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EN APARTE – Marc Salvetti : “Le luxe de pouvoir dire “Non merci”...”

Propriétaire du célèbre bar l'Equinox, Marc Salvetti, alias Marco, anime la vie nocturne phnompenhoise. Interview en aparté avec cet amoureux du Cambodge

(Photo SP )

A quelle occasion êtes-vous venu au Cambodge pour la première fois ?
En 2003, j'étais venu en touriste visiter la Thaïlande et je me suis "enfui" au Cambodge après 3 jours passés à Kao San Road, le quartier touristique de Bangkok qui décidément ne correspondait pas à ce que j'étais venu chercher.

Quelles sont vos principales occupations ?
Je partage mon temps entre l'organisation des événements à l'Equinox et mon métier original qui est de programmer des logiciels.

Que pensez-vous des manifestations culturelles au Cambodge ?
Cela me manquait beaucoup au début mais je trouve qu'il y a aujourd'hui une vraie dynamique. J'espère en particulier voir se diversifier la scène musicale locale et j'essaye d'y participer a ma façon.

Où vous échappez-vous le temps d'un week-end ?
J'aime le calme d'Otres beach ou dans un autre registre le village de Tatai a Koh Kong mais je ne m'échappe que très rarement, surtout les week-ends.

Votre meilleure découverte gastronomique ?

Le BBQ Khmer avec sa sauce citron sel poivre, un vrai délice de simplicité !

Quelle habitude typiquement khmère avez-vous adopté ?
Travailler en tongs, ne pas planifier les choses trop longtemps en avance, utiliser la douchette aux toilettes et le papier comme serviette de table...

Que faites-vous lorsque vous avez le mal du pays ?
Je repense a l'époque où je travaillais en France, à la demi-heure d'embouteillages sur le periph' le matin, au temps passé à tourner en rond pour garer sa voiture...Enfin plus généralement, je repense aux choses qui ont fait que je n'ai pas voulu rester en France, ça me calme vite.

Votre endroit de prédilection pour boire un coup entre amis ?
En général je reste à l'Equinox où je bois bien assez comme ça. Il m'arrive quand même d'aller au Top Banana, chez Snow ou au Dodo quand j'ai envie de changer d'air.

Comment voyez-vous le pays dans dix ans ?

Dur à dire, les choses changent trop vite pour permettre de se projeter aussi loin mais je suppose qu'on peut parier sur plus de 4x4, plus de gratte-ciels, des villes de province plus grandes, probablement un exode rural...

Votre expérience la plus insolite ?

Me faire accuser d'agression pour avoir réveillé d'une tape dans le dos mon gardien de parking qui dormait sur les motos des clients à 20h30, c'était choquant pour moi mais j'ai bien retenu la leçon et le suivant a vu ses chaussures et son uniforme disparaitre mystérieusement pendant son sommeil.

Votre expression khmère préférée ?
At oy te !

Ce qui vous étonnera toujours ?
Le niveau de popularité du karaoké.

Ce qui ne vous surprend même plus ?

Qu'on me demande si je veux une moto à chaque fois que je me lève de ma chaise.

Ce que vous ne pouvez pas avaler ?
Les insectes grillés et autres "friandises" similaires, je ne suis décidément pas fait pour ca.

Ce qui vous a convaincu d'habiter ici ?
D'abord l'impression que je pouvais me rendre utile en travaillant ici.
Ensuite le luxe de pouvoir dire "Non merci" quand on me propose un travail que je ne veux pas faire. Pour moi ça n'a pas de prix.

Un conseil pour les nouveaux arrivants ?
De ne pas oublier qu'ils ont beaucoup à apprendre de la population locale et que le contraire n'est pas forcément vrai.

Si vous deviez partir demain ?
Je ferai ce que j'ai à faire et je reviendrai sûrement très vite !

Propos recueillis par Solina Prak (www.leptitjournal.com/cambodge.htlm) mardi 1er février 2011

 

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