Avant une expatriation, il est essentiel de s’informer sur l’impact de son départ sur ses cotisations retraite. Pour connaître ses droits et éviter les mauvaises surprises, il faut notamment se renseigner sur les éventuels accords bilatéraux signés entre la France et le pays d'expatriation. Mais en quoi consistent ces conventions au juste ? Quels sont les pays concernés ? Et quelles sont les spécificités à connaître aux États-Unis et au Canada ?


Pour répondre à ces interrogations, nous avons rencontré Sabrina Govindin, experte en transition emploi retraite spécialisée dans l’accompagnement des expatriés chez France Retraite by Diot-Siaci.
Lepetitjournal.com : Qu’appelle-t-on « les accords bilatéraux de sécurité sociale » ?
Sabrina G. : Les accords bilatéraux de sécurité sociale sont des conventions signées entre la France et certains pays hors Union européenne. Ils permettent de coordonner les droits à la retraite et d’éviter des « trous » de cotisations dans la carrière de l’expatrié. Concrètement, lorsqu’un assuré cotise dans un pays ayant un accord bilatéral avec la France, ces périodes sont reconnues et prises en compte dans le calcul de sa retraite.
Parmi les pays ayant signé une convention bilatérale avec la France, on retrouve notamment :
- Les États-Unis,
- Le Canada,
- L’Uruguay,
- Le Brésil,
- L’Argentine,
- Le Chili,
- Le Gabon,
- La Côte d’Ivoire,
- Le Cameroun,
- Le Bénin,
- Le Niger,
- Le Togo,
- La Turquie,
- L’Algérie,
- Le Maroc,
- Le Japon,
- L’Inde,
- …
Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?
Il faut avoir cotisé en France au préalable, de manière à établir un lien avec le système français. Ensuite, lorsqu’on part travailler dans un pays ayant un accord, les cotisations locales sont prises en compte. Cela concerne aussi bien les Français que les étrangers ayant cotisé en France.
Pourquoi est-il important de vérifier l’existence d’un accord avant de s’expatrier ?
Il est important de bien connaître ces mécanismes parce que l’expatriation a un impact direct sur la carrière et sur le montant futur de la retraite. En l’absence d’accord, l’expatrié risque de cesser de cotiser en France et de ne pas valider de droits dans le pays d’accueil. Il existe néanmoins des solutions alternatives, comme la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) ou des organismes spécifiques pour professions libérales, qui permettent de cotiser volontairement.
Existe-t-il des points de vigilance à connaître ?
Oui, il est notamment important de connaître la règle de non-cumul entre les conventions bilatérales et européennes. En effet, on ne peut pas additionner les deux : seule la plus favorable et la plus longue est retenue. Cela implique parfois des calculs complexes, surtout pour des carrières internationales qui combinent plusieurs zones (Europe, Amérique, Afrique, etc.). Chaque situation est donc vraiment du cas par cas.
Quelles sont les spécificités à connaître pour les États-Unis et pour le Canada ?
Aux États-Unis, il est possible d’anticiper sa demande de retraite, même avec une décote, en la demandant plus tôt que l’âge légal américain, dès lors que des trimestres ont été validés. Au Canada en revanche, l’ouverture des droits ne peut se faire qu’à partir de 65 ans. À cela s’ajoute la distinction entre le régime canadien et celui du Québec, qui sont indépendants. Ce sont des subtilités qui nécessitent souvent une analyse personnalisée auprès d’un professionnel.
Pourquoi se faire accompagner par un expert comme Diot-Siaci ?
Le système français est déjà complexe avec ses 42 régimes différents. Ajouter une expatriation rend les calculs encore plus difficiles. Chaque carrière est unique et rarement linéaire, et doit faire l’objet d’une analyse approfondie et de conseils personnalisés. En outre, il existe des leviers d’optimisation souvent méconnus, comme le rachat de trimestres pour périodes à l’étranger, qui est illimité (contrairement au rachat d’années d’études ou de périodes incomplètes, limité à 12 trimestres).
Se faire accompagner par un expert est essentiel pour clarifier, anticiper et sécuriser la préparation de la retraite, et pour identifier les éventuelles opportunités à saisir en fonction de la législation en vigueur.
Quels services propose Diot-Siaci pour accompagner les expatriés dans l’optimisation de leurs droits retraite ?
Nous proposons plusieurs niveaux d’accompagnement :
- L’entretien avec un expert retraite international : une première consultation pour répondre aux questions, analyser la carrière, donner des orientations et apporter une vision globale pour régulariser ses droits.
- Le bilan retraite international : un audit de carrière complet avec vérification des droits, détection des anomalies, simulations de scénarios de calculs et préconisations personnalisées.
- L’accompagnement administratif : démarches de régularisation, rachat de trimestres, adhésions volontaires (CFE, AGIRC-ARRCO international), liquidation des droits en France et à l’étranger…
De plus, grâce à nos nombreux partenariats avec des notaires, fiscalistes, gestionnaires de patrimoine et coachs spécialisés, nous pouvons également proposer à nos clients un accompagnement plus global, au-delà de la préparation de la retraite.
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site : www.diot-siaci.com/fr/


































