L’Arabie Saoudite remporte haut la main le vote des membres du Bureau Internationale des Expositions mardi 28 novembre 2023 et fait de sa capitale, Riyad, la ville organisatrice de l’Exposition Universelle 2030. Une nouvelle victoire pour l'Arabie saoudite.
Le suspense a duré jusqu’à 17h30 environ le 28 novembre 2023 et le verdict est tombé : Riyad sera la ville qui accueillera l’Exposition Universelle 2030, succédant à Osaka en 2025. Des millions de visiteurs sont attendus pour l’évènement mondial. L’Arabie Saoudite promet un événement “carbo-négatif” mais aussi un projet durable pour “un monde meilleur”
World Expo 2030: 1st round of voting
— BIE (@bieparis) November 28, 2023
🇰🇷 Republic of Korea - 29
🇮🇹 Italy - 17
🇸🇦 Saudi Arabia – 119
Abstentions - 0
BIE Member States elect Saudi Arabia as host country of World Expo 2030! Congratulations Riyadh! pic.twitter.com/QPKZdBT5xs
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La candidature de Riyad à l’Exposition Universelle 2030 en quelques mots
La capitale d’Arabie Saoudite propose un projet sur le thème de “"l'ère du changement : ensemble pour un avenir prévoyant".” L’Exposition Universelle aura lieu du 1er mai au 31 octobre 2030, avec un budget estimé à ce jour à 7,2 milliards d'euros. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en développant notamment un modèle économique circulaire, des transports durables et des bâtiments à haut rendement énergétique. Le site global de l’Exposition aura une superficie de six millions de mètres carrés et le comité parle de “sept à huit millions d'arbres plantés au total"
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Riyad : Un bilan carbone et une candidature controversés
Nous en parlions il y a quelques jours avec la data story réalisée par Greenly : le bilan carbone estimé de la candidature de Riyad n’est pas le meilleur et ferme même le podium avec 14.686.139 tCO2e. Ont été calculés entre autres, l’empreinte carbone des transports pour les 40 millions de visiteurs attendus, mais aussi la construction de 225 pavillons d’exposition et la consommation énergétique de ceux-ci. Difficile donc pour de nombreux experts de percevoir comment le pays va réussir un projet “carbo-négatif” lorsqu’il affiche l’un des plus hauts bilans carbone des candidats mais aussi du monde.
Ce n'est pas tout. Depuis une semaine, une quinzaine d’ONG de défense des droits humains levaient la voix et appelaient les membres du BIE à ne pas voter pour un pays au bilan “épouvantable” en termes de droits de l’Homme.