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Paris-Bali sans avion à la rencontre des digital nomads : “Ralentir le rythme”

Linzhuosi et Vireak, couple d’entrepreneurs, partent à l’aventure à travers 18 pays pour rejoindre Bali … sans avion. Entre prise de conscience écologique et challenge personnel : “C’est une question de bien-être, le nôtre et celui de la planète.” 

paris bali sans avionparis bali sans avion
Écrit par Natacha Marbot
Publié le 12 juillet 2023, mis à jour le 28 juillet 2023

Le rêve au départ : un billet d’avion aller simple pour Bali, pour aller à la rencontre des digital nomads qui y ont élu domicile. Mais la crise sanitaire étant passée par là, Linzhuosi et Vireak ont eu un déclic écologique. Plus question de faire ce trajet en avion, mais pas de raison de renoncer à leur rêve pour autant. Le couple ira à Bali … en train, bus, bateau, partageant le tout sur leur compte Instagram. Lors de la discussion avec la rédaction, Linzhuosi et Vireak sont à Budapest, à la deuxième étape de leur périple qui traversera 18 pays. 
 

Pourquoi avoir choisi Bali ? 

Beaucoup de raisons nous poussent à partir à Bali : la nature, les paysages, la cuisine et l’ambiance entrepreneuriale, il y a beaucoup de digital nomads à Bali, et nous avons envie de les rejoindre, étant nous-mêmes en freelance. 
 

Au départ, vous comptiez prendre un aller sans retour en avion, qu’est-ce qui vous a poussé à choisir de partir sans avion ?

Linzhuosi : Au départ nous voulions en effet faire un aller simple à Bali mais la période du Covid a entraîné chez nous une véritable prise de conscience écologique. Vireak est devenu végan et moi végétarienne. 

Vireak : Alors que nous étions dans ces réflexions, on a vu quelqu’un faire un trajet en train qui nous a beaucoup intéressé, Paris - Singapour, et on s’est dit que c’était possible. 

Linzhuosi : En s’y intéressant, on a aussi réalisé que nous allions pouvoir traverser 18 pays pour arriver à Bali, c’est assez exceptionnel. Nous avons aussi envie de ralentir le rythme, c’est un besoin de revenir à l’essentiel, au naturel. C’est une question de bien-être aussi, le nôtre et celui de la planète. 
 

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Qu’attendez-vous de ce voyage personnellement ? 

Linzhuosi : Sur notre trajet, nous allons découvrir plein de pays, notamment l’Asie centrale que je ne connais pas du tout. Nous allons aussi nous arrêter en Chine, où j’ai ma famille et au Cambodge, où se trouve la famille de Vireak, c’était l’occasion de les voir ! Sinon, j’attends de ce voyage un certain côté de développement personnel, une forme d’introspection, mieux me connaître et sortir de ma zone de confort. 
 

Et d’un point de vue professionnel ? 

Vireak : J'ai hâte de découvrir l’ambiance à Bali avec les autres entrepreneurs français qui y vivent. J’ai aussi l’envie d’inspirer d’autres personnes à faire comme nous, à réduire leur empreinte écologique. 

Linzhuosi : Je réfléchis à lancer une entreprise de coaching, et ça m’intéresse de discuter avec des digital nomads qui ont réussi à créer une activité en ligne tout en étant libres géographiquement. 
 

Êtes-vous dans une dynamique d’expatriation à Bali ? 

Vireak : On n’a pas encore pensé au retour, dans un an mon meilleur ami se marie en France et c’est le seul événement à l’horizon. Nous nous étions donné un an à la base. 

Linzhuosi : Mais comme nous sommes tous les deux freelance, il n’y a pas de raison formelle de devoir rentrer, par rapport à un employeur. 
 

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Comment financez-vous votre voyage ? 

Vireak : L’idée initiale était d'acheter une maison à rénover et de la vendre, puis de voyager avec l’argent de la vente. Mais la réalité de la crise immobilière nous a rattrapés et nous mettons juste la maison en location. Nous avons mis de l’argent de côté ces dernières années pour ce voyage et nous partons sur nos économies propres. 
 

Avez-vous déjà voyagé en sac à dos à l’aventure comme cela ? 

Linzhuosi : Non jamais ! J’ai beaucoup voyagé jusqu’à maintenant, c’est une de mes passions, mais uniquement en avion. C’est super de se rendre compte de toutes les possibilités qui existent pour ne pas prendre l’avion, il suffit de se renseigner. C’est la première fois que j’ai acheté un sac à dos pour ne pas avoir à transporter une valise encombrante. 

Vireak : Nous nous sommes équipés au Vieux Campeur et j’ai été impressionné par le confort des sacs à dos aujourd’hui. Nous n’avons pas l’impression de tant porter que cela. 
 

Pourquoi est-ce important pour vous de communiquer sur votre voyage ? 

Au début ce n’était pas le but mais en en parlant à notre entourage nous nous sommes rendu compte que cela suscitait de la curiosité, beaucoup de gens nous ont posé des questions. J’ai fait un post sur linkedin il y a deux mois et ce post a eu plus de 15.000 impressions, celui de Linzhuosi 30.000 ! Il y a donc de l'intérêt. Nous nous sommes alors dit qu'il serait intéressant de partager cela, avec des personnes qui font le même type de voyages et d'autres qui en ont envie et qui se renseignent.