Édition internationale

La Mongolie à cheval pour un dépaysement total

Loin des plages et autres activités propres à la saison estivale, certains se lancent à l’aventure en Mongolie. A travers les steppes et tous les paysages majestueux que les terres de Gengis Khan ont à offrir, la journaliste Anaïs Girard s’est essayée à la traversée d’une partie du pays… à cheval.

Les cavaliers du groupe qui traverse la Mongolie à cheval grâce à l'agence Cheval d'AventureLes cavaliers du groupe qui traverse la Mongolie à cheval grâce à l'agence Cheval d'Aventure
Photo : Anaïs Girard
Écrit par Maël Narpon
Publié le 24 août 2023, mis à jour le 25 août 2023

Le vaste territoire de la Mongolie constitue une destination idéale pour quiconque cherche à éviter les masses de touristes estivaux. Une expérience qui peut être rendue plus particulière encore si l’on décide d’en explorer une partie à cheval, comme la journaliste Anaïs Girard. En cet été 2023, elle s’est lancée à l’aventure sur les terres de Gengis Khan via l’agence de voyage Cheval d’Aventure, poussée par « l'appétit de la découverte et la volonté de sortir de [sa] zone de confort ». Entre visite de la capitale Oulan-Bator et exploration des steppes verdoyantes, elle nous raconte cette aventure singulière étalée sur douze jours, qui l’a notamment amenée jusque dans la chaîne de montagne du Khentii. 

 

Des chevaux en Mongolie que l'on peut travers en vacances sur leur dos
Photo : Anaïs Girard.

 

Une expérience singulière en Mongolie, terre des chevaux

Cavalière aguerrie, Anaïs décrit une expérience humaine des plus enrichissantes et dépaysantes dans un pays où nos amis équins ont une place culturelle importante : « La Mongolie est la terre du cheval, le pays est immense. Quand on y va, on ne reste pas dans la capitale et on s’éloigne des sentiers battus. On y fait énormément de rencontres, que ce soit des paysages, des animaux ou des humains. L’idée était de voir le monde différemment. Cela a toujours été un rêve pour moi, d’autant plus à cheval. » Si la Mongolie correspondait en majeure partie à l’idée qu’elle s’en était faite à travers le visionnage de nombreux reportages, notamment concernant l’accueil chaleureux des locaux, le périple n’a pas été sans son lot de surprises et d’émerveillement.

 

Expatriation en Mongolie : une grande nation encore peu connue 

 

Un paysage en Mongolie, qu'il est possible de visiter à cheval
Photo : Anaïs Girard.

 

« Je pensais vraiment que nous n'allions être que dans les steppes et faire une chevauchée un peu sauvage uniquement sur des surfaces planes à cheval. Et finalement j'ai été servie parce qu'il n'y a pas un endroit qui se ressemble, même quand on passe de steppe en steppe, c'est assez impressionnant », nous explique Anaïs. Pas avare en anecdotes, elle nous raconte également la rencontre fortuite avec un chien errant en recherche de compagnie qui s’est attaché au petit groupe de voyageurs et les a accompagnés pendant une partie de leur traversée de la Mongolie à cheval. Si l’histoire a de quoi faire sourire et attendrir les amoureux des bêtes, il faut toutefois s’y prendre avec prudence, beaucoup de canidés en liberté étant porteurs de la rage au Pays du Ciel Bleu. 
 

Un chien errant en Mongolie, qui s'est attaché au groupe de voyageurs
Photo : Anaïs Girard.

 

Derrière la magie de l’expérience, une organisation minutieuse

Un tel voyage ne doit rien laisser au hasard et nécessite une organisation des plus pointues. Comme mentionné précédemment, c’est par le biais de l’agence Cheval d’Aventure qu’Anaïs a opté pour cette aventure unique, loin des plages de sable fin : « Il s’agit d’un site spécialisé dans les randonnées équestres dans le monde entier. Ces randonnées sont souvent traditionnelles ou appartiennent aux coutumes d’un pays. [...] Quand j’ai vu cette randonnée, son itinéraire et son contenu, je suis partie quasiment sur un coup de tête, ça a été instantané. » Une décision spontanée qui ne peut être prise que si l’on se trouve être un cavalier confirmé afin de pouvoir parcourir les centaines de kilomètres au programme de l’expédition, qu’il n’est pas non plus possible d’entreprendre pour les personnes pesant plus de 90 kilogrammes.

 

Un paysage en Mongolie que l'on peut traverser en vacances à dos de cheval
Photo : Anaïs Girard.

 

Le voyage dure douze jours, dont sept passés à dos de cheval, à raison de cinq heures quotidiennes de déplacement en moyenne. Les départs se font en juin et septembre avec un minimum de 3 cavaliers qui sont ensuite accompagnés d’un guide nomade, un guide francophone, une cuisinière et un chauffeur qui conduit la camionnette de sécurité suivant le petit groupe tout au long de l’aventure. Les différentes étapes à la découverte de la Mongolie et le nécessaire à emporter avec soi sont pleinement détaillés sur le site de Cheval d’Aventure. Coût total de l’opération : un minimum de 1190€, sans compter les billets d’avion. 
 

La capitale Oulan-Bator : point noir du voyage 

Les cinq jours sans les chevaux sont en partie dédiés à la découverte de la capitale Oulan-Bator et de ses environs. Une ville qui n’a que peu emballé la jeune journaliste : « Les Mongols en sont très fiers sous prétexte que la capitale constitue, à leurs yeux, un appel à la modernité. Ce n’est que mon avis d’Occidentale, mais je trouve qu’elle se veut comme une petite Séoul, mais dans le style soviétique. Tout est de construction soviétique, et l’influence de la Russie est très claire. C’est gris, terne, et pas très beau. Il y a très peu de jolis vestiges de l’ère des empereurs mongols. » 
 

La capitale de la Mongolie, Oulan-Bator
Photo : Anaïs Girard.


Elle met par ailleurs en garde contre l’image qu’ont les Mongols des Occidentaux, qu’ils associent rapidement à des personnes riches, causant la présence de nombreux pickpockets dans les rues de la capitale. Cela s’explique notamment par la forte valeur de l’euro par rapport à la monnaie mongole, le tugrik (1 euro équivaut aujourd’hui à 3742.94 tugrik). Elle souligne aussi qu’il n’est pas très recommandé de partir seule en tant que femme en Mongolie, notamment dans les villes. Beaucoup de Mongols auraient ainsi une image très décomplexée, voire libertine, des femmes occidentales, les poussant dans certains cas à être très insistants envers ces dernières. « Le chauffeur de la camionnette m’a par exemple proposé deux fois de le rejoindre dans le véhicule la nuit. Rien de méchant, il n’a rien essayé. Mais c’est un peu le point noir de cette formidable aventure », conclut Anaïs.

 

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