Édition internationale

Le premier numéro de l’Iceberg, la revue des grands défis écologiques, est sorti

Loin du vacarme médiatique et des injonctions culpabilisantes, L’Iceberg propose une manière de penser l’écologie libre, documentée et sensible. Chaque numéro explore un grand défi de notre époque à travers les yeux de scientifiques, d’artistes et d’écrivains. Le premier, sorti en avril 2025, vous emmène là où tout commence… et où tout fond. À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai, zoom sur un média libre, indépendant et novateur.

Les deux cofondateurs de l'Iceberg tenant le numéro 1 dans leurs mainsLes deux cofondateurs de l'Iceberg tenant le numéro 1 dans leurs mains
L'iceberg, une revue centrée sur les grands défis écologiques
Écrit par Liz Fredon
Publié le 30 avril 2025, mis à jour le 5 mai 2025

 

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir perdu face à l’avalanche de conseils professés par de parfaits écolos ? D’avoir l’impression d’être jugé parce que vous n’en faites "pas assez" pour la planète ? Respirez. Il est temps de prendre du recul et de nous rassembler.

L’Iceberg, c’est une revue faite pour vous, militants de la première heure et pour vous, qui avez raté le train de l’écoresponsabilité. Un thème, chaque trimestre, est exploré par scientifiques, artistes et littéraires. Une approche transversale imaginée par les journalistes Chaymaa Deb et Matthieu Combe, permettant de croiser les regards et de donner des clés de compréhension libres de toute entrave ou influence politique et économique. Une convergence créative et factuelle, dans le but de « recréer de la solidarité » d’après la cofondatrice Chaymaa Deb. C’est ça, la promesse de l’Iceberg.

 

Un Iceberg dans un océan d’informations

Les informations coulent dans un flot continu, à la télé, la radio, dans la rue, le métro, sur les réseaux sociaux et dans les conversations quotidiennes… Comment faire le tri ? Comment repérer ce qui mérite qu’on s’y attarde sans saturer son esprit de contenus aussitôt oubliés ? Selon le baromètre de La Croix publié en janvier 2025, les Français sont 62% à considérer qu'il faut « se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d'actualité ». Et ce chiffre augmente chaque année.

Dans ce brouhaha infernal, quelques médias indépendants sortent leurs épingles du jeu. En choisissant la liberté, en refusant les financements opaques, écartant les dépendances économiques pour défendre une information rigoureuse et sans compromis. Avec l’Iceberg, tout est plus doux : « Je vois notre revue comme un outil de maturation de la pensée, pour apprendre sans se prendre la tête », assure Matthieu Combe, cofondateur de l’Iceberg.

 

 

 

 

Du site web au format papier

Selon une enquête de Futura Science, « 78 % des Français reconnaissent avoir de plus en plus de mal à distinguer les informations scientifiques fiables des fausses, en raison de la multiplication des sources d'information. » La désinformation scientifique participe directement à la délégitimation des chercheurs.

Le projet est né d’une envie de rendre la science accessible, créer un pont entre scientifiques et public. « Il est important de participer à casser ce côté “science austère” » nous confie Matthieu. En 2009, il crée le site internet — d’abord blog — Natura Science, un média scientifique tourné vers la crise écologique. Traitant d’actualité chaude, l’envie de plonger davantage en profondeur lui prend lorsque Chaymaa le rejoint en 2023. Deux ans plus tard, l’Iceberg est né. Un format papier nourrit d’une mise en page riche imaginée par la directrice artistique Chloe Laforest, de typographies, d’images et d’illustrations enchanteresses. Appréciée des adultes autant que des enfants, le but de cette richesse visuelle est de « créer de nouveaux imaginaires », d’après Chaymaa Deb.

 

Fonte des glaces, montée des eaux…

Pour son tout premier numéro, L’Iceberg plonge au cœur de la fonte des glaces et la montée des eaux, un enjeu climatique majeur. Guidée par la glaciologue Heïdi Sevestre, marraine de cette édition et expatriée au Svalbard, la revue nous embarque dans une exploration à la fois scientifique, humaine et géopolitique. De la Norvège au Mont Blanc en passant par les côtes atlantiques, ce numéro donne la parole à celles et ceux qui affrontent les bouleversements du climat et inventent des formes d’adaptation. Tous les profils invités permettent de s’identifier quelque part. « Mêler tous ces regards me fait penser aux Power Rangers et à sa palette de couleurs » imagine Chaymaa.

On y décrypte les tensions croissantes autour des pôles, la disparition progressive de sites archéologiques, mais aussi les réponses concrètes imaginées en zone littorale comme en montagne. Un voyage lucide et ancré pour penser le changement autrement que dans l’urgence. Le prochain numéro sortira en juillet 2025.