La ministre de la Culture, Rachida Dati, a rappelé mardi 12 mars 2024, devant le Sénat, sa volonté d’avancer son projet de « BBC française », en rapprochant notamment les groupes publics de Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et de l’INA.
Un projet de longue date que la récente ministre de la Culture a souhaité remettre au goût du jour. Auditionnée par les sénateurs ce mardi 12 mars, Rachida Dati a retracé son projet de rapprochement entre les groupes d’audiovisuel public, à savoir Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et l’INA, dans l’objectif de « préserver » l’avenir de l’audiovisuel public français.
« Une BBC à la française »
Rachida Dati a défendu, ce mardi 12 mars, l’avenir de l’audiovisuel public devant les sénateurs, en s’appuyant notamment sur la proposition de loi de Laurent Lafon, sénateur centriste, adoptée au sénat en juin dernier. L’objectif est de créer un « holding » de l’audiovisuel public : « Nous avons besoin d’un audiovisuel public puissant, a-t-elle affirmé. Notre audiovisuel public a un vrai rôle à jouer : celui d’un vrai service public de qualité, accessible à tous, qui garantit le pluralisme et la fiabilité de l’information. ».
Une idée qui ne date pas d’hier : « Quand je n’étais pas ministre de la Culture, c’était mon idée, ma conviction. ».
Avec @datirachida nous travaillons activement à l’évolution de notre audiovisuel public et privé : structuration, financement, stratégies de développement et enjeux démocratiques. Dessinons un “New Deal” sectoriel dans les prochains mois ! Dans l’intérêt de nos concitoyens. pic.twitter.com/XESlDQNOmm
— Quentin Bataillon (@qbataillon) March 13, 2024
Les enjeux de l’avenir audiovisuel public
Si aujourd’hui la ministre insiste tant sur ce projet de fusion, son objectif est de lutter contre certaines dérives actuelles de l’audiovisuel de l’information : « Je constate une dégradation de l’espace médiatique public : notamment des atteintes à la liberté d’expression, mais aussi à la fiabilité de l’information, du fait de la concurrence des nouvelles plateformes. ».
La concurrence très forte d’acteurs extra-européens, l’irruption de l’intelligence artificielle, ainsi que la structuration des médias privés, sont pour la ministre de l’Éducation, des sujets préoccupants quant à l’avenir de l’audiovisuel public.
Rachida Dati a par ailleurs annoncé rencontrer prochainement les dirigeants du service public audiovisuel, pressée de mettre en place ce modèle proche de certains voisins européens : « Je pense que nous souhaitons tous aller vite sur ce sujet ».