Vivre en Laponie, entre magie polaire, aurores boréales, et réalité climatique

 

 

Jenny Diab a attrapé le virus polaire il y a 8 ans. En Finlande en 2016, dans la région des grands lacs, elle rencontre une Finlandaise qui dirige une agence de tourisme et organise des voyages en Laponie. La Laponie…. Cette région arctique et transnationale qui borde la Suède, la Norvège, la Russie et la mer Baltique est de plus en plus visitée. “Je viens maintenant tous les hivers, de fin novembre à fin mars et je fais la saison touristique en tant que guide privée française. J’organise aussi des voyages 100% féminin. Je fais vivre les activités types, comme la motoneige, le karting, le ski, la balade en raquettes, la visite d’une ferme de rennes, le sauna arctique, pour des familles avec des enfants, idéalement à partir de 5 ans.”  Jenny travaille aussi avec une agence locale et accompagne les visiteurs francophones. 

 

 

“je suis tombée amoureuse du lieu, de son charme, de son ambiance.”

 

 

 

 

 

Vivre en Laponie, un quotidien polaire atypique 

Jenny vit en France pendant l’année mais ne déroge jamais à ses 4 mois en Laponie, pour sa vie professionnelle mais pas que : “je suis tombée amoureuse du lieu, de son charme, de son ambiance.” La guide vit à Levi, petit village situé en Laponie arctique finlandaise à 170 kilomètres au nord du cercle arctique, là où l’on respire l’air le plus pur du monde habité selon agences de tourisme. “Ici il y a tout, les restaurants, les boutiques, les activités diverses et variées. Nous n’avons pas besoin de voiture pour y circuler, c’est agréable.” 

 

 

“Personnellement mon corps s’adapte à ce froid sec. Je fais respecter les règles du climat polaire à mes clients comme celle de porter trois couches sur soi.”

 

 

 

La guide française admet que son quotidien en Laponie a changé depuis 8 ans, à cause d’un effet réchauffement climatique : “Cette année, les activités ont du mal à démarrer, il n’y a pas assez de neige. Ce n’était pas le cas à mes débuts dans la région. Nous le ressentons beaucoup. Début décembre, il a fait +4 degrés; la semaine suivante il faisait -30 degrés. C’est très aléatoire et ça crée un choc thermique inhabituel : les aurores boréales sont moins visibles lorsqu’il fait trop chaud. Au quotidien il faut nous adapter.” Jenny raconte par exemple que lorsqu' il fait chaud, le sol fond, mais que, le lendemain s’il fait froid, tout va geler ce qui rend les routes dangereuses. “Personnellement mon corps s’adapte à ce froid sec. Je fais respecter les règles du climat polaire à mes clients comme celle de porter trois couches sur soi.” Jenny et les habitants de Levi vivent chaque année la nuit polaire entre début décembre et mi -janvier, une autre adaptation au quotidien : “le soleil se lève vers 10h30/11h du matin et se couche vers 14h. Il faut prendre des vitamines pour compenser.” 

 

 

les enfants ne savent pas forcément qu’ils vont rencontrer le Père Noël. j’assiste à des moments très intenses où ils pleurent et les parents aussi d’ailleurs !

 

 

 

 

La magie de noël à vivre en Laponie “bien sûr, j’ai rencontré le Père Noël” 

“Avez-vous rencontré le Père Noël ?” “Bien sûr” s’enthousiasme tout de suite la guide touristique. "Je l’ai encore vu la semaine dernière avec mes clients.” Si le village du Père Noël se trouve à Rovaniemi, une autre ville de Laponie, Jenny raconte une ambiance très intimiste et moins commerciale à Levi “A la différence de Rovaniemi, il y a moins de monde et nous n’avons pas à payer pour avoir une photo avec le Père Noël ! l” raconte-t-elle “les enfants ne savent pas forcément qu’ils vont rencontrer le Père Noël. j’assiste à des moments très intenses où ils pleurent et les parents aussi d’ailleurs ! Nous partons en moto-neige rendre visite aux rennes et, tout d’un coup… nous nous retrouvons face au Père Noël plus vrai que nature.” Avec la nuit polaire, où tout est sombre, les lumières de noël brillent partout et la magie du paysage blanc est à son paroxysme. 

Au-delà de la magie de Noël, une autre magie s’empare de Jenny, les aurores boréales. “Lorsque je vois des personnes pleurer en voyant une, cela m’émeut toujours. C’est très fort” confie-t-elle, de l’émotion dans la voix. “Je me dis souvent que tant que je sors pour voir une aurore boréale, cela signifie que le pays m’émerveille toujours". 

 

 

 

“Levi est en expansion, nous passons de 2.000 personnes l’été à 25.000 l’hiver ! Les saisons d’automne et de printemps sont agréables.

 

S’installer en Laponie, oui, mais comment ? 

A ceux qui souhaitent s’installer en Laponie et particulièrement à Levi, Jenny Diab recommande de prendre le temps de bien se renseigner mais surtout de venir sur place pour vivre au quotidien l’ambiance, la vie quotidienne et le climat. “Levi est en expansion, nous passons de 2.000 personnes l’été à 25.000 l’hiver ! Les saisons d’automne et de printemps sont agréables. Je déconseille d’ailleurs de venir l’été car Levi est plutôt un territoire de marais humides, bourré de moustiques…” 

Concrètement, il n’est pas nécessaire d’avoir un visa pour les séjours de moins de 3 mois en Finlande “Conformément aux accords de Schengen, les ressortissants européens peuvent librement circuler et travailler en Finlande. La carte nationale d’identité suffit pour se rendre en Finlande, mais le passeport est conseillé” indique le site de l’Ambassade de France à Helsinki. Pour les séjours de plus de 3 mois, un permis de séjour est nécessaire, les ressortissants de l’UE doivent s’inscrire  au « registre des ressortissants de l’UE » auprès de l’Office national de l’immigration, Migri. Chaque membre de la famille doit effectuer une déclaration individuelle. Aujourd’hui, Jenny s’interroge de plus en plus pour investir en Laponie et même s’y installer “je suis en plein questionnement, tant la région m’émerveille !” 

 

Pour contacter Jenny Diab, guide Polaire en Laponie Finlandaise, rendez-vous sur son site, par whatsapp (+33762614380) ou via l’agence locale Tokka Safaris.