Le couperet est tombé : alors que son examen par le Parlement commence tout juste, le projet de loi de finances 2025 préparé par le gouvernement annonce des coupes sombres pour nos compatriotes à travers le monde. Malgré quelques timides avancées, c'est un véritable coup de rabot qui s'abat sur les services aux Français de l'étranger.
Certes, le gouvernement tient sa promesse d'élargir le service "France consulaire" et augmente l'aide aux élèves porteurs de handicap (AESH). Mais ne nous y trompons pas : ces maigres progrès font pâle figure face à une saignée budgétaire sans précédent. Le programme 151, colonne vertébrale du soutien à nos expatriés, voit ses crédits fondre de 7,8%, sans compter la prochaine réserve de précaution en début d'année prochaine. Un chiffre qui donne le vertige !
Dans le détail, c'est la douche froide. Les affaires sociales ? Amputées de 1,6 million d'euros. L'éducation dans le réseau AEFE ? En berne, avec des bourses scolaires rabotées de 5,5%. Quant au très médiatisé "Pass Éducation de langue française", il disparaît corps et biens avant même d'avoir fait ses preuves.
Le tissu associatif, véritable poumon de la présence française à l'étranger, n'est pas épargné. Les projets STAFE perdent un cinquième de leur budget, tandis que les OLES voient s'envoler 200 000 euros. Un coup dur pour ces acteurs de terrain indispensables.
Et que dire du programme 185 "Diplomatie culturelle et d'influence" ? C'est la bérézina, avec une chute vertigineuse de 6,2%, soit 45 millions d'euros de moins par rapport à 2024. L'AEFE, fer de lance de l'enseignement français à l'étranger, voit sa dotation fondre de 14 millions d'euros. Les Alliances Françaises et Instituts français ? Priés de se serrer la ceinture. Quant à la diplomatie économique, elle est tout bonnement sacrifiée sur l'autel de l'austérité.
Dans les consulats, c'est la peau de chagrin. Le transfert de plus de 3000 postes vers le programme 105 laisse présager du pire. L'administration consulaire perd 14 équivalents temps plein en Centrale, tandis que le réseau consulaire voit 6 postes supprimés. Exit le "réarmement diplomatique" promis en grande pompe !
Face à cette cure d'amaigrissement forcée, c'est tout le service public offert à nos compatriotes qui risque de pâlir. Alors que nos compatriotes à l'étranger font déjà face à une inflation galopante, ces coupes budgétaires sonnent comme un abandon.
L'heure est grave. Alors que le texte s'apprête à être examiné par le Parlement, la communauté française à l'étranger retient son souffle. Une chose est sûre : la bataille du budget 2025 ne fait que commencer pour les écologistes !