Clôture des IXes Jeux de la Francophonie : un tremplin international

Les IXes Jeux de la Francophonie ont pris fin le dimanche 6 août au Stade de Martyrs de Kinshasa, clôturant ainsi une compétition qui rassemble les arts et les sports, dédiée aux jeunes de 18 à 35 ans. Cette édition a été marquée par la participation de 3500 participants, dont près de 2000 concurrents, représentant 37 délégations. Ces chiffres significatifs témoignent de la stabilité et de l'ampleur croissante de la participation à cet événement de renommée internationale.

Une vitrine du potentiel francophone

Pendant ces quelques jours de compétition et de créativité à Kinshasa, le public et les professionnels ont pu apprécier le potentiel de la jeunesse francophone, issue de pays et de milieux culturels divers. Les Jeux de la Francophonie ont une fois de plus démontré leur capacité à favoriser le partage et la communion entre les artistes et les sportifs, créant ainsi une atmosphère unique et inspirante.

Cette édition s’est distinguée par le niveau de la performance toujours plus élevée des concurrents. Les athlètes ont été soutenus par un public enjoué, remplissant les salles et instaurant une émulation collective qui a transcendé les performances.

Des records battus et des lauréats d’exception

Les compétitions sportives ont été le théâtre de performances remarquables, avec des records battus aux Jeux de la Francophonie, notamment dans les épreuves d’athlétisme. C'est un triomphe pour l'athlète sénégalais Louis François Mendy, qui a décroché la médaille d'or éclatante du 110 m haies. Devant une foule en délire, il a brillamment devancé Saguirou Badamassi du Niger et Richard Diawara du Mali. Cerise sur le gâteau, Mendy a établi un nouveau record des Jeux dans cette épreuve avec un chrono époustouflant de 13’’38, détrônant ainsi celui datant des Jeux de Beyrouth en 2009. Un véritable exploit qui restera gravé dans les annales des Jeux de la Francophonie !

Dans les concours culturels, les lauréats ont été salués par les jurys de professionnels francophones de renom. Parmi eux, Didier Awadi du Sénégal, Président du Jury Chanson, un pionnier des musiques urbaines en Afrique et actuellement producteur et réalisateur ; Barthélémy Togo du Cameroun, Président du Jury Sculpture, dont les œuvres ont été exposées dans des lieux prestigieux tels que la Pyramide du Louvre, le Musée Picasso de Barcelone et le Musée du Quai Branly ; et Anne Nguyen de France/Vietnam, chorégraphe et artiste associée au Centre de Développement Chorégraphique National implanté à Bordeaux et à La Rochelle. Cette édition a également été marquée par la participation de grands artistes kinois tels que Freddy Tsimba, artiste plasticien et sculpteur, Vit shois Mwilambwe, artiste visuel et fondateur de Congo Biennale à Kinshasa, ainsi que Gosette Lubondo, artiste visuel et photographe.

Un scandale au cœur de la cérémonie

Cependant, cette édition n'a pas été exempte de controverses. La délégation malgache a été au cœur d'un scandale qui a éclaté peu avant la cérémonie de clôture. Des allégations de comportements inappropriés et de manquements à l'éthique ont secoué l'équipe malgache, jetant une ombre sur les moments de célébration. Si les autorités n'ont pas encore commenté officiellement l'affaire, cet incident a rappelé que même au sein de la Francophonie, des défis peuvent surgir, mettant en évidence la nécessité d'une surveillance constante des normes et des valeurs. Dans une vidéo prise par un Congolais interviewant Ankolay Kristina Rakotobe, cette dernière déplorait les conditions désastreuses de la restauration et de l’hébergement : « C’est pour faire un petit récapitulatif de notre traitement depuis qu’on est arrivé ici au Congo (…). On a dû déménager trois fois de maison parce qu’il n’y avait pas assez de place pour la délégation malgache, à chaque fois à minuit. Beaucoup d’athlètes manquent de sommeil et ça a eu beaucoup d’impact dans leur performance lors des demi-finales, surtout pour l’athlétisme ». La sportive ajoute également : « On a été très mal nourris, ne pas manger à notre faim, notamment la lutteuse qui a perdu 2kg et elle a perdu en finale à cause de cela, parce qu’elle n’a pas assez d’énergie ».

Malgré ce scandale, cette édition des Jeux de la Francophonie à Kinshasa a été un succès retentissant, soulignant une fois de plus la richesse du patrimoine culturel et sportif des pays francophones. Cette compétition a été le lieu de rencontres et d'échanges uniques entre les jeunes francophones, témoignant de l'engagement de l'Organisation internationale de la Francophonie à promouvoir la jeunesse francophone et à encourager son talent et sa créativité sur la scène internationale.