Coup d'État, soupçons de collaboration française… La confusion règne au Burkina Faso et des violences envers la France sont constatées. Une cellule de crise est mise en place au numéro : + 226 25 49 66 66
Qui dirige le Burkina Faso ? La confusion régnait à Ouagadougou samedi soir après une déclaration de l’armée ne reconnaissant pas la prise du pouvoir au profit du Capitaine Ibrahim Traoré. De leur côté, les putschistes affirment que le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, destitué vendredi, préparait une « contre-offensive » avec l’aide de la France, depuis « la base française de Kamboinsin », un camp militaire proche de Ouagadougou. Ce que la France nie formellement.
Des institutions françaises prises pour cible au Burkina Faso
Samedi, en fin d’après-midi, deux institutions françaises ont été prises pour cible par des manifestants : un incendie s’est déclaré devant l’ambassade de France à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’AFP, et un autre devant l’Institut français à Bobo-Dioulasso (ouest du pays) , selon des témoins sur place.
A Paris, le Quai d’Orsay a immédiatement réagi, « condamnant les violences contre notre ambassade avec la plus grande fermeté » et ajoutant que « la sécurité de (ses) compatriotes » était sa « priorité ». Ces attaques « sont le fait de manifestants hostiles, manipulés par une campagne de désinformation à notre encontre », a déclaré sa porte-parole, Anne-Claire Legendre. Dimanche matin, l’ambassade de France a, de nouveau, été la cible des manifestants à Ouagadougou.
L’ambassade recommande de rester chez soi et d’éviter tout déplacement
Selon le registre des Français établis hors de France, près de 4.000 Français sont au Burkina Faso, dont 93% à Ouagadougou. Dimanche midi, sur son site, l’ambassade annonçait que la situation restait très confuse à « Ouagadougou et dans le pays en général. » et recommande de consulter régulièrement le site. L’ambassade, le consulat général, les écoles françaises et tous les services français sont fermés « jusqu’à nouvel ordre ».
L’ambassade ajoute qu'il est impératif de rester chez soi et d’éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre ». En cas d’urgence, appelez le + 226 25 49 66 66 (cellule de crise).