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Les avantages et difficultés de l'entrepreneuriat à l’étranger selon Halim Derres

Le podcast “Entreprendre à l’étranger” part à la rencontre d’entrepreneurs à travers le monde tout en abordant leurs parcours, challenges et épanouissements. Nous avons échangé avec Halim Derres, créateur et hôte du podcast qu'il co-produit avec Cyril-Michael Callejon.

Halim Derres du podcast Entreprendre à l'étrangerHalim Derres du podcast Entreprendre à l'étranger
Écrit par Sophie Sager
Publié le 1 juin 2023, mis à jour le 13 décembre 2023

Vous avez une envie d’ailleurs? Vous rêvez de monter votre société mais ne trouvez pas votre marché en France ? Sautez le pas de l'entrepreneuriat à l’étranger tout en vous préparant avec le podcast “Entreprendre à l’étranger”.

 

Racontez-nous comment vous est venue l’idée de créer le podcast “Entreprendre à l’étranger”

En 2020, j’ai quitté Lisbonne et suis rentré en France pour y subir une intervention chirurgicale. Elle tombait au moment du Covid, je ne pouvais donc plus retourner au Portugal à ce moment-là. J’étais à la tête d’une agence de communication digitale entre la France et le Portugal, qui avait été créée au Portugal. 

Avec mon associé Cyril, nous décidons de faire autre chose, pour nous démarquer. Cyril me propose de créer un podcast autour de ma personne, c'est-à-dire autour de l'entrepreneuriat et de l'expatriation. Dès le départ, je lui dis que je n’ai pas envie de parler seul, j’ai envie d’interviewer et d’échanger avec des invités qui ont vécu des choses similaires et surtout plus excitantes que ce que j’ai pu vivre. Le premier podcast est sorti en janvier 2021. 

 

Créer une société à l'international est un challenge permanent car il faut réapprendre tout ce que l’on maîtrise déjà chez soi. 

 

Quels sont les avantages d’entreprendre à l’étranger?

C’est un challenge. En décidant de créer une société dans son propre pays, nous en connaissons les rouages. Créer une société à l'international est un challenge permanent car il faut réapprendre tout ce que l’on maîtrise déjà chez soi. 

Il est possible qu’une idée de business dans notre propre pays ne fonctionne pas car le marché n’y existe pas. Entreprendre à l’étranger revient parfois, à simplement aller à la rencontre de son marché.

Pour quelqu’un qui démarre son premier projet entrepreneurial, entreprendre à l’étranger permet de bénéficier d’avantages fiscaux et juridiques, donc d’être contraint par moins de barrières à l’entrée.

 

La charge principale est de se mettre à jour en termes linguistique et culturel.

Y voyez-vous également des inconvénients ou des difficultés ? 

Il faut se préparer aux difficultés d’intégration en termes de linguistique et de culture. En France, nous avons un défaut qui est quasiment une marque de fabrique: nous pensons que si un concept fonctionne ici, il fonctionnera à l’étranger et tout le monde devra penser comme un Français. Il n’y a rien de pire pour mettre son expatriation en péril.

La charge principale est de se mettre à jour en termes linguistique et culturel. Concrètement, il n’y a pas de difficultés administratives pour créer une société à l’étranger. A partir du moment où vous êtes bien entouré, avec de bons conseils, il n’y a aucun inconvénient. 

 

Podcast Entreprendre à l'étranger

 

Existe-t-il des pays dans lesquels il est plus facile d’entreprendre que d’autres? 

Au Portugal, il subsiste beaucoup d’avantages administratifs et fiscaux. Le Royaume-Uni, malgré le Brexit, offre encore la possibilité de créer des sociétés très rapidement. Le Luxembourg, avec ses avantages, attire beaucoup également.

 

L’envie de passer de l’autre côté de la barrière et commencer à frauder est telle que cela peut très vite devenir dangereux.

A l’autre bout du globe, des pays comme les Emirats Arabes Unis proposent tellement d’avantages qu’ils deviennent des refuges de fraude fiscale. Je ne les intègre clairement pas dans les pays où j’ai envie et où je conseille d’entreprendre. L’envie de passer de l’autre côté de la barrière et commencer à frauder est telle que cela peut très vite devenir dangereux. Je déconseille aussi d’entreprendre dans des pays où il y a une trop grande différence culturelle.

 

Que retenez-vous du parcours de vos intervenants jusqu’à présent?

A la fin de la saison 3, il y aura 60 invités. Je retiens particulièrement l’envie d’ailleurs. Ils ont toutes et tous une envie de prise de risque. L’envie de se challenger et de se mettre en difficulté m’a marqué lors de mes entrevues.

 

C’est pour cela que le podcast existe, pour créer du contenu, informer les personnes.

Quels conseils donneriez-vous aux expatriés souhaitant entreprendre à l’étranger?

Je conseille de s’informer sur ce qui se passe sur place, en faisant appel à des experts. Je fais de l’accompagnement à la création de sociétés à l’international, nous sommes plusieurs à exercer cette fonction. Je préconise d’écouter des témoignages de personnes sur place, de personnes qui ont entrepris à l’étranger. C’est pour cela que le podcast existe, pour créer du contenu, informer les personnes. Beaucoup d’auditeurs m’appellent après avoir écouté un épisode ou appellent directement mes invités, pour leur demander conseil sur une implantation à l’étranger. Il y a des applications comme Bexpat, qui donnent aussi énormément d’informations et d’actualités sur l’expatriation.