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Regain d’attractivité en France : Paris attire plus que Londres 

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Écrit par Adrien Filoche
Publié le 15 juin 2018, mis à jour le 15 juin 2018

Le cabinet EY décortique dans son rapport annuel 2017 les pays du monde pour dresser un tableau comparatif de l'attractivité. Bilan de l’année : l'Hexagone affiche de belles performances et rattrape ses voisins allemands et anglais. Pour autant, il y a encore de nombreux points sur lesquels progresser. 

Même si les Français semblent douter de la compétitivité de leur pays, les investisseurs étrangers ont de leur côté confiance, et reviennent de plus en plus en France. Avec 1.019 projets annoncés en 2017 et surtout une progression de 31% par rapport à 2016, la France talonne en attractivité ses partenaires et concurrents, le Royaume-Uni (1.205, +6%) et l’Allemagne (1.124, + 6%) 

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‘’Le redressement de l’attractivité de la France en 2017 et au début de l’année 2018 est spectaculaire. La France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen, dont elle avait décroché depuis une dizaine d’années’’, résume le rapport du cabinet international EY.

 

Paris plus attractive que Londres et Berlin  

Pour la première fois, les dirigeants interrogés par l’étude EY placent Paris (37%) devant Londres (34%) au classement des métropoles européennes les plus attractives. Affaibli par les incertitudes planant autour du Brexit, le Royaume-Uni perd de sa superbe. À noter que trois villes allemandes figurent dans le Top 10, Berlin (24%), Francfort (22%) et Munich (8%).

Comment expliquer le renversement de tendance ? L’industrie et la R&D (Recherche et Développement) ont été les moteurs de l’attractivité française en 2017. Plus de 400 projets étaient destinés vers ces secteurs, soit légèrement moins de la moitié du total français. En matière d’implantations ou d’extensions de centres de R&D, l’Hexagone réalise la plus belle progression du trio de tête. De nombreuses entreprises, à l’instar d’IBM, ont choisi d’investir en France. En moins de deux ans, la firme compte recruter 400 experts de l’intelligence artificielle. 

Par ailleurs, le pays des Lumières confirme son ambition de briller sur le marché mondial en devenant une « start-up Nation ». Selon le baromètre EY, 56% des investisseurs étrangers jugent efficace ou très efficace la politique française mise en place pour encourager la création des jeunes pousses. Confiants sur la durée, 55% des dirigeants sondés voient l'attractivité française progresser sur les trois prochaines années, soit le double en comparaison avec 2017 (27%). Ce score, supérieur à celui de l'Allemagne (45%) et du Royaume-Uni (30%), confirme le regain de santé français. Cependant, les décideurs ne sont pas encore prêts à parier sans garanties. Seulement, 24% envisagent d'implanter ou d'étendre leurs activités dans l'Hexagone, preuve qu’il y a encore du chemin à faire.

 

Maintenir les efforts 

Qui dit projets et investissements dit création d’emplois. Si le chômage a baissé de 1,2 % sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi, petite activité comprise, a lui augmenté de 2,1 %. Au premier trimestre 2018, 8,9 % de la population active en France métropolitaine est toujours au chômage, soit une hausse de 0,3 point par rapport au dernier trimestre 2017.

Au total, les 6.653 projets d’implantation ou d’extension d’investisseurs étrangers en Europe auront contribué à la création de 353.469 emplois en 2017. En France, chaque projet est synonyme de 25 emplois créés. Problème, c’est près de deux fois moins qu’au Royaume-Uni (42 emplois/projet) et bien en-dessous de la moyenne européenne (53 emplois/projet)

Jean-Noël Tronc, Directeur général-gérant de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) précise les autres points à perfectionner : ‘’Nombreuses sont les entreprises françaises des secteurs culturels à occuper des places de premier rang dans les classements mondiaux. Cependant, le dispositif pour renforcer l’attractivité de la France en matière de culture doit être amélioré’’.

Par ailleurs, ‘’les dirigeants interrogés appellent à ne pas relâcher les efforts entrepris pour rendre notre fiscalité plus compétitive, simplifier l’environnement administratif et abaisser le coût du travail’’, détaille Jean-Pierre Letartre, président d’EY.

En 2016 et en 2017, la France n’a fait que rattraper un retard pris depuis plus de dix ans. Bien qu’encourageant, le bilan EY démontre que l’Hexagone doit maintenir les efforts pour garder son statut de pilier européen. 
 

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Publié le 15 juin 2018, mis à jour le 15 juin 2018
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