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CÔTE D’IVOIRE – Au tour de "la flamme de la paix"

Bouaké, fief des rebelles ivoiriens, était hier le symbole de la réunification de la Côte d'Ivoire. Le Président Gbagbo, s'y est rendu pour célébrer la réconciliation entre le Nord, contrôlé par les rebelles, et le Sud, contrôlé par les forces militaires

Le Président ivoirien Laurent Gbagbo s'est rendu hier à Bouaké, fief de ses anciens ennemis, pour célebrer la réunification du pays après cinq années de guerre civile. Le chef d'Etat ivoirien a retrouvé Guillaume Soro, secrétaire général de la rébellion, devenu Premier ministre en avril après l'accord de paix signé au mois de mars. "Je suis ému mais je suis heureux. Je suis heureux parce que le pays a retrouvé son unité. C'est vraiment tout ce que je cherchais", a déclaré Laurent Gbagbo peu après son arrivée. Les deux hommes ont ensuite reçu six chefs d'Etat africains, Blaise Compaoré, médiateur de la crise ivoirienne et Président burkinabé, Thabo Mbeki (Afrique du Sud), Joao Bernado Vieira (Guinée-Bissau), Amadou Toumani Touré (Mali), Faure Gnassingbé (Togo) et Boni Yayi (Bénin). Ils ont participé à la cérémonie de "la flamme de la paix"devant près de 25.000 personnes et dans une ambiance festive.

Une paix relative et fragile
L'événement s'est déroulé sous haute surveillance, avec plus de 1.600 soldats loyalistes, et au moins autant de rebelles chargés de sécuriser la ville. La réconciliation reste symbolique et n'a pas encore permis de lever les nombreux obstacles civils et militaires ni de dissiper les craintes de violences, ravivées par l'attentat contre Soro, le 29 juin dernier.
Des élections, qui doivent sceller la réunification ivoirienne, devraient être organisées rapidement. Vendredi, le premier ministre, Guillaume Soro, avait fait un geste de réconciliation en demandant "pardon""pour tous et au nom de tous", acteurs et victimes de la crise. Suivant l'accord de paix signé le 4 mars à Ouagadougou (Burkina Faso), des unités mixtes loyalistes-rebelles ivoiriennes vont remplacer progressivement les casques bleus onusiens et soldats français présents depuis plus de quatre ans. Les casques bleus devraient rester de simples observateurs avant le retrait total qui, selon des sources militaires, pourrait intervenir pour la fin de l'année.
Cette journée était fériée pour permettre aux Ivoiriens d'effectuer le déplacement vers Bouaké.
Quentin DUQUENOY. (
www.lepetitjournal.com) mardi 31 juillet 2007

Pour en savoir plus :
-
Le nouvel observateur :
Gbagbo et six chefs d'Etat africains présents à Bouake
- Le Figaro : A Bouake, Gbagbo célèbre la réconciliation ivoirienne
- Le Monde : A Bouaké, M. Gbagbo invite les Ivoiriens à "transformer l'essai de la réconciliation"