dans ce pays ?
- Y a-t-il des entreprises qui recrutent des étrangers ?
- Quel est le niveau de salaire moyen ?
Ces infos sont disponibles sur les sites publics ou ceux des ambassades. Et sur place, le réseau est votre meilleur allié : groupes d’expatriés, événements pro, LinkedIn… Tout est bon pour nouer des contacts et trouver des opportunités.
Un changement de décor et de trajectoire
Changer de pays, c’est déjà un pas de côté. Alors pourquoi ne pas en profiter pour changer aussi de métier ? Ce mélange entre mobilité géographique et reconversion séduit de plus en plus de profils, et donne parfois un tout nouveau souffle à des parcours un peu figés.