

(Rédaction internationale) - Francis Evrard, pédophile multi-récidiviste de 63 ans, a écrit une lettre à Nicolas Sarkozy lui demandant d'autoriser sa castration physique par "ablation des testicules" arguant le fait que cela se fait au Canada.
Condamné à trois reprises depuis 1975 pour des attentats à la pudeur et des viols sur mineur, Francis Evrard doit comparaître à partir du 26 octobre devant la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis en août 2007 à Roubaix. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Une déclaration à quelques jours de son procès
Pour l'avocat de l'enfant, Me Emmanuel Riglaire, cette demande est typiquement stratégique, "ce n'était pas la première fois que Francis Evrard disait être prêt à subir une telle opération, mais que tout ce qui lui avait été proposé comme soins, il s'y était refusé, hormis quatre mois d'un traitement chimique interrompu à cause d'une libération conditionnelle refusée". Evrard (AFP) ne prend aucun risque car il sait que la castration physique est interdite en France car "contraire à la dignité humaine". Seule est possible la castration chimique car elle est réversible.
Une demande qui intervient en plein débat sur la castration chimique
Francis Evrard avait violé l'enfant seulement six semaines après être sorti de prison après vingt ans de détention pour un viol sur mineur commis en état de récidive en 1987. Il avait alors bénéficié d'une remise de peine de sept ans.
Le débat sur la castration avait été relancé début octobre après le meurtre et le viol d'une joggeuse dans l'Essonne par un criminel récidiviste. Nicolas Sarkozy avait déclaré vendredi dans un entretien au Figaro être favorable au procédé de castration chimique "Un criminel sexuel ne devra sortir de prison qu'après exécution de sa peine, c'est bien le moins, et après s'être engagé à suivre un traitement chimique qui contiendra sa libido". Cette obligation devrait figurer dans le projet de loi contre la récidive qui sera examiné en novembre par le Parlement.
La castration, un sujet délicat
Le procédé de castration, qu'il soit chimique ou physique, doit cependant être nuancé car il n'est pas efficace dans toutes les situations, ainsi, pour le cas Evrard, l'avocat de la défense souligne que son corps "ne réagit ni à l'excitation ni à la prise de médicament, son plaisir n'est pas physique mais intellectuel, il violait avec ses doigts". De plus, le suivi médical post-prison doit être accentué puisque dans les deux récentes affaires, les criminels étaient sortis grâce à une remise de peine et n'avaient pas poursuivi leur traitement une fois relâchés dans la nature. Pire, Evrard s'était fait prescrire du viagra par le médecin de la prison.
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) mardi 20 octobre 2009
En savoir plus:
Article du NouvelObs- Débat autour d'une demande de castration chimique
Article du Petitjournal.com- Crimes sexuels: la récidive frappe encore


































