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Résultats du commerce extérieur au premier semestre 2020

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Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 9 août 2020, mis à jour le 6 janvier 2021

L’épidémie de Covid-19 a provoqué un repli sans précédent de l’activité et des échanges commerciaux mondiaux. À l’image de la plupart de nos partenaires internationaux, la France subit au premier semestre 2020 une importante dégradation de son déficit commercial des biens, à -34,0Md€ contre -29,0 Md€ au premier semestre 2019, résultat direct de ce contexte exceptionnellement défavorable.

 

Franck Riester, Ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, a réagi :

« Ces chiffres ne sont malheureusement pas une surprise, tant l’ampleur de la crise que nous traversons est exceptionnelle. Ils donnent la mesure de l’énergie qu’il nous faudra déployer pour reconquérir les marchés internationaux et retrouver la tendance positive que nous avions engagée depuis 2017, sous l’impulsion du Président de la République. Ce sera le cœur de mon action, en lien avec les territoires, les entreprises et l’ensemble des acteurs du commerce extérieur. »

 

Selon la direction générale des Douanes, nos exportations de biens sont ainsi en baisse de 21,5 % par rapport au 1er semestre 2019, soit un repli supérieur à celui enregistré au premier semestre 2009, au plus fort de la crise financière (-20,8 %). Ce recul n’est que partiellement compensé par le repli de nos importations (-17,6 %).

 

Au cours du premier semestre 2020, nos échanges de biens se sont progressivement dégradés avec l’ensemble des régions du monde, au fil de l’évolution de la pandémie de Covid-19, d’abord avec la Chine, puis avec l’Europe et plus tardivement avec les Etats-Unis. Nos échanges avec nos partenaires européens montrent cependant des signes d’amélioration dès le mois de mai et nos exportations vers ceux-ci résistent mieux (-17,0 %) que vers les pays tiers (-25,6 %). 

 

Toutes les catégories de biens sont affectées par le repli des échanges, à l’exception des produits pharmaceutiques (+10,1 % d’exportations, +16,6 % d’importations). Les secteurs aéronautique et automobile sont particulièrement touchés par la baisse des exportations (respectivement -47,2% et -38,1% par rapport au 1er semestre 2019), tandis que les exportations agroalimentaires résistent relativement mieux (-4,9 %), grâce notamment à une hausse des exportations de produits agricoles (+5,1 %).

 

La facture énergétique s’allège sensiblement (15,0 Md€ contre 23,6 Md€ au 1e semestre 2019), du fait d’un important recul des importations de produits énergétiques dont le gaz et le pétrole (-41,0 %). 

 

Selon la Banque de France, nos échanges de services restent légèrement excédentaires, avec un solde de 2,4 Md€ contre 11,7 Md€ au 1e semestre 2019, malgré un net recul des exportations (-15,4 %), plus marqué que celui des importations (-9,2 %). Cette baisse est notamment liée à la chute de moitié des échanges de services liés au tourisme international.

 

Les perspectives pour le second semestre et pour 2021 restent incertaines et dépendront de l’évolution de l’épidémie, du scenario de reprise de l’activité mondiale, mais aussi de l’évolution des tensions commerciales et des risques protectionnistes. Les organisations internationales prévoient une baisse du commerce mondial de l’ordre de 10 % en 2020, suivie d’un rebond en 2021 qui, toutefois, ne suffirait pas à revenir aux niveaux d’échanges d’avant-crise.

 

Dans le cadre du plan d’urgence déployé à compter du mois de mars, le Gouvernement a très tôt mis en place des mesures exceptionnelles destinées aux entreprises exportatrices. Elles ont ainsi pu bénéficier d’un accompagnement renforcé par la Team France Export et par les dispositifs d’assurance-crédit à l’export. Elles ont également pu s’appuyer sur les mesures transversales de soutien à l’économie et à la trésorerie des entreprises (prêts garantis par l’Etat, activité partielle, fonds de solidarité, report et exonérations de charges fiscales et sociales, etc.). Des plans de soutien spécifiques ont par ailleurs été mis en place au profit de certains des secteurs les plus exportateurs, notamment l’aéronautique (15 Md€), l’automobile (8,5 Md€) et le tourisme (18 Md€).

 

Au-delà de ces mesures d’urgence qui ont permis de préserver notre appareil exportateur, il s’agit désormais d’aider nos entreprises, et notamment les PME, à revenir durablement sur les marchés internationaux. 

 

Franck Riester, Ministre délégué en charge du commerce extérieur et de l’attractivité, a déclaré à ce titre :

 « Le plan de relance préparé par le Gouvernement, qui sera présenté fin août, inclura un volet de soutien à l’export qui répondra aux besoins des territoires et des entreprises pour repartir à l’international. Ce plan de relance de l’export, nous l’avons construit en coordination avec les Régions et l’ensemble des acteurs de l’accompagnement à l’international, que nous avons réunis à quatre reprises depuis le début de la crise sous la présidence de Jean-Yves Le Drian, au sein du Conseil stratégique de l’export. »

 

« Réussir la relance exigera de renouer avec l’esprit de conquête qui a fait la force de notre économie depuis 2017. Nous devons marcher sur nos deux jambes : le commerce extérieur et l’attractivité. Nous devons améliorer notre compétitivité et renforcer nos positions à l’export, mais nous devons aussi repenser notre rapport à l’international, être moins naïfs et plus exigeants avec nos partenaires commerciaux. Il faut mêler détermination dans les échanges internationaux, cohérence avec notre action pour la protection de la planète, et défense de notre souveraineté industrielle et économique. C’est la clé pour protéger et développer nos emplois. »

 

Ces mesures doivent permettre de renouer avec les bonnes performances enregistrées en matière de commerce extérieur et d’attractivité depuis 2017, dont témoignaient en 2019 l’amélioration de notre déficit commercial des biens (en baisse de 5,1 Md€) et la progression de nos exportations (+17,6 Md€). Fin mars 2020, la France comptait 130000 exportateurs, un plus haut niveau depuis 19 ans. La France était, en 2019, la destination la plus attractive d’Europe en termes de projets d’investissements étrangers, dépassant pour la première fois le Royaume-Uni (Baromètre EY de l’Attractivité de La France 2020). Ces résultats encourageants sont le fruit de l’action du Gouvernement depuis 2017. Les réformes économiques et fiscales engagées depuis le début du quinquennat ont notamment permis d’améliorer notre compétitivité-coût, qui s’est renforcée par rapport aux pays de l’OCDE de 5,6 % depuis 2017. Ces efforts en faveur de la compétitivité de nos entreprises seront poursuivis et amplifiés dans le cadre du plan de relance de notre économie qui sera présenté en conseil des ministres le 25 août prochain.

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