“Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle” ; voici la phrase d’introduction du podcast “Destination Inconnue” d’Edie Blanchard. Suivez-là jusqu'en Italie, le pays des escapades romantiques, où notre voyageuse fera sensation. Prenez note, votre prochaine aventure en solitaire vous attend.
Micro-voyages, conseils pour mieux s’intégrer dans une ville, l’amour en vacances: le podcast “Destination Inconnue” nous plonge dans le quotidien du personnage d’Edie, une jeune femme qui décide de partir toute seule à l’aventure en train. Le plus beau voyage, est celui qu’on a pas encore fait, n’est-ce pas? Alors embarquez avec Edie Blanchard et voyagez vers l’essentiel dans un feuilleton estival version podcast.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’origine du podcast “Destination Inconnue” ?
J’aime beaucoup écrire sur les relations amoureuses, la confiance en soi et le fait d’apprendre à se découvrir. Le voyage est un biais extrêmement intéressant pour parler de ces sujets car nous finissons par comprendre ce que nous souhaitons davantage dans notre vie et qui nous sommes réellement. Au quotidien, nous avons tendance à hésiter lorsque nous devons prendre des décisions, c’est normal. Dans le podcast, le personnage se pose des questions sur sa relation. Partir lui permet de prendre son indépendance et de savoir davantage ce qu’elle veut.
Personnellement, j’ai peur de la solitude, elle me paralyse. Je trouvais intéressant de partir pour la première fois en solo car nous nous retrouvons face à nous-mêmes. Au fil du voyage, nous nous rendons compte que ce n’est pas si désagréable et finissons par prendre des décisions pour nous. La solitude m’a permis de comprendre la partie que je préfère dans le voyage: nous nous dépassons constamment. Voyager seule permet de nous faire grandir d’un coup.
Où tracez-vous la frontière entre le réel et votre personnage dans le podcast, qui porte le même prénom que vous?
Je dirais que le podcast est une fiction inspirée de choses que j’ai pu ressentir. Notamment le problème de la solitude. C’est réellement un sujet sur lequel je travaille et qui se règle petit à petit. J’ai toujours trouvé les podcasts incarnés plus intéressants. Être plongé dans le vécu de quelqu’un est plus touchant. Lorsque l’on écrit une histoire, il y a toujours quelque chose qui part de nous. Ici, j’ai décidé de l’incarner en plus. Néanmoins, nous sommes vraiment partis en Italie, à Milan, et à Lyon avec mon ingénieur son et ma productrice.
Concernant les interactions, nous avons organisé des rendez-vous avec quelques personnes mais il y a aussi beaucoup de moments spontanés. Par exemple, nous nous sommes posés dans une auberge de jeunesse et avons demandé aux jeunes si on pouvait leur parler. C’est arrivé aussi que des personnes viennent spontanément vers moi. En l'occurrence, ce sont de vrais échanges.
Que souhaitez-vous que les auditeurs retiennent des intervenants et interactions que vous mettez en scène dans le podcast?
Edie, mon personnage, est en crise. Elle veut briser la routine et trouver des réponses à ses questions, notamment : “est-ce que je reste avec mon partenaire?”.
Mais chaque épisode a une thématique. Nous abordons les conseils pour s’intégrer plus facilement dans une ville, comment voyager de manière plus locale et comment aborder le tourisme d’une manière différente. Nous parlons de la solitude dans le voyage, les changements de vie, les carrières plus nomades, les ruptures amoureuses qui donnent envie de partir….
Cela nous oblige bien sûr à sortir de notre zone de confort, ce qui est intéressant car lorsque nous revenons nous nous rendons compte qu’il ne faut pas s’enterrer dans la routine.
Si j’ai envie qu’on en retienne une chose : il ne faut pas avoir peur de voyager seul. Au final c’est comme une session accélérée de confiance en soi. Par la suite, il n’y a plus qu’à tenter de l’appliquer en rentrant chez soi. J’ai envie que ce soit un podcast inspirant qui donne envie de bouger si on le souhaite. Voyager n’est pas que élitiste, cela peut être une façon de vivre à adopter.
Quels sont les avantages du voyage solo par rapport au voyage en groupe?
En voyageant en solo, nous apprenons plus à nous faire confiance. Nous ne pouvons pas nous reposer sur quelqu’un d’autre. Il y a aussi moins de charge mentale: nous n’avons pas à penser à tout organiser en prenant en compte l’avis d’autres personnes. Cela nous oblige bien sûr à sortir de notre zone de confort, ce qui est intéressant car lorsque nous revenons nous nous rendons compte qu’il ne faut pas s’enterrer dans la routine. Le voyage en solo présente beaucoup d’avantages.
C'est un stage accéléré pour prendre les bonnes décisions pour soi, une fois rentrée.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes seules qui n’osent pas partir?
Huit Françaises sur dix n’ont jamais voyagé seules. Le frein principal serait la peur d’être seule. Pourtant, en 2020, 42,8% des femmes envisagent de voyager en solo alors qu'elles n'étaient que 10% en 2019. Nous voyons bien que cette envie croît de plus en plus et de manière exponentielle. Mais, il existe des freins majeurs pour ces femmes.
Bien que le podcast soit destiné aux hommes et aux femmes, il s’adresse quand même principalement aux femmes car depuis que nous sommes enfants on nous dit “voyager seule est dangereux”,” c’est triste”, “on s’ennuie”, “c’est mieux de le partager avec un partenaire”. Au contraire, le voyage solo est la première pierre à l’édifice pour comprendre qu’on peut être une femme indépendante. C'est un stage accéléré pour prendre les bonnes décisions pour soi, une fois rentrée.